Hate and War

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15/20
Nom du groupe Zaphyria
Nom de l'album Hate and War
Type EP
Date de parution 08 Novembre 2016
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. Memories of Hope 05:18
2. Hate and War 05:04
3. Running in Circles 05:16
4. Time 04:48
Total playing time 20:26

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Zaphyria


Chronique @ ericb4

09 Décembre 2016

Un démarrage tonitruant pour un message musical encore pris dans son jus...

A l'heure actuelle, les formations metal symphonique à chant féminin argentines n'ont de cesse de se succéder, étant désormais nombreuses à battre le pavé. Le plus souvent influencées par Nightwish, Epica, Delain ou Within Temptation, que ce soit Abrasantia, Boudika, Daemon Lost, Enigmatica, Escapist, Lumine Criptica ou Solsticio, elles ont pour dénominateur commun de souhaiter faire entendre leur voix au-delà des frontières de leur terre natale, chacune avec ses propres armes. Et Zaphyria, jeune quartet natif de Buenos Aires, créé en 2014, ne déroge pas à la règle, proposant comme nombre de ses homologues générationnels un chaotique et vibrant EP de présentation à cet effet.

Ainsi, la frontwoman Svetlana Lovzova, le guitariste Javier Alexis Cortes Mahecha, le claviériste Maximiliano Gomez Ojeda et le bassiste et vocaliste Lucas Juarez nous offrent un spectacle diluvien et saisissant au fil des 4 titres que compte cette rageuse offrande étirée sur un ruban auditif d'à peine 20 minutes. Si l'enregistrement semble tenir toutes ses promesses, le mixage, en revanche, impose de gênants effets de compression, même si un juste équilibrage entre les lignes vocales et instrumentales n'a pas été éludé. Restent encore quelques lacunaires finitions à parfaire pour espérer l'emporter. Mais entrons sans plus attendre dans la petite goélette.

Le collectif sud-américain a exclusivement orienté son propos autour d'un champ de turbulences, que les fans de leurs maîtres inspirateurs pourraient prestement assimiler. Ainsi, inspiré communément par Epica et Revamp, le frondeur, mais néanmoins classique, « Memories of Hope » dissémine ses riffs en tirs en rafale corrélativement aux frondeuses avancées de la section rythmique, avec une large place laissée à une corpulente armée de choeurs. En outre, une pluie de missiles semble s'abattre sur nous sous le joug d'une incessante et virulente force de frappe. Si la ligne mélodique demeure globalement agréable, la fibre émotionnelle, en revanche, sera à peine frôlée. Ce faisant, sans s'avérer peu probantes, les claires et poussives impulsions de la sirène auront bien du mal à soutenir la comparaison face à leurs sources d'influence. Plus efficacement, des arrangements nightwishiens surmontés d'un riffing mitraillant et saccadé assaillent l'énigmatique mais cependant offensif « Hate and War ». Dans la veine atmosphérique un poil orientalisante d'Epica, une bête growleuse vient donner le change à sa comparse de soprano qui, par contraste, octroie de puissantes envolées lyriques avec une belle tenue de notes à la clé. Enfin, un éblouissant solo de guitare inonde l'asphalte magmatique de ce brûlot, lui aussi corroboré par une rayonnante chorale.

Plus encore, le combo a opté pour une mise en orbite de passages susceptibles de flirter avec les charts, avec une énergie communicative difficile à prendre en défaut. D'une part, un tapping martelant vitamine « Running in Circles », piste mordante dans le sillage harmonique de Revamp, aux accords bien enchaînés et restitués avec précision. Un couplet engageant relayé par un refrain entêtant, mis en exergue par les pulsionnelles volutes de la belle, confèrent à cette piste rageuse le statut de hit en puissance. Hélas, un pont techniciste qui ne s'imposait pas vient rompre sans crier gare l'enivrante cadence initialement imprimée par un insolent et entraînant convoi orchestral. Aussitôt balayé par une bondissante reprise sur le refrain, cet inutile interlude saura aisément se faire oublier au long d'une piste qui ne nous lâche pas d'un iota. D'autre part, le fulminant « Time », titre explosif aux multiples arabesques synthétiques, nous met en apnée d'entrée de jeu. Sur une plage aussi chatoyante qu'accrocheuse, on restera en haleine de bout en bout. Parallèlement, les gimmicks à la lead guitare autant que les sémillantes harmoniques auront toutes les chances de retenir le chaland, qui plus est sur un cheminement mélodique infiltrant. Quant au sculptural solo de guitare, il ne manquera pas de nous happer tout comme les patines oratoires de la déesse qui, ici, prennent véritablement toute leur dimension, notamment sur un des plus imparables refrains.

Quoi qu'il en soit, la valeureuse sarabande argentine n'a manqué ni d'allant, ni d'inspiration, pour nous convier à ce spectacle haut en couleurs. Cependant, il leur faudra encore prendre le temps de digérer leurs sources d'influence, d'affiner leurs lignes vocales et de diversifier leur offre pour espérer s'illustrer parmi leurs redoutables homologues générationnels. Quelques faux pas de jeunesse sur le plan logistique devront également être éradiqués pour que le combo sud-américain puisse nous rallier plus sensiblement à sa cause. Toutefois, les amateurs du genre pourront aller y jeter une oreille pour une écoute ou deux, pour le plaisir de la découverte, le temps de prendre la mesure du potentiel qui se dessine déjà. Cela étant, pour répondre plus adéquatement aux canons actuels de leur registre d'affiliation, nos acolytes devront faire preuve de patience, de tact, se créer une identité artistique propre, dans un format où ils pourront plus largement faire montre de leur créativité et de leur talent. Wait and see...

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