Goat : Father of the New Flesh

Liste des groupes Black Metal Finis Gloria Dei Goat : Father of the New Flesh
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16/20
Nom du groupe Finis Gloria Dei
Nom de l'album Goat : Father of the New Flesh
Type Album
Date de parution 2006
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album55

Tracklist

1.
 Marching to Haar Megiddo
 02:17
2.
 Sphinktes: le Rite Oublié
 05:45
3.
 Behind the Rotting Sun of Human Desolation
 06:11
4.
 Hoatae Shaitan
 02:43
5.
 Buried God
 05:43
6.
 L'Enfer de Bosch
 07:11
7.
 Charon Manifesto
 05:39
8.
 Goat: Father of the New Flesh
 01:11
9.
 Lasciate Ogni Speranza
 03:33
10.
 Memento Finis
 02:02

Durée totale : 42:15

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Finis Gloria Dei


Chronique @ adrien86fr

10 Novembre 2010
Finis Gloria Dei, ou la Fin de la Gloire de Dieu. C’est sous ce patronyme latin et non moins évocateur que Xaphan (ex Seigneur Voland), Black Christ (Blessed In Sin) et Lenrauth (ex Kristallnacht, Seigneur Voland) unissent leurs âmes au cours de l’année 2003 pour donner naissance à un projet black metal d’obédience old school visant à rendre hommage aux instigateurs du style que sont entre autres les légendaires et immuables Blasphemy, Sarcofago et Beherit.

Issu du Concilium ; scène black metal toulonnaise qui à l’instar d’un Inner Circle norvégien comporte son lot de contes et de légendes, Finis Gloria Dei sort en 2006 et après la parution de deux démos un premier album intitulé « Goat : Father of the New Flesh » sur le label provençal Aura Mystique Productions. La pochette de l’album signée Nicola Solieri (ex Morbid Upheaval, Goatfire, Hirpus) mettant en scène un bouc s’extirpant d’un corps défunt se veut représentative des thèmes abordés lyriquement au sein de ce premier opus. « Goat : Father of the New Flesh » sera en effet dédié entre autres au culte de l’instinct et à la ruine du monothéisme.

L’album débute sur une introduction pour le moins surprenante. En effet, alors que l’on se prépare irrémédiablement à un black metal cru et bestial compte tenu des influences avouées du combo toulonnais et de l’identité conceptuelle de ce dernier, un intro synthétique vient semer un doute légitime dans l’esprit de l’auditeur. Bien que lourde et solennelle, « Marching To Haar Megiddo » ne s’avère pas vraiment être en phase avec la personnalité musicale qu’on avait tendance à imputer à cet album avant son écoute. Cependant, l’hommage aux anciens débute réellement avec l’excellente « Sphinktes : Le Rite Oublié ». Ce titre voit Finis Gloria Dei pratiquer un black metal sale et rétrograde faisant immanquablement penser aux influences énoncées plus haut. Intro poussive, vocaux caverneux rappelant ceux d’un Wagner « Antichrist » Lamounier ou d’un Nuclear Holocausto Vengeance, riffs old school emplis d’un feeling que les mots ne peuvent décrire, rythmique simple mais hyper efficace ; ce titre est une pure merveille et pose les bases de ce « Goat : Father of the New Flesh » qui s’affirme enfin tel un véritable hommage à un style qui ne fait malheureusement plus l’actualité principale de la scène black metal depuis bien longtemps.

Symbole de sa richesse et de son originalité, « Goat : Father of the New Flesh » alterne habilement morceaux de black metal bestiaux et titres plus intimistes au sein desquels Xaphan expose ses idéaux spirituels rappelant ainsi à l’auditeur ses magnifiques envolées lyriques à l’époque du sulfureux Seigneur Voland, notamment sur « Les jours de Dieu sont comptés » et « Sur les ruines et les cendres de S***». Ainsi, « Hoatae Shaitan » et « Goat : Father of the New Flesh » envoutent l’auditeur de par leur caractère mystique et introspectif. Si le premier hypnotise l’auditeur à travers les incantations traumatisantes à la Bête d’un Xaphan halluciné, le second se veut être un magnifique poème fataliste sur une ligne de basse des plus mélancoliques, illustrant une fois de plus les talents d’écriture du charismatique leader intellectuel du Concilium. A l’inverse, certains morceaux soulignent avec véhémence le caractère bestial et rétrograde de la démarche entreprise par les toulonnais avec ce « Goat : Father of the New Flesh », à l’image des très bons « L’Enfer de Bosch » et surtout de « Charon Manifesto », morceau très inspiré et marqué d’un mid tempo ravageur présentant néanmoins le paradoxe intéressant d’incarner une intensité sans égal sur un album pourtant empreint d’une puissance imparable dans sa globalité.

Démarche honnête et excellent hommage à un âge d’or révolu que ce « Goat : Father of the New Flesh » qui conforte le Concilium dans sa richesse créative et sa crédibilité artistique. En effet, nombreuses sont les productions de qualité ayant émané de cette scène pour le moins controversée ; des premières démos de Blessed In Sin et de Funeral au début des années 90 jusqu’à ce premier opus de Finis Gloria Dei. On s’interrogera néanmoins sur la pertinence de l’introduction et de sa consœur « Memento Finis » clôturant l’album d’une piste du même acabit, qui ont pu irrémédiablement faire penser au son lisse et trop propre d’un album conventionnel et peu original de black metal symphonique au début de l’écoute ; l’antithèse même qu’est en réalité cet honorable premier album dans son essence intrinsèque. Pour tous les amateurs de black metal old school regrettant l’âge d’or situé entre la sortie du premier album éponyme de Bathory et celle de « The Oath of the Black Blood » de Beherit.

7 Commentaires

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SilentSoul - 27 Décembre 2020:

La pureté des intentions semble être essentielle à vous lire. L'ombre pour l'ombre, la lumière pour la lumière et le business pour le business : et les moutons seront bien gardés, vous dîtes-vous, sans doute dans un monde idéal mais certainement pas avec l'humain. L'humanité a cette facilité à s'approprier et détourner les éléments à son profit, avec une facilité et une inélégance à peine feinte, et le Black Metal n'en est pas exclus. Tout dépend ce que l'on veut en faire : une fin ou des moyens. Mais encore une fois qui peut se prévaloir de savoir au fond la valeur et les intentions qui sont inscrites au frontispice par les auteurs dans leur oeuvre. Les seules certitudes qui nous restent à mon sens demeurent dans ce que nous nous en faisons. Je ne ressens ni déshonneur ni culpabilité à écouter FGD puis Limp Bizkit. Au contraire ils appartiennent à la Comédie Humaine chacun à leur façon.

adrien86fr - 27 Décembre 2020:

Je parlais non pas de black metal mais de metal en général, il est là dernière chose velléitèrement authentique en ce bas-monde, à fortiori le black metal d'ailleurs, qu'il le reste bordel, qu'on nous laisse au moins ça. Le metal, tant chez les fans que nous sommes que chez le musicien, implique la notion de sacrifice. Sacrifice même de leur liberté pour les varois à un moment de leur épopée mythologique, mais aussi sacrifice familial, social, financier, kilométrique, professionnel, de la santé entre autres également. Être fan de metal (et non pas "metalleux", code social de tribu avec son conformisme vestimentaire, capillaire, et pire : de pensée) c'est se dépouiller nécessairement de la facilité et du confort dans son chemin de vie, c'est placer le metal au plus haut dans ta vie, à chaque moment de ton existence tel un sacerdoce, vivre la passion à 200% de la première à la dernière heure sans temps morts. Comme ton sang, quand le metal coule dans tes veines c'est pour la vie, et non pas qu'à l'adolescence et en réminiscence à la crise de la quarantaine, trop facile. L'un des points positifs du Covid-19 est que malgré l'absence de gigs qui n'est pas évidente à gérer et qui par voie de conséquence implique d'avoir les nerfs solides pour ne pas péter un gros câble, c'est qu'après la pandémie, il ne subsistera que le vrai, l'authentique, la quintessence, terminé les groupes de revival, les festivals à grandes roues, les modes à la con et autres pièges illusoires. Régira notre milieu, la notion intangible et divine de sélection/hiérarchie naturelle qui garantit depuis l'éternité l'ordre naturel des choses et l'équilibre de l'Univers, n'en déplaise aux idéologues progressistes et égalitaristes. 

SilentSoul - 27 Décembre 2020:

Que faut-il faire des "hérétiques", ceux qui prennent cela par-dessus la jambe, qui cèdent à une mode, ou qui imitent sans toujours comprendre le sens et la valeur des choses ? Bannissement ou guillotine ? Une chasse aux fausses sorcières doit-elle être organisée ? Soyons sérieux si le Metal présenté comme une famille n'a que peu d'effet dans la réalité, l'intransigeance qui affleure dans vos paroles ne peut êre envisagée que comme une forme d'humour noir, car sinon le darwinisme social cher à Gobineau et dont vous vous faîtes le défenseur risquerait de vous conduire à un sacrifice de libertés pour un petit moment. Il est peut-être encore un peu tôt pour ça. Il ne fait par ailleurs aucun doute que certains Justes seront balayés par le Covid, rien n'assure que le processus de purgation que vous escomptez soit régi par vos principes. Dernier espoir ? Vous employez vous-mêmes à la tâche.

adrien86fr - 28 Décembre 2020:

Mon projet pour eux : Ils seront engloutis sous une mer de pourriture et de chaire brûlée, où croupiront les vestiges érodés de leur civilisation et le souvenir de Yahvé en lente et perpétuelle décomposition !! 

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