Je dois le dire : je ne connaissais pas
Attila des masses. Je n'avais aucune idée de leur âge, ou de leur travail passé. Je me suis penché tout vierge sur "
Guilty Pleasures" comme j'aime à le faire lorsque j'en ai l'occasion, et j'ai fouillé après, pour en savoir plus, rétroactivement. À l'écoute, j'ai pensé instinctivement que le groupe était une bande de jeunots, frais débarqués (oui j'ai déconné). Du coup, vous vous doutez bien que j'ai été pas mal surpris d'apprendre que le combo déjà une décennie dans la tronche et que l'album que j'avais la charge de chroniquer était le cinquième de leur discographie, accompagnée par le label
Artery depuis "
Rage" leur troisième effort.
Qu'est ce qui m'a fait penser que j'avais affaire à des débutants, bien que l'on puisse être jeune en ayant dix ans de musique dans les pattes, j'en conviens ? Je ne dirai pas l'énergie et le style mais c'est tout comme :
Attila ne cherche pas à en faire trop, à sur-ajouter, et balance sa musique sans avoir l'air de trop se poser de questions. Comme un adolescent ne sait se jeter qu'en entier de ce qui lui tient à cœur. Concrètement, ça se traduit par un metalcore festif parce que très groovy ("
Pizza, sex and trolls") dans lequel on sent poindre l'influence du metal fusion hip-hop de Limpbizkit, du hardcore de
Biohazard ("
Hate me","
Guilty Pleasure"), et de l'indus tendance
Marilyn Manson ("I've got your back").
Évidemment, la part belle est réservée aux phases de break propres au genre (celle de "I Am
Satan " est à ce titre une déglinguerie) et c'est d'ailleurs là que le bât peut blesser, le groupe y ayant beaucoup trop recours en guise de lourdeur. Mais on peut faire de la lourdeur sans abuser du break, les albums "No time to bleed" de
Suicide Silence et "
Felony" de
Emmure en sont des preuves traumatiques.
Hormis cette lourdeur, la filiation au deathcore se révèle au final plus ou moins justifiée, tant les touches death ne sont perceptibles que lors de growls ponctuels et surtout sur les morceaux "Rebel" et " Dirty dirty", qui envoient du plus rude et musclé.
J'ai vu une chronique sur le SOM anglophone qui résume très bien ce que propose
Attila : party metal. Il n'y a pas plus à en tirer, ni à en vouloir, et la franchise enjouée de ce genre de formation ne peut que pousser à la sympathie !
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