Liste des groupes Metal Alternatif Hurt Goodbye to the Machine

Hurt, Hurt, Hurt... C'est une véritable histoire d'amour Hurt et moi, depuis 2006, sans aucune dispute, il ne m'a jamais déçu, et je l'ai jamais déçu en tant que fan incontesté.
Hurt. Quatre simples lettres qui veulent dire tellement de choses. Pour moi en tout cas à chaque fois que je les vois je pense à leur fabuleuse musique, malheureusement depuis trop longtemps dans l'ombre. Hurt. Attention, ils sont de retour après deux ans, avec le successeur de "Vol. 2" ! Hurt. Ça va faire mal !!!

Hurt a toujours procédé ainsi pour la disposition de leurs chansons dans leurs albums. Pour ouvrir, une chanson soft. La seconde tape bien fort, et c'est la meilleure de l'album (la plus excellente on va dire), trois ou quatre ballades dans l'album, dont une pour le clore!
Vérifiez, "Vol. 1", "Vol. 2" et "Goodbye to the Machine" suivent ce même chemin. Bon sur ce dernier album j'ai des choses à dire.
Tout d'abord, merci aux musiciens, la musique de Hurt est toujours un pur plaisir. Cependant, au début, j'ai eu du mal à accrocher avec cet album... Je le trouvais commercial, car en effet, je l'ai trouvé partout sur internet après sa sortie, alors qu'avant, je peinais pour trouver le cover du "Vol. 1"...Mais au fil des écoutes, et surtout dans le calme, je me suis rendu compte qu'en fait, il est vraiment bon et très mature. Bien sûr, étant un fan incontesté de Hurt depuis leur naissance, mon jugement ne peux être que influencé.
Alors, grosse machine à sous, ou véritable tremplin vers la victoire ? C'est ce que nous allons voir.

L'album dispose de chansons visant à faire frissonner l'auditeur, dans un registre Rock Metal teinté d'une magnifique ambiance différente pour chaque morceaux. C'est le cas de Pandora... Je vous l'ai dis, la meilleure chanson c'est la deuxième ! "Rapture", "Ten Ton Brick" et maintenant "Pandora",des pures merveilles !! Un refrain destructeur (avec la voix de Paul Spatola / Basse) en arrière donnant une impression d'écho, de profondeur, d'intensité !J'en ai eu des frissons en l'écoutant. La chanson termine finalement sur le violon de notre cher M. Wince. Bien que l'on s'attend à un retour en force à la fin, elle se termine bien quand même. Wars poursuit, titre qui a fait le tour du monde des radios, riff très recherché, approfondi, avec des lyrics qui feraient la moral aux politiques. Sans commentaires. Well... well well !... Morceau très intéressant aussi, à ne pas passer à coté !! Mais par contre, une fin bidon, là où ça commence à taper et qu'on commence à être bien dedans, hop, fin. En général ce genre de fin apporte beaucoup au groove, mais là ce n'est pas du tout le cas et au contraire ça handicape pas mal la puissance du morceau d'après moi...
Malgré ça, l'album dispose de nombreuses chansons "douces" pour un groupe de Metal (cinq chansons sur douze quand même), mais franchement ça ne dérange pas plus que ça. Allez, on met en route la Machine (haha très fin, très bon) avec Got Jealous, pas grand-chose à dire là-dessus, c'est une ballade qui ouvre l'album, comme dans l'habitude de Hurt, à nous donner ce sentiment de renaissance à l'écoute du premier morceau. "World Ain't Right", à écouter dans le noir absolu, dans le silence le plus total, sinon le charme est rompu, les accords sont tout bonnement magnifique, sur un fond d'un violon plutôt mélancolique; ainsi que "Sweet Delilah", "Pills" (point noir pour l'album, morceau lassant voire agaçant à l'écoute) et pour clore l'album, "That (Such a Thing)", titre en deux parties, la première cool et bien posée, classique, la deuxième très très spéciale, avec des "We're All Gonna Die" retentissant joyeusement en chœur. Sinon, d'autres morceaux ne faisant pas partie des meilleurs, mais non moins intéressant, comme "1331", qui met un peu de temps à se mettre en place, mais reste très bon avec une ambiance post-romantique (si si ça existe !!). "Dreams Away". Bon je vais rien vous cacher mais à le première écoute j'ai trouvé ça extrêmement bizarre. En effet le riff de guitare est incroyablement futuriste, hors-du-commun, tellement inhabituel que ça dérange dans un premier temps, mais après plusieurs écoutes, je "comprends" le riff, et il est très agréable, morceau pour moi très réussi. (Le sentiment que j'essaie de vous faire passer peut ne pas paraître très clair, mais en l'écoutant vous comprendrez tous seuls comme des grands). Avant-dernier morceau, "Fighting Tao", où J. Loren expérimente enfin (!) un solo de violon !! Très bon atout pour le morceau, encourageant pour le groupe, c'est sûr !Malheureusement, deux morceaux ne sont pas aussi rassurants que le reste. Il s'agit de "Role Martyr", vite lassant avec un refrain comportant des chœurs de J. Loren et Paul dont certains passages sonnent à mes oreilles faux assez méchamment. Et de "Pills", que j'ai déjà décrit plus haut. Un des gros avantage de Hurt est qu'ils réussissent, avec seulement le set d'instruments dont ils disposent, à transmettre plusieurs sentiments différents à grande intensité, tel la mélancolie, le plaisir, la colère parfois, la dépression (voire apocalyptique, mais pas sur cet album). Impressionnant. Et tout ça, presque entièrement composé par le leader de Hurt: J. Loren Wince, vraiment excellent musicien. Pour répondre à la problématique, je ne pense très franchement aucune de ces deux options. C'est vrai que cet album a fait du bruit, bien qu'en étant 1% moins énorme que ses prédécesseurs, et il donc très probable que cet opus envoie une grosse vague du groupe dans le monde du metal, non sans dire qu'ils ne l'ont pas mérité!

En résumé, une dérivation légère, presque insignifiante, par rapport à leurs débuts. Ils évoluent maintenant dans un registre un tantinet plus rock qu'avant, moins de chanson à influences metal. A écouter dans le calme, sincèrement! Et je le conseille aussi aux fans, ils ne seront pas forcément enthousiastes, mais ils ne seront pas déçus, pour sûr.
Bien entendu, pour ceux qui ne connaissent pas Hurt, je vous recommande de commencer par "Vol. 1" ! Vous verrez que c'est une véritable histoire.
Un généreux et très mérité 17/20.

MakraM