Après trois albums de bonne facture mais pas vraiment marquants,
Dementor revient en 2004 avec sous le bras son quatrième rejeton, «
God Defamer ». La Slovaquie n’est pas vraiment réputée question métal, mais l’étendard du death est toutefois défendu avec ferveur par cette formation qui atteint, grâce à cet album, le stade de la maturité.
Dementor ne laisse rien au hasard, que se soit au niveau de la cover, plutôt réussie, ou de la production, confiée au maître allemand Andy Classen. Le groupe, toujours soutenu par
Osmose Productions, veut assurément frapper un grand coup et s’éloigne quelque peu du death hyper convenu et un poil fade de ses réalisations précédentes. La brutalité est toujours de mise, le groupe ne fait aucun compromis, mais les compos se situent sans conteste un cran au-dessus en terme de composition et de puissance. Certes, la production maousse y est pour quelque chose, mais surtout les musiciens se creusent davantage les méninges afin de rendre leur death hyper brutal totalement efficace.
Leur univers se situe quelque part entre
Suffocation,
Deicide et
Incantation,
Dementor ne ralentissant que rarement la cadence si ce n’est lors de quelques parties plus lourdes du meilleur effet. Alors bien sûr, certains grincheux crieront au manque d’originalité, et ils n’auront pas forcément tort non plus, car le death de la formation n’est pas innovant pour un sou. Mais lorsque c’est réalisé avec autant de panache, quel plaisir ! De plus,
Dementor ne se vautre pas en permanence dans une bestialité simpliste et répétitive, les morceaux enchaînent les breaks avec dextérité, ce qui rend l’écoute des 32 minutes de ce disque assez intense.
Les riffs ne brillent pas vraiment d’originalité, le chanteur, bien qu'efficace, possède un timbre plutôt commun et les musiciens ne prennent aucun risques, mais le résultat est là : un death blasphématoire carré, technique (pas trop non plus) et brutal à souhait. Il est toutefois certain que «
God Defamer » aurait atteint un autre niveau si les compos s’étaient montrées plus personnelles et plus osées, car malgré son efficacité, cet album manque un tantinet de variété dans les constructions et dans les riffs. Mais bon, le but de
Dementor n’est pas de révolutionner le genre, et il se montre au final tout à fait efficace.
Amis death métalleux,
Dementor mérite toute votre attention et «
God Defamer », malgré son relatif manque d’ambition, vous empoignera les tripes à pleine main tout en vous enfilant un crucifix dans le fondement. Si c’est le genre de sévisse qui vous file le bambou, n’hésitez pas et courez sur ce cd...
Pas mal mais loin d'atteindre la puissance d'un Ravager je trouve.
Je trouve l'album très fade, aucun titre ne sort du lot, c'est tout à fond du début à la fin sans aucun moment mémorable et sans la moindre once d'originalité.
Grosse déception me concernant...
Note: 10/20
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