Genocide Chapters

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16/20
Nom du groupe Dawn Of Ashes
Nom de l'album Genocide Chapters
Type Album
Date de parution 14 Septembre 2010
Style MusicalBlack Industriel
Membres possèdant cet album19

Tracklist

1. Conjuration of the Maskim's Black Blood 03:07
2. Nyarlathotep's Children of the Void 03:20
3. Seething the Flesh in the River of Phlegethon 04:06
4. Transformation Within Fictional Mutation 04:26
5. The Ancient Draining Room 04:01
6. Reanimation of the Dark Ages 01:55
7. London's Anthem for the Pleasure of Mutilation 03:52
8. Sacrilegious Reflection 03:53
9. God-Like Demon 04:56
10. Carnal Consummation in the Empty Space 04:57
11. Beginning of the End (Epilogue) 04:54
Total playing time 43:27

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Dawn Of Ashes


Chronique @ Razort

12 Octobre 2010
Plus de trois ans après l'annonce de sa sortie, le nouvel album de Dawn of Ashes débarque enfin. Un retard monumental qui, au final, l'a fait sombrer dans les limbes de l'oubli. Si l'on connaissait le groupe pour ses excellents albums d'Electro Indus inspirés par les plus grands films d'horreur américains de l'Histoire, ce "Genocide Chapters" n'en est rien. Le groupe avait annoncé en 2008 un changement radical de style, tendant vers un Death Metal mélodique (voir symphonique), toujours basé sur des thèmes morbides et inquiétants. Bilan ? Plutôt désastreux (pour ceux qui ont connu le groupe dans ses heures de gloire).

On aurait espéré une introduction sombre et angoissante pour nous mettre dans le bain, mais malheureusement rien de tout ça. Dawn of Ashes préfère nous envoyer directement dans son nouveau style avec "Conjuration of the Maskim's Black Blood" (paye ton titre), et la seule chose que l'on peut en retenir, c'est que ce son ressemble plus à une copie de plein d'autres plutôt qu'à une réelle innovation. Au début l'on pourrait croire à du Chimaira (période "The Impossibility of Reason"), puis la voix de Khris Phlegethon nous rappelle tout de suite à Arch Enemy. Les américains se sont eux mêmes comparés à ces derniers, et on comprend pourquoi. Notre chère Angela pourrait remplacer le chanteur, tout le monde n'y verrait que du feu. Quoique, on reconnait tout de même ici un chant guttural d'homme, très proche des anciens albums.

Le reste ressemble musicalement à un Cradle of Filth totalement plagié. Synthé obscur, chuchotements et cris aigus, quelques rapides solos de guitare, mais surtout cette dominance du piano... On tente vraiment de nous immerger dans un univers fantastique et noir, mais ce n'est pas assez sincère pour y parvenir. Arch Enemy, Cradle of Filth, Chimaira... Quoi d'autre ? Dimmu Borgir peut-être ? En effet, sur certains points ils se rapprochent des norvégiens, essentiellement les parties symphonique et la batterie. Je viens d'ailleurs de remarquer (on aurait pu s'en douter) que ces deux groupes seront actuellement en tournée nord-américaine entre octobre et décembre prochain.

"Seething the Flesh In The River of Phlegethon" reste néanmoins un titre plutôt intéressant pour son côté "ambiance château et laboratoire maléfique". Quelques riffs durs et brefs qui n'engluent pas l'auditeur dans son propre ennui par ci par là, puis le retour aux titres qui se ressemblent. Tout passe très vite. Il faut attendre "Reanimation of the Dark Ages" pour obtenir un côté plus symphonique que mélodique, directement inspiré de Dimmu Borgir. Une piste d'ambiance plutôt bien faite, qui marque un changement dans le déroulement de l'opus. Nous sommes au milieu de l'album. Retour au Death Metal à proprement parler. Ça sonne mieux que dans la première partie, peut-être parce que je fini à m'y habituer... C'est agréable à l'oreille, mais je n'ai à aucun moment eu l'envie de bouger, de headbanger, ni même de taper du pieds. Non, vraiment rien. C'est plat dans le fond, même si dans la forme tout est plutôt bon : une qualité excellente, des instruments bien conduits à la façon des groupes cités plus haut, un look fameux (ça on peut pas dire le contraire, ils sortent tout droit d'un film d'épouvante les gus !)... Mais ça ne suffit pas.

Passons le reste, puisque rien ne change vraiment. La fin parait plus puissante que le début, mais on ne retient que de rares titres sortant du lot. En résumé c'est un Death mélodique plutôt classique, avec quelques passages empruntés à de nombreux univers déjà connu, mais qui sait rester assez fidèle au nom Dawn of Ashes. J'invite grandement ceux qui ne connaissaient pas le groupe à sur pencher sur "The Crypt Injection" et "In the Acts of Violence" qui resteront les chefs d'œuvres du groupe, quand celui-ci faisait un EBM sanguinaire et réellement angoissant, avec des basses puissantes et des mélodies réellement obscures.

++
-R-


http://www.myspace.com/_razort_

8 Commentaires

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Aseth - 21 Décembre 2010: Ta chronique est subjective, rien a dire de plus, une chronique devrais toujours être objective et surtout, quand on fait une chronique, on se dois de toucher autant les point forts que les mauvais points...

Ensuite, je croit que tu ne t'es pas vraiment ouvert au black metal ou au death metal pour comparer avec COF ou Dimmu, moi qui écoute beaucoup de black, je vois très bien la grande différence, et puis, à comparer le vocal à celui d'Arch serais comme dire que TOUT les vocaux ressemble a celui d'Arch, que voir même, tout ce qui est guttural se ressemble.

Pour parler de l'album je l'ai bien aimé et beaucoup mieux que le genre de cyber goth qui , pour être subjectif, je dirai que rien ne se tiens debout, que le vocal est inutile et tout instrument mise a part le keybord...

le vocal est très loin de l'inspiration scandinave ! (norvège, finlande...) ce qui les différencies assez bien du métal européen !!

pour en revenir à ta chronique, juste assez longue et bien écrite, mais j'ai un doute quand à ton ouverture sur ce style en particulier !
Razort - 21 Décembre 2010: Heu, pour ma défense (subjective ou non, on s'en astique le manche), je dois dire que cette chronique est une des plus objective que j'ai pu écrire jusqu'à présent, je vois mal comment elle pourrait ne pas l'être... J'ai pesé autant les côtés négatifs (les compositions musicales plates) que les côtés positifs (certaines qui ressortent plus originales que d'autres) en concluant certes que l'ensemble n'était pas génial à mon goût, et que si on comparait au passé du groupe il ne serait probablement pas mieux pour tout le monde.



Et j'écoute énormément de Black et Death Metal. Ce n'est pas parce que je fais comparaison avec les plus grands (et commerciaux) groupes que ça signifie que j'oublie le reste, et encore moins que je ne les connais pas. Je vais pas étaler ma science et ma liste de petits préférés - elle est déjà sur mon profil si tu doutes encore de mes compétences sur ce point.



Je n'arrive vraiment pas à faire d'autre rapprochement vocal que celui de la voix d'Angela Gossow, alors qu'ici il s'agit d'un chanteur... Si vous avez d'autres idées à proposer je suis en revanche preneur. Mais quand on écoute c'est flagrant de constater certaines influences. Même sur la page officiel de Dawn of Ashes ils citent COF, Arch Enemy et Dimmu comme modèles pour cet opus. C'est peut-être à force de vouloir faire trop comme eux qu'ils ont d'ailleurs pondu quelque chose de si moyen... Ils auraient en définitive vraiment dû rester sur leur style initial.
Aseth - 22 Décembre 2010: Non mais écoute bien la différence entre d'autres band de black, le vocal est assez différant et ça les démarquent grandement !
Vrael - 15 Juin 2012: Et bien, je connaissais le groupe de nom et j'ai fini par avoir envie d'écouter toute la disco. Ils ont commencé avec de l'EBM à la Wynardtage, Suicide Commando et Hocico et comme eux, ils ont évolué vers une espèce d'aggrotech qui leur réussissait.

Puis ils se sont essayé au blackmetal... alors la voix est spéciale, j'aime bien, me rappelle celle de Jonas Iscariot (ancien chanteur d'Agathodaimon) et il y a un quelque chose d'Angela Gossow, c'est vrai, mais c'est pas non plus si flagrant que ça je trouve.

Niveau metal, je comprends qu'ils essaient de rester dans la logique "musique horreur" tout en immitant leurs idoles, ils devraient s'écarter du mainstream, la copie Dimmu Borgir / Cradle of Filth est inutile et ô combien éculée.
S'ils s'orientaient vers un style plus froid, moins soupe "neoblackmelobrutal" ; quelque chose à la Triptykon, ou comme Mundtot a fait sa transition EBM>Metal par exemple, je sais pas, en tout cas je pense qu'ils auraient un vrai truc s'ils restaient dans la logique de leur style.
Parce que c'est du gâchis qu'ils nous font, là, ça n'apporte à rien à personne =s
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Chronique @ Satanistar

13 Août 2013

Pour un premier essai, dans un style nouveau, Dawn of Ashes s'en sort plutôt bien.

Il y a des changements d'orientations musicales qui laissent pantois et qu'on ne voit absolument pas venir. Tantôt raté, tantôt réussi, l'exercice de style se révèle plus ardu qu'il n'y paraît. Karelia, avec son album « Restless », aux sonorités délicieusement indus, nous avait prouvé que cela était possible, pour peu qu'on y mette du cœur à l'ouvrage.
C'est ainsi que Dawn of Ashes exprimait son désir funeste, depuis Septembre 2008, de faire table rase du passé et de proposer quelque chose de nouveau. Apparemment, faire danser les gotho-pouffes sur leur electro-indus primaire n'était plus sa tasse de thé (ou de sang!!). Sans langue de bois aucune, il faut reconnaître, même si leurs précédents méfaits n'étaient pas des chefs d'œuvres en puissance, qu'il avait réussi à se constituer une fan base solide tout autour de lui. Et cela on le doit à une imagerie outrancière ultra travaillée et à des ambiances horrifiques dignes des meilleures tortures porns. De ce fait, l'auditeur avait de quoi s'arracher les cheveux et les yeux par la même occasion.

A quoi s'attendre avec ces disciples de l'Apocalypse?
Eh bien, ni plus ni moins qu 'à un basculement vers les tréfonds d'un bon vieux black symphonique des familles, tout ceci agrémenté d'une louche de death suintant et d'un soupçon de deathcore. Bon, quand on dit vieux, tout est relatif. Mine de rien, avec la production de porc saigné à blanc que les américains nous ont concocté, on a de quoi succombé au doux poison moderne qui nous est servi. Le true criera au scandale, l'amateur d'easy listening lui sera comblé de reprendre une gorgée de cette strychnine faite maison. Vous avez été déçu par les derniers efforts de Dimmu Borgir et autre Cradle Of Filth? Approchez, car vous pourriez bien accrocher à la formule des californiens. Éteignez les lumières, sortez les bougies, tracez un pentacle et laissez vous guidez par le maître de cérémonie qu'est Kristof Bathory. Ses cris distordus résonneront comme un mur de lamentations dans vos têtes, ses growls profonds briseront vos dernières barrières de la bonne pensée. Ici, l'être humain putride et nauséeux ne parle pas, sa chair étant destinée à nourrir la bête.

Mais Kris n'est pas le seul à faire le spectacle. Une grande partie de l'album repose sur une recherche constante du riff qui tue, qui accroche, voir même qui décroche (une mâchoire). Le guitariste délivre des pures cavalcades rythmiques tranchantes comme une lame de rasoir sur une jugulaire ( l'énorme « Transformation Within Fictionnal Mutilation »), avant que la batterie vous vide entièrement de votre sang avec ses frappes de double bien placées.
Finalement, on pourrait se dire qu'on tient là un bon album. Malheureusement, car le monde et même la géhenne ne sont point parfaits, un problème récurent fait écho dans nos frêles esgourdes. Le hic viendrait de l'utilisation du clavier, ce qui est un comble, vous le conviendrez, pour un album de black sympho. Placé principalement sous le joug de Behemoth, on à l'impression que ce dernier s'est mis en pilote automatique en accouchant de nappes à coucher dehors (« Sacrilegious Reflection » au potentiel accrocheur incertain ou encore le soporifique instrumental « Reanimation Of The Dark Ages »). Ce n'est que lorsque le clavier se meut en piano qu'il arrive à nous embarquer dans les limbes pour un voyage au confins de l'horreur.

Autre défaut, que tout amateur d'extrême notera, c'est quand même cette filiation évidente avec les ténors du style. On sent que les musiciens ont tété au sein des démons jusqu'à plus soif. La très « cradlienne » « Seeting The Flesh In The River Of Phlegeton » (à vos souhaits) ne dépareillerait aucunement sur un album du sieur Filth. Même riffs mélodieux, même ambiance théâtrale macabre, même solo vicieux, bref du bon vieux cradle. Peut être pas original, la musique n'en est pas moins captivante. Un mal pour un bien dira-t-on. Ce qu'il gagne en efficacité il le perd en personnalité. Et ce n'est pas l'incorporation de voix féminines fantomatiques qui nous ferait changer d'avis. Quand on sait que le nombre de groupes de black sympho est en constante augmentation, on se dit que la seule alternative est de se démarquer en proposant quelque chose de foncièrement novateur, sans tomber dans le clichesque. Même si ce « Genocide Chapters » se révèle être un méli-mélo d'épisodes, aussi farfelus ou non, de l'Histoire, l'utilisation de titres à rallonges prête plus à rire qu'à provoquer l'effroi (la palme revenant à « London's Anthem For The Pleasure Of Mutilation »).

Pour un premier essai, dans un style nouveau, Dawn of Ashes s'en sort plutôt bien et hisse ce chapitre des génocides au rang des bonnes surprises. Malgré un clavier distillant trois notes à la minute et une imagerie et des textes ridicules (pardon maitre Lovecraft), le groupe arrive à nous proposer quelque chose de réellement intéressant musicalement parlant. Quand on sait qu'ils ont fait la première partie de la tournée américaine de Dimmu Borgir on se dit qu'ils ont de l'avenir.

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