Forts d’un premier album et d’une tournée plus que réussie lors de l’année 2023, les vikings de
All for Metal nous reviennent en ce mois d’août 2024 afin de nous présenter le successeur de «
Legends » intitulé « Gods of
Metal (Year of the
Dragon) ».
Indubitablement, en étant déjà impressionnant sur le premier-né grâce à un mélange de
Power Metal doublé de Folk et d'influences traditionnelles sur le thème viking, le groupe a cette fois choisi d'explorer les mythes et les contes japonais avec le dragon comme personnage central de ces douze morceaux, se plaçant ainsi un peu plus dans un modèle d'hymne qui devrait susciter une splendeur retentissante pour tous les fidèles. Il faut dire que le groupe compose des chansons très divertissantes qui s'appuient sur des riffs lourds et accrocheurs avec un travail de double guitare spectaculaire, le tout couplé de l'interaction entre la voix aiguë d’Antonio Calanna (ex-DeVicious) et la voix grave et grondante du géant Tim "Tetzel" Schmidt (
Asenblut). En outre, leur récents débuts sur scène a attiré de nombreux nouveaux fans et les clips vidéo d'
All for Metal en sont la plus belle preuve puisqu’ils sont de plus en plus visionnés.
Ce nouvel opus débute avec l’intro "
Cry for Help", délivrant un discours inspiré de
Conan dans ce numéro puissant pourvu de percussions et d’une narration de style fantastique avec des accompagnements celtiques jouant en arrière-plan ; ce faisant, elle permet de déjà amener le terrible et accrocheur "Gods of
Metal", tout aussi puissant. Cette excellente piste comporte des hymnes de fond dans le style propre à
Manowar, avec des refrains et des cris très accrocheurs jusqu'à la fin ; état de fait permettant de marquer une dernière fois la similitude de style avec l’opus précédent.
En effet, cette dernière similitude disparaitra par la suite puisque les thèmes culturels d'Extrême-Orient prendront le dessus avec les instruments à vent et à cordes, ajoutant encore plus de charme au tempo moyen de "Year of the
Dragon", tandis que d'autres chansons mettront en avant les riffs puissants et les charmes mélodiques vocaux séduisants qui existent entre la voix plus musclée de Tetzel aux côtés des capacités planantes et multi-octaves d'Antonio pendant "
The Way of the Samurai" et "When
Monsters Roar". A l’évidence, la première citée est d'une théâtralité massive joyeusement contagieuse, où la mélodie et les refrains frappent tels le marteau de Hector dans un style qui plaira aux aficionados de
Hammerfall, tandis que la seconde est plus particulièrement
Lordi-esque, avec sa propre énergie fraîche et exubérante qui la pousse dans de superbes harmonies vocales enflammées, couplées d’un rythme de batterie cliquetant et de mélodies étincelantes.
Dans ce schéma de composition mélangeant l’idéogramme « japonais nordique », citons également la magnifique ballade "
Path of the
Brave" dans laquelle les chœurs prolongés permettent à l’auditeur de se plonger dans ce titre à l'atmosphère épique ; ou encore l’édulcorant "
Temple du
Silence" s’ouvrant sur un gong accompagné de quelques arrière-plans et effets de jungle, où s’ajoutent un rythme de batterie lourd et une voix guerrière s'élevant dans des refrains mélodiques excitants et dramatiques.
De surcroit, et malgré la « dérive » japonaise, le groupe n'a pas oublié ses origines nordiques avec des morceaux comme "Like
Thor and
Loki", avec les voix de Laura Guldemond (
Burning Witches) et de Tim Hansen (Induction), ou encore "
Valkyries in the Sky", qui poursuit son chemin à travers le paysage et le découpe grâce à ses accompagnements et ses voix tranchantes rappelant le style du premier disque de nos guerriers.
Assurément, il ne faudrait pas omettre "Who Wants to
Live Forever" (pas une énième reprise de Queen) qui demeure explosant grâce à ses mélodies à grande échelle, où le sens sombre et la force des deux chanteurs se combinent de manière touchante, tandis qu’à l’inverse, les riffs brûlants de "Welcome" pourraient nous amener à imaginer une fusion d’Accept avec
Judas Priest. Enfin, l'outro "The
Journey Will Not
End" achève magnifiquement ce très divertissant deuxième album de
All for Metal.
En définitive, avec « Gods of
Metal (Year of the
Dragon) »,
All for Metal nous livre un très beau deuxième opus, qui offre aux fans du premier-né un descendant paradoxal puisque même s’il est d’un genre plus ou moins identique, il est aussi fortement différent. En effet, à son écoute, nul doute que la musique y est divertissante, même si les producteurs doivent faire attention à ce qu'elle ne devienne pas trop simple au niveau des paroles dans un futur plus ou moins proche, sinon, cela risque de baisser en terme de qualité et d'attention de l'auditeur. Néanmoins, les morceaux standards sur les batailles héroïques, les dieux nordiques et autres héroïsmes font mieux que les chansons aux influences orientales, même si ces dernières ne sont pas une punition à écouter, loin de là !
Bref (au risque de répéter la conclusion de la chronique du disque précédent), même si, pour certains, ce combo pourrait ressembler à une blague à cause de ses chansons « soi-disant » ringardes, personne ne peut nier que le cœur et la passion du
Metal sont là et qu’à ce jour, il reste l'un des groupes les plus passionnés existant à notre époque ; et cet album reflète une image parfaite de toute cette passion.
Vus il y a 2 semaines en concert, je n'ai jamais vu un tel étalage de clichés sur une scène
Mais musicalement ça restait plaisant à écouter et ça chante et joue bien.
@frantik : Pour les avoir également vu au mois d'avril, je confirme ta pensée sur le fait que c'est très cliché...mais ça marche! D'ailleurs, c'est tellement bien fichu qu'on ne peut qu'accrocher!
Qui plus est, tu mentionnes le point le plus important... ça chante et ça joue bien... et finalement, c'est ce qui compte le plus afin de passer un bon moment en concert... tout comme l'écoute de leurs deux albums!
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire