Hard

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16/20
Nom du groupe Sleekstain
Nom de l'album Hard
Type Album
Date de parution 30 Mars 2013
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album10

Tracklist

1. Dead Til U Live
2. Call me God
3. Hard Rain
4. Baby
5. Drugstar
6. Out of Me
7. My Friend Jack
8. Merry Fear
9. Shoot
10. Gold, Girls n'Guns

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Sleekstain


Chronique @ AlonewithL

10 Mai 2013

Sleekstain, c’est le hard, et puis c’est tout.

Mais à quoi peut donc carburer « Sleekstain » ? Cette question on se la posera assez fréquemment à l’écoute de leur premier album « Hard ». Oui ! Le nom de l’œuvre n’est pas très recherché me direz-vous. Il reflète pourtant pertinemment et sobrement son contenu. Mais avant d’aborder cela, interrogeons-nous un peu sur la formation en elle-même. « Sleekstain » a été fondé en 2003 par les frère Jey et Vanns, va s’en suivre des intégrations et des départs. Il aura entre-temps fait impression lors des tremplins du festival « Guitare en Scène » en 2007. En 2009, la troupe se consolide et compte Vanns, Rob et Deg dans ses rangs. L’arrivée du chanteur Ryff Raff va marquer un tournant de carrière. Dès lors, « Sleekstain » se sent prêt à tracer sa route dans l’univers hostile du rock n’ roll. Le groupe basé à St Julien-en-Genevois, en Haute-Savoie, enregistrera un EP de quatre titres dans les studios Morphoenix d’Annemasse, tenus par Gérard Fois, le multi-instrumentiste d’« Eternal Flight ». « Rock N’ Roll » va s’accompagner d’une tournée en France et en Belgique aux côtés des américains de « L.A. Guns » et de « Pretty Boy Floyd ». Ce rapide succès va ensuite se concrétiser par la réalisation de l’album « Hard », toujours aux studios Morphoenix. Nous n’aurons aucun doute sur l’issue à venir de la formation. Beaucoup de ces talents de Hard rock français devraient suivre son ensemble. « Sleekstain », c’est le Hard, et puis c’est tout.

Ne restez pas bloqués trop longtemps sur « Dead Til’U Liv ». Ce titre bien mené ferait croire, de façon passagère, que le groupe officie dans un Hard rock moderne US. Cette impression est surtout due à son entame, mais nous nous rendrons compte qu’ils aiment avant tout le style à l’ancienne et « Motley Crüe ». Nous ne sommes pas loin du sleaze, si on y croit cette virilité, ce sentiment de désordre et de profiter pleinement de la vie sans réfléchir aux conséquences, notamment bien ressortis par le chant de Ryff Raff, pour le coup idéalement maîtrisé. Il est suffisamment rare de trouver un chanteur français qui n’accroche pas maladroitement à la langue anglaise. Nous ne serons que plus admiratifs face à la prestation. En toute vraisemblance, il affiche beaucoup plus de mordant que la musique. C’est une chose que l’on constaterait sur « Call Me God ». Les guitares, aspirant parfois à un penchant bluesy, se montreraient moins virulentes que Ryff Raff. Il y aurait franchement eu moyen d’emballer la chose, de la rendre totalement insurmontable.

Le jeu se montrera plus palpitant et alléchant sur « Baby », mais également sur « Out of Me ». Ce dernier aurait adopté un ton provocateur. Ce n’est pas la formidable énergie de « Baby », mais l’insolence que l’on peut y ressentir est parfois tout aussi efficace. Malgré le léger décalage entre la voix et les instruments, on les entend tous parfaitement. La batterie et la basse se font ici remarquer. Le petit souci viendra de cette redondance aussi perceptible sur le conformiste « My Friend Jack ». On dirait là un « L.A. Guns » assagi, ayant limé ses crocs, propre à de nombreuses formations de Hard rock françaises. Ce titre issu de l’EP n’affriolera pas les envies, au contraire de « Hard Rain », lui aussi puisé du mini « Rock N’ Roll ». Le morceau en question se révèlera digne d’un hit. Les riffs par à-coups de Rob et le chant à la manière d’un Lizzy Borden, tranchant, incisif, nous combleront de satisfaction. Néanmoins, n’allez pas voir en « Hard Rain », le clou de l’album. A notre étonnement, « Sleekstain » est capable de faire mieux. C’est ce que nous verrons donc à l’écoute de « Gold, Girls N’ Guns ». Le nom rappellera un certain groupe bien connu. D’ailleurs nous ne nous égarerons pas tant que ça, en l’associant à un des titres qui aurait pu dignement figurer au registre de l’ancienne carrière d’Axl Rose et de Slash. On distingue le rythme rampant des couplets et son refrain extraordinairement plaisant. On insiste ici sur ce retournement de situation pour intensifier la subtilité de ce morceau, déjà pourvu de technique, d’un jeu et d’un chant imparables.

L’ombrage des Guns ressortiraient également de « Merry Fear ». On sent dès l’entame, que quelque chose de dramatique se profile. Nous assisterons à un beau duo entre un chant masculin et un chant féminin. La douceur du début va faire place à un regain de tension, de puissance, en provenance des guitares. Elle reviendra le temps d’un break, nous laissant en proie à la mélancolie des instruments à corde. Le ton semi-posé de « Drugstar » était aussi pas loin de nous faire songer à une ballade. Toutefois, les riffs lourds et bourbonnés brouilleront les pistes, et le chant se joindra à cette ambivalence. Rien de tout ça sur « Shoot ». Non, on ne cherche pas à tirer les émotions de ses auditeurs. On rentre dans le lard, c’est simple et direct. C’est brulant et incendiaire comme le ferait un « Black Stone Cherry ». Quoiqu’un peu court, ce « Shoot » nous décoiffe avec sa rythmique à cent à l’heure. Tantôt apaisant, tantôt éreintant, s’accommodant à toutes les vitesses, « Sleekstain » explore le Hard rock comme jamais.

Ce n’est pas du carburant banal que l’on trouverait dans le commerce qui circule dans le moteur « Sleekstain ». Les particules prélevées font état d’éléments corrosifs. On est encore éloigné des grosses bêtes de course, mais la formation savoyarde s’en tire tout de même honnêtement avec son « Hard ». Nous pouvons y admirer l’efficacité de son chanteur en bon imitateur de stars californiennes, des compositions plus élaborées que l’ordinaire du Hard français, des solos tout en doigté et en précision. Il n’y aurait qu’une absence de jus sur certains morceaux, une certaine hésitation que l’on rencontre assez souvent sur les premières œuvres. Ne soyez pas gênés messieurs, montrez-nous tout ce que vous avez. En me remettant votre « Gold, Girls N’ Guns », je suis convaincu que le meilleur est encore à venir. Vous avez le cœur de sportifs.

14/20

3 Commentaires

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valounette24 - 10 Mai 2013: Une bonne chronique qui donne envie d'être lu!
Un groupe avec un potentiel énorme et l'envie de réussir...
AlonewithL - 10 Mai 2013: D'ordinaire, beaucoup de groupes de hard rock français ne passent pas mon seuil de tolérance. Je finis par me lasser et croire qu'ils cherchent juste à copier, sans l'ambition de représenter sur scène leur pays et leur art. Ce Sleekstain n'est pas à situer au niveau des maîtres en la matière, mais il y a un gros potentiel. Pour dire, j'ai eu à peu de chose près la surprise que j'avais eu en écoutant Wild Dawn.
valounette24 - 10 Mai 2013: Je pense que c'est un groupe à voir en concert, c'est impressionnant ce qu'ils dégagent sur scène...
C'est à en devenir ''accro''
ils vont chercher leur public, ils se donnent à fond...
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