Gravity of Souls

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13/20
Nom du groupe Silent Shore
Nom de l'album Gravity of Souls
Type EP
Date de parution 06 Janvier 2018
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Intro
 00:30
2.
 Travellers
 04:10
3.
 Chasing for Justice
 04:14
4.
 Labyrinth
 04:08
5.
 To the Silent Moon
 04:40
6.
 Last Page
 04:30

Durée totale : 22:12

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Silent Shore


Chronique @ ericb4

30 Mai 2023

Une première pierre semi-précieuse à placer à l'édifice du combo thaïlandais...

Dans un univers metal symphonique déjà surinvesti en formations de tous horizons, quelles seraient alors les chances pour un nouvel entrant de s'y illustrer, mais aussi, et surtout, d'y perdurer à son tour ? C'est précisément dans ce dessein qu'ambitionne de placer ses espoirs ce jeune quintet thaïlandais créé en 2012 à Bangkok. Conscient des enjeux et des risques courus à trop vouloir brûler les étapes pour faire entendre sa voix, ce groupe s'est précisément laissé le temps de soigner l'écriture de ses premières compositions et de peaufiner tant faire se peut sa production d'ensemble. Aussi, faudra-t-il attendre quelque six années avant de le voir accoucher de son introductif et présent EP, « Gravity of Souls » ; une auto-production modeste de ses 22 minutes sur lesquelles s'enchaînent sereinement 6 pistes tout au plus. Ce laconique mouvement sera-t-il un argument suffisant pour espérer compter ce frais arrivant parmi les sérieux espoirs d'un registre metal qui ne les aura pas attendus ?

Mais avant d'embarquer, faisons les présentations de nos hôtes : Sacha Chaval, frontwoman au gracile filet de voix ; Adithrash Suwanpusit, à la basse et aux screams ; Phubet Pensook et Napattorn Samaksamosorn (The Burden From God), aux guitares ; Ittiporn Supreechakorn, à la batterie. De cette collaboration de longue date émane un propos rock'n'metal mélodico-symphonique aux relents power et death, dont les influences coalisées de Lunatica, Epica, Ancient Bards et Delain ne sauraient être démenties. Si les finitions seraient encore à parfaire et quelques notes résiduelles à éradiquer, le méfait laisse néanmoins entrevoir une péréquation de l'espace sonore entre lignes de chant et instrumentation ainsi que des arrangements orchestraux d'assez bonne facture. Mais suivons plutôt nos cinq acolytes dans leurs premières aventures...

Ce serait à la lumière de leurs plages les plus magmatiques que nos compères marqueraient leurs premiers points, et non des moindres. Ainsi, passée la bien-nommé et dispensable entame instrumentale, « Intro », de puissants et véloces coups de boutoir n'auront de cesse de nous être assénés. Ce qu'atteste, en premier lieu, « Travellers », solaire up tempo metal symphonique aux riffs épais adossés à une frondeuse rythmique, au carrefour entre Lunatica et Epica ; calée sur le schéma oratoire de la Belle et la Bête – les screams glaçants du bassiste et les cristallines inflexions de la sirène offrant alors un joli face à face –, et livrant un refrain catchy ainsi qu'un rayonnant solo de guitare, ce hit en puissance ne se quittera qu'à regret. Dans cette mouvance s'inscrit également « Chasing for Justice », échevelant effort aux riffs corrosifs et aux guitares tranchantes comme des lames de rasoir ; un saisissant duo en voix de contrastes nous est à nouveau proposé ainsi qu'un flamboyant solo de guitare. Dans ce vaste champ de turbulence, des couplets finement ciselés se voient relayés cette fois d'un refrain certes agréable mais des plus convenus.

Quand le rythme de leurs frappes se fait un tantinet plus mesuré, nos hôtes trouvent à nouveau les clés pour nous retenir, un peu malgré nous. A commencer par « Labyrinth », tubesque et aérien mid tempo à la confluence de Lunatica et de Delain. Dévoilant un refrain immersif à souhait, mis en habits de lumière par les angéliques impulsions de la déesse, ainsi qu'un fin legato à la lead guitare mais aussi d'insoupçonnés et opportuns changements de tonalité, le tubesque manifeste n'aura pas tari d'armes pour nous faire plier l'échine. On ne saurait davantage éluder « To the Silent Moon », entraînant mid/up tempo power symphonique à mi-chemin entre Ancient Bards et Delain, au regard de ses sémillantes séries d'accords, d'une ligne mélodique quasi imparable sur laquelle se greffent les limides patines de la princesse et son fringant solo de guitare. Dans cette énergie, « Last Page » se pose tel un mid tempo syncopé et groovy au léger tapping, aux grisants gimmicks guitaristiques et aux enchaînements intra piste ultra sécurisés, nous imposant de suivre un cheminement d'harmoniques déjà couru mais des plus engageants.

Résultat des courses : à la fois enjoué, charismatique et ne concédant pas l'ombre d'un bémol harmonique, le menu manifeste se suit de bout de bout sans ambages. Il conviendrait toutefois que nos acolytes diversifient quelque peu tant leurs phases rythmiques que leurs ambiances pour espérer happer plus sûrement un tympan déjà familiarisé avec les vibes de leurs illustres maîtres inspirateurs. Dans un tel registre metal, on aurait également souhaité des exercices de style moins stéréotypés qu'ils n'apparaissent – fresques et ballades manquant cruellement à l'appel –, ainsi qu'un soupçon d'originalité supplémentaire. Néanmoins, au vu du potentiel technico-mélodique affiché, et à condition de soigner plus encore leur ingénierie du son, nos acolytes auraient une belle carte à jouer pour venir jouer les outsiders ; un sérieux client que la concurrence se fera fort de ne pas occulter. Bref, une première pierre semi-précieuse à placer à l'édifice du combo thaïlandais...

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