Velvet Cacoon n’est pas un jeune groupe, malgré le fait que presque aucun de ses enregistrements ait été rendu public. Le groupe, formé en 1996, a sorti quatre démos et cinq albums en huit ans (score très honorable), mais aucun de ceux-ci, à part «
Genevieve » n’ont été rendus publics (selon les dires de
Full Moon Productions, leur label actuel, mais ayant démarché par moi-même, je pense qu’en fait, les précédents albums ont été tellement intimistes que seulement très peu d’exemplaires existent en réalité. A se demander même s’ils ont été distribués…)
Comme pas mal de groupes américains peu connus jusqu’à nos jours,
Velvet Cacoon officie dans le black dépressif au dernier degré. La rapidité, le son et les airs ne peuvent pas ne pas rappeler
Xasthur, ou même par moments, le dernier
Blut Aus Nord (« The Work which transforms
God »). C’est dire si c’est pesant, moite, indigeste même.
La noirceur qui se dégage des morceaux est symptomatique de ce style américain dont les meilleurs représentants connus sont
Xasthur et
Azrael. Un style repoussant les limites du black metal au delà du "black". L’ambiance n’a pas besoin de claviers pour être atrocement sombre, dégoulinante, glauque et moyenâgeuse. L’obscur « transpire » à travers le son même des guitares dissonantes. Le chant, assez en retrait et presque chuchotté, accentue cette impression de malaise, de déshumanisation quasi-totale de la musique. On se sent plus face à un mur de son improbable que devant un disque.
Les six premiers titres sont de cet acabit. Le dernier, c’est une surprise. Les guitares disparaissent, la batterie, les chants aux oubliettes. Seule la trame d’un morceau dark ambiant demeure, très long, très dérangeant parce que plus froid que tout le dark ambiant que j’ai pu entendre : le minimalisme est poussé à son comble, dépassant les limites du raisonnable. Cela ne veut pas dire que c’est bien. Si moi ça me plait parce que c’est complètement déshumanisé, mon entourage proche n’est pas de cet avis là.
Dans sa petite biographie, le groupe se décrit comme explorateur de nouvelles ambiances musicales. Avec ce titre, ils en ont trouvé une parfaite. Mêlant occulte et terreur,
Velvet Cacoon peut transformer toute joie en sentiment d’agonie infinie. La pochette de l’album illustre assez bien cette fin d’album : derrière l’écran du non-être, on perçoit des silhouettes peut-être encore plus impressionnantes que s’il n’y avait rien. Le point de non retour est franchi.
Ce qui m’étonnera toujours, c’est que des groupes aussi étranges fassent des concerts…
J'ai entendue dire que les deux membres du groupe étaient des adeptes de la dextrométhorphane, une substance que l'ont trouve principalement dans les sirops contre la toux, mais qui à forte dose peut aller jusqu'à des effets psychoactif extrême, on comprend pourquoi d'ailleurs ils arrivent à créer une musique aussi "planante" et psychédélique. Et ce dernier morceau: Un Voyage aux pays des merveille!
Cet album et une drogue! je parle au sens propre car en l'ayant fini j'étaie littéralement "déconnecté". Si si j'vous le jure, même plus besoin du fameux join, Genevieve fait tout aussi bien l'affaire!
Ah oui j'oublie, tu est tout simplement le meilleur chroniqueur de SOM! En te souhaitant de très bonne continuation. ;)
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