Deathronation est une formation allemande, originaire de Nuremberg et active depuis 2006. Après une démo, un Ep et un split, le quatuor, composé de S. Muerte à la basse, de Mr. Freeze à la batterie, de B.S Cunthammer à la guitare et de Stiff
Old à a seconde guitare et au chant, publie en ce début d’automne 2014, son premier méfait intitulé «
Hallow the Dead ».
Le logo du groupe, son patronyme et l’artwork de la première offrande du combo allemand ne laisse doute aux néophytes sur le style pratiqué et, totalement dépourvu des politesses d’usage, les premiers accords de « Deathchant assyria » viendront confirmer cet état de fait,
Deathronation pratique old-school sans fioritures. Cependant, la marque de fabrique du combo reste assurément l’alternance rythmique, qui oscille entre parties blastées, « thrash » ou plus lourdes comme sur « Deathchant assyria », «
Spiritual relief », « Beg for your god » ou encore « Steelpanther’s fist » et « Age of whoros », pour ne citer que ceux-ci.
Deathronation, poussant la variété jusqu’à son paroxysme, le groupe propose même quelques incartades « doom » sur le break de «
Spiritual relief », sinueux, sombre à souhait et rehaussé de chant féminin, ainsi que sur le break incantatoire de «
Realm of shadows ».
En plus d’une production qui réussit le pari d’être à la fois « sale » et claire, la principale valeur ajoutée de «
Hallow the Dead » est assurément l’organe vocal de Stiff
Old, à la fois profond, gras et démoniaque, il éructe tel un possédé de façon très véhémente tout au long de l’opus, rajoutant à l’ensemble un fort sentiment de morbidité.
Mais il faut quand même se rendre à l’évidence, tout ceci ne casse pas trois pattes à un canard,
Deathronation n’a visiblement pas inventé l’eau chaude et, les influences « death-metal made in america » des années 90 comme
Massacre ou
Autopsy sont assez présentes mais également celles du « thrash » américain avec notamment le fantôme de
Slayer qui plane au-dessus de quasiment tous les morceaux de «
Hallow the Dead » comme par exemple « Ghostwipper », « Beg for your god » ou « Church of salvation » et « Age of whoros ». Aussi, et pour ne rien arranger, les morceaux sont bien trop longs, avoisinant, pour la plupart, les cinq minutes et même sept minutes pour « Deathchant assyria », une concision bienvenue dans la composition aurait permis de gagner en force d’impact et en efficacité, réduisant ainsi l’ennui qui apparait malheureusement assez vite. Pour finir de noircir le tableau, l’agencement des morceaux est quasiment identique, dénué de surprise et, les solos, sans être foncièrement mauvais, arrivent de temps en temps comme un cheveu sur la soupe et n’apporte pas grand-chose à l’ensemble.
«
Hallow the Dead » pue la mort par tous les pores, cet album est un condensé de « death old-school », lorgnant plutôt de l’autre côté de l’océan, morbide, poisseux mais totalement dénué d’originalité, avec une influence
Slayer bien trop prédominante, conférant à l’ensemble un fort sentiment de lassitude et d’ennui. A ne conseiller qu’aux pures et dures !!!
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire