Mmmmhhh… Quelle délicieuse pochette ! A la fois gore et délirante, j’adore… Allez, en voiture m’sieurs dames et attachez bien vos ceintures, je vous emmène à 200 à l’heure jusqu’ à la prochaine station, celle de «
Grimness Avenue 69 »...
Ces italiens ont formé leur groupe depuis 2001et ne sont pas restés les mains dans les poches. Ils ont enregistré un Split avec les portugais de HOLOCAUSTO CANNIBAL (arrêtez de rire !) et ont beaucoup tourné, avec des formations pas mal connus au sein de l’underground extrême comme DEAD INFECTION, MACABRE ou INGROWING, puis avec de plus grosses pointures comme DEFORMED ou AVUSLED. En 2007, le groupe partage l’affiche sur une tournée avec PUNGENT STENCH et GOREROTED, s‘arrêtant d‘ailleurs à
Paris en invitant pour l‘occaz nos bons GENITAL GRINDER. Tout ça pour vous dire que GRIMNESS 69 n’est pas un groupe d’amateurs et que son grind death tient largement la route !
Les 17 titres de l’album ne sont réservés qu’aux amateurs de brutalité, de blast et de pogos fous-furieux. Le groupe ne cherche pas l’originalité et se contente, avec efficacité, de torcher une musique brute de pomme, sans solos, sans arrangements modernes et à la production bien grasse. Des gros riffs, du growl et de la sueur quoi ! Mais leurs compos sont accrocheuses, notamment grâce à un esprit punk/hardcore bien présent dans les grattes, surtout lors des mid-tempos. Certains morceaux possèdent une pêche pas croyable, comme « Piss Not Peace » ou le bien nommé «Mundo De Mierda ». Quelques compos sont plus axés sur une atmosphère délirante, dure par exemple de rester de marbre devant la conversation téléphonique en growl de « Skizophone Call » ou le poilant « My Mongoloid Girlfriend » ! Les titres des chansons à eux seuls en disent long…
Un autre bon point pour le groupe, les vocaux justement ! Ils sont extrêmement gutturaux mais ne sont pas pitchés à mort, ce qui est malheureusement souvent le cas dans ce style de musique. C’est un effet qui a tendance à me gonfler assez rapidement et GRIMNESS 69 s’en passe très bien. Ouf !
Par ailleurs, 2 morceaux s’éloignent quelque peu du style radical du groupe, «
Doomsday Carillon », titre très lourd qui atteint les 6 minutes et « Light Of
Extinction », qui clôt l’album avec une ouverture étonnamment mélodique quoique assez courte. Ces 2 écarts de conduite ne font pas tâche du tout, bien au contraire, ces titres s’incorporent parfaitement au reste de l’album.
«
Grimness Avenue 69 » est un album sans prétention et bourré d’énergie qui ne peut que faire passer un bon moment aux inconditionnels du grind/death, et en concert j’imagine que le résultat doit être assez jouissif ! Sur la route du grind, GRIMNESS 69 est bien placé.
Pas dans le peloton de tête, mais il talonne tranquillement les grands noms du genre. Méfions nous, ces mangeurs de pizzas là pourraient bien nous surprendre par la suite…
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