Genesis

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14/20
Nom du groupe Seecrees
Nom de l'album Genesis
Type Album
Date de parution 07 Juin 2011
Style MusicalCyber Metal
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1.
 Intro
 01:22
2.
 Two Sides of Me
 03:09
3.
 Neuron
 05:10
4.
 Assassin
 04:15
5.
 New Dawn
 03:09
6.
 Suicide Device
 04:30
7.
 Two Sides of Me (Rus Lang Version)
 03:09
8.
 Genesis
 04:00
9.
 Outro
 01:34

Durée totale : 30:18

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Seecrees


Chronique @ Matai

11 Juillet 2011

Décevant, peu innovant, ce "Genesis" souffre de sa ressemblance avec Illidiance, version death melo

C'est la folie ! Depuis plusieurs années, les groupes de Metal Moderne n'en finissent pas de fleurir, ainsi que la vague Cyber Metal dans ses filets, menée de pied ferme par Sybreed ou encore Illidiance. Alors que les années 2000 faisaient apparaître une scène quelque peu timide, le palier 2010 semble au contraire lui être bénéfique, les dernières sorties en date en la matière étant de bons exemples (Neurotech, The Interbeing, Kreepmaster, etc).

Pourtant, il semblerait que le Cyber Metal soit quelque peu en stagnation selon les sous-genres qu'on peut lui offrir (cyber metal, cyber thrash, cyber core, cyber death, cyber black etc), et il existe actuellement trois écoles que nous retrouvons assez couramment : les admirateurs de Fear Factory, ceux de Sybreed, ceux d'Illidiance, ou les trois. Seecrees fait partie de ces formations fanatiques des russes précédemment cités, et lorsque ce ne sont pas les suisses qui sont à l'honneur, c'est ce grand pays de l'Est. Ce quartet fondé à Taganrog officie donc dans un Cyber Metal très proche de leurs confrères, avec une petite touche death mélo par dessus. Mais il n'empêche que les ressemblances sont frappantes, l'alternance des vocaux en étant une, la façon d'agencer les éléments électroniques en étant une autre. Et ils ne sont pas russes pour rien. En matière d'électro/indus, ces derniers ont tendance à rendre leur compos, même metal, quelque peu « techno » ou typé discothèque, à l'instar de Xe-None entre autres.

Seecrees propulse donc sa musique dans le futur, futur dans lequel, une nouvelle fois, il faut s'attendre à voir émerger un nouveau monde et de nouvelles formes de vie...artificielles, l'homme ici étant, encore une fois, la proie de mécanisme de transformation, créant un double de lui dans un univers post apocalyptique, où une nouvelle genèse n'est que le point culminant.

Le concept tourne en rond, ainsi que l'album, doté de neuf titres. Le Cyber Death melo de Seecrees n'apporte rien de véritablement nouveau à la scène cyber, si ce n'est que prouver qu'elle est peut-être en train de régresser de ce côté là. Malgré l'introduction électronique, spatiale et planante, plutôt mécanique avec ce rythme entêtant, la suite de l'opus ne tient pas le fil et il s'avère que l'on se retrouve avec un mélange maladroit d'éléments. En fait, les instruments sont mal superposés, et le rendu est quelque peu étrange et décousu. « Two Sides  of Me » (que ce soit la version anglaise ou russe) est un bel exemple, notamment dès l'introduction. Heureusement la suite colle mieux, mais le surplus d'éléments électroniques et futuristes pourra en rebuter plus d'un. Les riffs death melo sont assez banales et peu exploités, malgré quelques légères prises de risque. Enfin l'alternance de chant est aussi assez maladroite, le growl étant acceptable mais le chant clair, proche de celui d'un Bill de Tokyo Hotel, peine à être attrayant ! A trop vouloir copier Illidiance, on tombe dans une pale copie, malgré cette volonté certaine de bien faire.

L'horreur continue avec un « Neuron » bourré aux hormones électroniques, techno dans l'âme et insupportable (claviers et techno beats en tête). Le côté cyber disparaît pour laisser place à un chant clair prédominant, niais, pour une approche davantage commercial. Si le cyber metal, méconnu, souffrait de son aspect underground, particulier et atypique, on pourrait presque affirmer que Seecrees tente de l'exporter jusqu'aux oreilles les plus sensibles. Dynamique, peut-être, mais trop techno et trop long.

Heureusement qu'un « Assassin » ou qu'un « Suicide Device » rattrapent le tout. Davantage froids, mécaniques et décharnés, plus centrés sur les riffs, malgré cette omniprésence de claviers et de samples, plus sombres et cybernétiques, mais toujours très proches d'Illidiance. Ces deux morceaux sont ceux qui se sont le plus assimilés au concept, avec ce growl rageur et ce côté métallique machinisé. Seul hic : le chant clair de nouveau, vraiment trop niais...

Étrange cependant qu'est le morceau « Genesis ». Il se démarque beaucoup de l'album en général, mieux dosé, bien cybernétique, plus mécanique dans son exécution, post apocalyptique, électronique sans trop en faire. Exit le chant clair niais, voici un mélange de growl et de chant « clair » inconnu, plus à la Illidiance étonnamment. Eh bien il s'agit d'un featuring avec ces derniers et on comprend donc mieux pourquoi ça devenait plus agréable et immersif.

Ne se le cachons pas, ce « Genesis » de Seecrees est un mauvais album de Cyber Metal. Auto produit, peut-être, mais pas convainquant et finalement peu innovant. Si vous voulez vous croire en techno party avec un semblant de death melo et cet enrobage cyber, vous pouvez sans hésiter vous lâcher sur cet opus. Par contre, l'amateur de Cyber metal digne de ce nom risque d'être déçu.

12 Commentaires

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Villenvoie - 17 Décembre 2012: Ce n'est certes pas le plus Métal ni le plus abouti des albums de Cyber, mais je ne pense pas non plus qu'il y ait de quoi le descendre autant. Au contraire, je trouve que Genesis fait figure de débuts plutôt encourageants.

Premièrement, le cyber dans la musique, ce n'est pas que le métal, mais aussi l'electro(courant cyber-Indus), et je trouve Seecrees plus crédible dans cette branche Cyber Metal de l'Est (mélodique et s'inspirant autant de la techno que du Metal Indus traditionnel) qu'Illidiance, même si ces derniers l'ont certainement influencée avant d'y plonger tout à fait. Les sonorités font parfois bas de gamme/techno de russkof des 90's mais c'est aussi ce qui fait le charme du genre.

Oui, certains titres comme Neuron peuvent beaucoup faire penser au dernier album d'Illidiance en moins développé et ses musiciens ont l'air encore un ton en dessous de ceux du "grand frère", mais Seecrees se disperse moins, recherche l'efficacité...et la trouve naturellement, sans vouloir etre plus pop que ce qu'il est. Et sur ce point, j'ai envie de dire que ce serait plutôt
à Illidiance de s'inspirer de Seecrees...

C'est vrai, la voix peut faire penser, à certains moments, à Tokyo Hotel, une fois dit. Bien vu, mais c'est pas sympa de nous le gacher comme ça. Je comprend mieux pourquoi le groupe à morflé, si l'album a été écouté avec cette idée dans le coin de la tête.:p Dans l'absolu, ce chant est loin d'etre aussi "Disneyland" que celui utilisé sur le dernier Illidiance.

Enfin, j'ai eu la meme impression de compo mal foutue sur "Two Side of Me", mais au vu du reste de l'album(assez inégal, il est vrai) et du titre de la chanson, je dirais que c'est en grande partie volontaire. Les transitions ne semblent pas forcément parfaitement maitrisées, mais elles ne sont pas non plus totalement maladroites et partent généralement de bonnes idées.

Au final, Genesis ressemble autant à du Neurotech des mauvais jours(ce qui n'est pas mal du tout, pour un premier album) qu'à Illidiance et peut surprendre, à l'avenir. Déjà, sur Suicide Device, je trouve qu'il n'y a pas grand chose à redire et un disque entier à ce niveau serait une belle réussite.
Matai - 17 Décembre 2012: Et encore je suis restée correcte dans ma façon de le "descendre". On aura vu bien pire dans les argumentations à la noix genre "c'est à chier" ou "c'est de la merde".

Après on ne pourra pas me reprocher de ne pas avoir eu d'arguments. Et avec tous les albums cyber que je peux me passer, il est totalement certains que Seecrees se situe bien en dessous de ce qui sort. Je ne vais pas me répéter mais ça sent énormément l'amateurisme, les sonorités sont souvent mauvaises (dommage, il y a toutefois certains trucs sympas), ça sent le déjà-vu à plein nez que ce soit le chant, les riffs, les mélodies et tout ça...il faut apprendre à diversifier son jeu, à élaborer ses compositions et à s'originaliser un peu quand on officie dans le cyber death mélo! Si c'est pour pomper ce qui existe déjà dans les deux genres, ça risque forcément de ne pas coller...

Tu ne vas pas m'apprendre ce qu'est le cyber dans la musique où je sais très bien que ça ne sort pas principalement du metal (ça a largement débuté dans le domaine de l'electro-techno, rien qu'à voir ce que nous concocte les cybergoth...), je suis même la première à ouvertement annoncé que le cyber dérive de l'électro-indus, et cela se ressent dans le metal, le cyber étant comme un "sous-genre" de l'indus et de l'électro. Après, faut voir dans quel bord on se situe, Seecrees est plus du côté de l'électro à la russe, ça se sent illico dans les samples, les beats et les claviers, avec la sauce Illidiance en prime. Non, plus crédible, je ne pense pas, là où Illidiance a tout compris, Seecrees se noie encore dans ses idées, même si bien sûr ça ne manque pas de volonté. Encore trop maladroit et fourre-tout.

"sans vouloir etre plus pop que ce qu'il est. Et sur ce point, j'ai envie de dire que ce serait plutôt
à Illidiance de s'inspirer de Seecrees..."
=> parce que c'est si "mauvais" d'aller du côté de la pop? Prends Neurotech ou Sybreed...après il faut savoir popisé son metal (et dans la foulée, son cyber...).

"C'est vrai, la voix peut faire penser, à certains moments, à Tokyo Hotel, une fois dit. Bien vu, mais c'est pas sympa de nous le gacher comme ça. Je comprend mieux pourquoi le groupe à morflé, si l'album a été écouté avec cette idée dans le coin de la tête"
=> il faut bien trouver un point de comparaison, celui-ci correspond particulièrement bien à la voix du chanteur, désolée pour lui mais c'est le cas. Je ne suis pas là pour être sympa mais pour donner des références et des points de comparaison à ce que l'on écoute, et je ne vois pas en quoi ça gâche quoi que ce soit. Si on est un peu malin, on tente quand même la musique du groupe et c'est pas Tokyo Hotel qui va engendrer en nous un gros "vade retro satanas!!!"

Pour finir, cet album n'a vraiment rien à voir avec du "Neurotech des mauvais jours", je vois même pas en quoi il peut y ressembler. Même les morceaux du "Decipher Vol.1" ou un "Subsonic Omega" n'ont pas la même empreinte que ce que fait Seecrees. Que ce soit les vocaux, les grattes, les sonorités...

Mais là où je suis d'accord avec toi, c'est bien sur "Suicide Device" et sur le fait qu'il peut surprendre à l'avenir. Il y a quand même deux-trois bonnes compos dans ce "Genesis" et je ne me fais pas de soucis pour eux, y'a juste à écouter leur dernier single "Lies", c'est bien au dessus de ce qu'ils ont fait avec leur premier full length, donc j'imagine bien une grosse tuerie en guise de second album au point où ça en est ... ;)
beon - 17 Décembre 2012: Oulà oui ce premier album méritait encore du boulot niveau originalité mais je peux dire que le dernier single est tout simplement énorme, pour ma part j'attends un nouvel album avec impatience si il sera dans la même veine que ce dernier titre!! :)
 
Azebianco_Villenvoie - 18 Décembre 2012: Tout d'abord, désolé pour le ton, s'il t'as paru quelques peu présomptueux ou accusateur. Ce n'était pas mon intention. Au pire, j'ai juste été aussi maladroit que Seecrees : mon commentaire était au moins autant un avis divergent sur l'album qu'un avis sur la chronique.

Concernant le caractère electro, j'avais l'impression que ça faisait presque figure d'élément à charge. Quand je lis "compos typé discothèque", je pense à l'affreux tube danse du moment et je ne suis peut etre pas seul dans ce cas. Alors je me suis dit que ça valait le coup d'apporter quelques précisions, surtout en lisant la réaction de Krokodebil.

Au niveau de la crédibilité, je ne parle pas de niveau technique, mais de cohérence artistique : Seecrees fait du Cyber Métal tendance mélo-techno appuyée. Je trouve que le genre se tient et qu'ils sont sur leur voie naturelle, avant tout limités par leur maitrise. Si je les ai comparés à Neurotech, c'est parce que leur musique est plus influencée par le Mélo-Death que celle d'Illidiance, et qu'elle ne me semble pas rendue accrocheuse par des éléments en inadéquation avec leur métal(pas vraiment l'impression que m'a laissé Damage Theory).

Concernant la voix de Tokyo Hotel, c'était plus une boutade, mais juste après lecture, à l'écoute, le charisme de la musique en a vraiment pris un coup. Ça m'a surtout permis de réaliser que le chant de Bill n'est pas si horrible et niais, tant qu'il ne part pas dans les aigus et ne cherche pas excessivement l'émotion, surtout dans le contexte Cyber Ruskoff. Parce qu'il faut l'avouer, les touches de naïveté font aussi partie du concept.

Enfin, si certaines compos paraissent brouillonnes dans un premier temps(surtout "Two Sides of me" et "Neuron"), relues à la lumière du saut de niveau apporté notamment par un "Suicide Device" très efficace, il semblerait qu'il y ait avant tout originalité et progression volontairement surprenante, en jouant sur la dualité chant clair-mélo-techno/chant guttural-sonorités plus Metal et Indus. Par contre, je suis d'accord pour dire que ça manque d'un peu de profondeur de jeu, par rapport à du Neurotech.

Sinon, effectivement, le nouveau single envoie du lourd. Par contre, les vocaux sont devenus vraiment affreux. :#
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