Année 1981, rien ne va plus du côté de la scène
Hard Rock de
Los Angeles! En effet, le groupe
Angel désigné à l'époque comme étant le précurseur du
Hard Rock chrétien, mais aussi comme le penchant mélodieux et gentillet de
Kiss, décide de se séparer. Le claviériste Gregg
Giuffria, alors dégagé de ses obligations envers
Angel décide cette même année de former son propre groupe sobrement nommé
Giuffria.
Pour ce faire, le claviériste fera appel à David Glenn Eisley (ex-
Sorcery) au timbre chaud, et nous rappelant à bien des égards un certain Steve Perry (du groupe
Journey), au jeune guitariste Craig Goldy (ex-
Rough Cutt, qui finira par la suite chez
Dio), à Chuck Wright à la basse et à Alan Krigger pour la batterie.
C'est donc un 1984 que sort dans les bacs le premier album éponyme de
Giuffria. Le groupe nous proposera ce qui sera l'un des albums majeurs du genre
Hard Rock FM. Il redonnera aussi leurs lettres de noblesse aux claviers en les dotant d'un son plus moderne que ceux employés par les groupes des années 70 (qui vers le début des 80's était qualifié de kitch voire ringard). Gregg
Giuffria nous dévoilera un jeu innovant et instinctif influencé par les grands guitaristes de l'époque. Non, vous n'avez pas rêvé, j'ai bien dit guitariste.
L'album d'une durée totale de 45:45 minutes, sera constitué de 10 morceaux originaux, tour à tour entraînants et directs à commencer par "
Do Me Right" et son intro de claviers en cascade, ou bien "Don't Tear me
Down" doté d'un superbe refrain et riff de guitare salvatrice, qui est renforcé d'un superbe solo en duel avec les claviers du magicien
Giuffria fera des merveilles. Parmi les autres morceaux réussis, nous aurons l'ébouriffant "Line on
Fire" et ses accélérations bien senties, ou alors "Dance" et son refrain qui fait mouche.
Le meilleur restera à venir avec le percutant "Turn Me On" nous montrant un Gregg
Giuffria impressionnant de dextérité, décochant des lignes de claviers ahurissantes et endiablées, pour finir en apothéose sur un furieux solo en duel avec son guitariste, Craig Goldy tout à fait l'aise dans cet exercice.
N'omettons pas l'intro "
The Awakening" et son atmosphère tout d'abord brumeuse, s'élevant ensuite vers la lumière, évoquant ainsi la victoire du bien face au mal, pour repartir sur les notes de claviers mélodieuses et chaloupées du magnifique "
Out of the Blue (Too
Far Gone)", qui clôture admirablement ce petit chef-d'œuvre de
Hard FM classieux.
Par la suite, le groupe
Giuffria enregistrera un second album "Silk and Stell", mais sans Wright et Goldy qui seront remplacés par David Sikes et
Lanny Cordola, guitariste surdoué et professeur, réputé pour avoir eu comme élève un certain Kerry
King. Le succès n'arrivant toujours pas, la paire
Giuffria/Eisley pas découragée pour un sou présentera du nouveau matériel à son nouveau label Simmons Records, dont le propriétaire n'est autre que
Gene Simmons le bassiste de
Kiss. Celui-ci flairant la bonne affaire fera pression sur
Giuffria pour qu'il vire Eisley qui, de l'avis de Simmons, n'a pas la carrure, l'attitude, et surtout le physique correspondant à ses projets de super groupe. Le poste de chanteur sera finalement attribué au charismatique
James Christian.
Simmons, par la suite, rebaptisera le groupe en
House Of Lords (plus imposant que
Giuffria), avec le succès qu'ont lui connaît.
Un premier album à la musique innovante et sincère, à consommer sans modération.
Moi j'aime bien tes "solo en duo" puis "solo en duel"... mdr
A part ça, merci pour ta chro.
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