PRESSOR rien que le nom du groupe en dit long sur ce qui nous attend à l'écoute de leur premier effort "Grave Full of Weed" sorti en
2012 sur un obscur label russe. D'ailleurs à ce propos, on remarque de plus en plus de jeunes formations proposant une musique lourde et riche en vapeur psychédélique qui viennent des pays de l'Est (
Lord of Doubts,
Stoned Jesus etc...). Bref on va pas faire un cours de geomusicalité (barbarisme que je viens de sortir de mon cerveau, mais peut être que ce mot existe déjà).
PRESSOR est donc une jeune formation qui nous propose un sludge doom très racé et qui arrive dans le circuit avec de très lourds arguments!
Ce premier opus nous propose plus d'une demie heure de musique placé sous le signe de la lourdeur, du gras, du psychédélisme et de la mort.
La musique du groupe est complètement suffocante avec cette basse plus que pachydermique qui nous prend à la gorge et va nous étouffer jusqu'à ce que mort s'en suive. Franchement je crois que je n'ai que très rarement entendu quelque chose de si lourd, ça nous martèle le cerveau à nous en faire sortir le peu de neurones que l'on a.
Bien entendu à cette lourdeur est associée le côté bien crade et gras qui s'accommode tant au style. On a ici du BONGZILLA (si je devais lier le groupe à une formation déjà connue) qui pousserait le côté Lovecraftien à son paroxysme. D'alleurs le côté horrifique du style se retrouve sur la pochette du cd avec ces démons sortis tout droit d'un trip d'un Dixie (cf
Weedeater) qui abuse de substances psychotropes. Au passage le digipack est vraiment très beau avec cette alliance de couleur verte flou pour le côté psychédélique et substance psychotropes et le noir pour le côté obscur (de la force, bon ok s'était facile). Bref c'est un bel objet qui mérite l'acquisition.
Le vocaliste puisqu'on en a pas encore parler crache ses blasphèmes avec une rage et une hargne bien puissante limite monstrueuse dans le sens bestiale du terme. Par moment notre hurleur se transforme en shaman avec ses vocalises plus ritualistes qui renforce ce côté plus cérémonie occulte.
La batterie marque le bien le rythme que la basse imprime et on se laisse guider dans ce dédale sonore sans possibilité de sortie avant la fin du disque.
La production de ce premier essai est assez propre tout en respectant le côté sale et gluant de la musique de PRESSOR. Chaque instrument trouve sa place sur cet album sans prendre le devant, c'est un mélange très homogène qui rend l'écoute de méfait encore plus plaisant.
Ce premier opus du groupe laisse entrevoir ici un fort potentiel qui je l'espère continuera à se révéler au fil des sorties dans un futur proche espérons le. En attendant je retourne faire un tour dans la crypte cyclopéenne de laquelle je suis sortie tout à l'heure.
Si vous aussi vous aimez le sludge doom noir, sale, étouffant, PRESSOR est le groupe qu'il vous faut.
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