Visiblement, l'ambiance est à la fête... et ce n'est pas le petit romain invité à la soirée qui vous dira le contraire ! C'est équipé d'un magnifique chapeau d'anniversaire et d'une trompette magique que notre héros fête dignement la sortie du second album de
Caligula. Seulement voilà, après une soirée un peu trop arrosé, les foufous belges ont inversé les lettres de l'album. Bien évidemment, on pourrait tous se demander si ce n'est pas pour nous induire en erreur, car avouez-le, vous avez tous cru que c'était une compilation. Mais non, c'est encore l'imagination et l'esprit décalé du groupe qui fait des siennes.
Depuis "Not Too Short to Be Great" - la bande ne cesse de nous impressionner, tant par son charisme, que par ses compositions demeurant inclassables. Tout comme ceux qui officient dans le metal avant-gardiste ou expérimental, tel que Mr. Bungle ou
Diablo Swing Orchestra,
Caligula se nourrit d'influences diverses et variées et crée de ce fait, des morceaux ô combien originaux et peu conventionnels. Le côté complètement décalé des compositions est justement la marque de fabrique du groupe. Thrash, Ska, Folk, Classique...
Caligula touche à tous les genres musicaux.
Ambiance chaleureuse, cervoise fraîche, danses folk, histoires de
Viking : on revient vers les traditions et les bonnes vieilles mélodies simplistes avec "Southside of a
Viking". Tout comme les mélanges pratiqués par
Russkaja, la base est un peu la même : la musique en fond avec des instruments traditionnels ou folkloriques, et un timbre de voix assez particulier. Bien évidemment, certains auditeurs risquent d'être perturbés par ces mélanges parfois osés, mais qu'importe,
Caligula se fait plaisir et ne se préoccupe pas de cela.
Chaque morceau développe une idée/thème, ou un genre musical différent, comme c'est le cas sur "Francesco" ou "Fort Adamo". Pour l'un, il s'agira de mettre en avant une caricature du jazz, tandis que pour l'autre, il s'agira d'une sorte de western décalé. Mais pas le temps de rêver, le "Fort Adamo" est envahi, et des coups de fusils retentissent en plein milieu. À l'origine, le morceau était un mix entre le chanteur belge Salvatore Adamo et le célèbre siège du Fort Alamo, opposant les Mexicains aux Américains. Mais en vérité, il se trouve que le titre raconte l'histoire d'un vieux héros alcoolique nommé Joe Bart, partant sauver le Fort Adamo, mais se retrouvant finalement à Mexico pour faire la fête. E
Viva Mexico !!!
Caligula nous transporte donc dans son plein univers, et le chanteur, à la folie bien marquée, doit sans cesse alterner tous les types de chants comme le chant clair, le growl, le chant propre au jazz, au ska... Finalement, de nombreux titres sont percutants, et certains d'entres eux sont même très étonnants comme "The
Old Gamer's
Lament" qui passe d'un death thrash pleinement maîtrisé à un ska très rythmé. En résumé : ce disque est délirant et ce groupe est cinglé. Mais, même avec tous ces qualificatifs employés,
Caligula arrive encore à nous impressionner tant par sa musique barrée et originale, que par les prestations phénoménales du groupe.
« En ce jour glorieux
Je me déclare Empereur de
Rome
Je suis
Caligula »
Que la fête soit avec toi !
Si le nouveau est dans l'esprit du premier faudra que je me le procure !
Trêve de plaisanterie, ça me fait plaisir de voir une chronique sur nos amis liégeois ! Ils sont vraiment chouette et vous foute une claque à chaque concert. Vivement refaire des concerts avec eux ! :D Ave Caligula !
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