Hackled in Gore

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18/20
Nom du groupe Scrambled Defuncts
Nom de l'album Hackled in Gore
Type Album
Date de parution 2005
Style MusicalDeath Brutal
Membres possèdant cet album6

Tracklist

1. Subterranean Slaughterhouse
2. Amongst the Devastated Graves
3. Flensed Battue
4. Pre-Natal Whittling
5. Limbless Fatling
6. Slashing of the Mummified
7. Hackled in Gore
8. Profaning the Crypts
9. Burnt Alive

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Scrambled Defuncts


Chronique @ sijj

08 Mai 2012

Le joyau russe du Brutal Death Technique.

Coincé dans la discographie des Moscovites entre le prometteur Catacomb Abattoir ( 1998 ) à la production hélas désastreuse, et le gâchis de Souls Despising the God ( 2009 ) aux orchestrations ridicules dignes d’un clavier Bontempi à deux octaves, Hackled in Gore s’est imposé depuis 2005 comme le sommet du Brutal Death Technique russe, en dépit d'une distribution plus que confidentielle.

A l’image de la pochette particulièrement gratinée, la longue intro poursuit jusqu’à l’insoutenable le concept de bambins martyrisés, qui se retrouve via divers samples dans les morceaux, mais aussi dans les illustrations et les paroles du booklet, instaurant une atmosphère singulièrement nauséabonde.
Pourtant c’est dans la musique elle-même que l’on découvre les actes chirurgicaux les plus précis dans le vice et la torture, les deux compositeurs Dmitri et Denis nous offrant là un vrai travail d’orfèvre.

On pourra facilement déceler l’influence majeure des dieux Suffocation, notamment pour le côté labyrinthique des morceaux mais également dans les nombreux et brefs soli. Ceci-dit, une touche d’Atheist pour des poussées progressives et des harmonisations astucieuses, un zest de Cannibal Corpse pour la basse très audible jouée aux doigts comme pour la percussion des riffs, et enfin un soupçon de Spawn of Possession pour la voix empressée et une facilité d’exécution scandaleuse, finiront d’établir les ingrédients de ce cocktail détonant.

C’est Dmitri qui signe les deux tiers des morceaux, proposant effectivement un death brutal très typé US, comme l’impitoyable Hackled in Gore, véritable leçon de brutalité technique ultra-rapide, avec enchainement de riffs acérés et d’accélérations contrôlées, ou le très alambiqué Profaning the Crypts, où les brusques changements de rythmes alternent avec des parties plus mélodiques agrémentées de quelques supplices qui plombent froidement l’ambiance.
De même dans Limbless Fatling et son remarquable phrasé de basse, ou l’excellent 1er morceau Subterrenean Slaughterhouse, Dmitri réussit malgré les croisements presque permanents de riffs nerveux et de passages plus chiadés, à conserver une évolution et une cohésion dans les morceaux, ce qui n’est pas encore sans rappeler la bande à Terrance Hobbs.

L’autre gratteux Denis fait presque plus fort encore dans les 3 morceaux de son cru, tirant plus le groupe vers du pur death technique, mais toujours sur fond de brutalité et de barbarie. Ainsi le magnifique Pre-Natal Whittling donne toute sa maturité à cet album, avec son début progressif, puis ses premières accélérations, des soli éparts et cette superbe phrase purement tech-death à 2 :52 !

On retrouvera pareillement des phrases mélodiques entremêlées ou dissonantes dans Amongst the Devastated Graves, et autant d’harmonisations et de soli dans Slasing of the Mummified, prouvant toute l’étendue du talent de Scrambled Defuncts sur cet opus, fruit de six ans de macération et hélas le seul vraiment concluant de leur part.

On perçoit pourtant bien ici et là l’envie de glisser des orchestrations classiques dans les morceaux, comme les parties finales de Hackled in Gore et Burnt Alive, directement inspirées par le grand Shostakovich, mais de là à les imbriquer aussi maladroitement et avec une sonorité creuse comme dans l’album suivant, cela relèvera plus du suicide que de l’innovation.
Un dernier détail, la batterie est programmée mais pas de panique : d’une part les samples passent comme si de rien n’était, mais surtout là aussi un vrai travail de composition a été réalisé, donnant un résultat aussi précis et diversifié que les autres instruments.

Aussi technique que leurs voisins de Posthumous Blasphemer et plus habile que leurs homologues Katalepsy, Scrambled Defuncts partage avec eux le triste sort d’être parfaitement méconnus et sommairement distribués, souhaitons qu’au moins ce fulgurant Hackled in Gore regagne à la longue quelques deathcothèques averties.

2 Commentaires

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samolice - 17 Mai 2012: Merci pour la chro. Je ne connais pas du tout mais les influences citées m'intéressent. Comme un peu de death de temps en temps me fait du bien, je vais essayer cet album.
PeriGore - 28 Septembre 2013: Me suis repassé l'album aujourd'hui et je suis d'accord avec toi : c'est une bien belle boucherie que nous avons là !

Incroyable que ce groupe soit si peu connu... pourtant, sorti en 2005, soit 1 an avant le redoutable Noctambulant des copains SoP, cet album aurait pu placer la formation parmi les plus efficaces du genre.
A posséder d'urgence !

Avec la sortie du décevant Souls Despising The God, Scrambled Defuncts manque le coche... je ne comprends toujours pas ce choix artistique qui consiste à saloper un album qui aurait pu être une énorme claque... quelle tristesse !
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