Infinite Tales se forme en 2007 autour du guitariste Ingwar Dovgoteles (alias Glorf). A ses débuts, sur la démo "Drop of Dreams" sortie en 2008, le groupe évolue dans un mélodeath fortement gothique, à grand renforts de violoncelle et de chant lyrique, assurés par sa co-frontwoman Viktoria Revko. Dès son premier album en 2009,
Infinite Tales semble s'orienter vers une musique plus directe, ce deuxième opus, sorti cinq ans après et auto-produit va nous permettre de savoir où en est le combo.
Malgré l'absence de label, "Generation of the Last" a bénéficié d'une bonne "promotion" de la part du groupe, qui s'offre même le luxe de sortir trois titres de cet album sous la forme de single.
Infinite Tales semble par ailleurs jouir d'une bonne réputation en Ukraine, puisqu'il fera par exemple la première partie de
Dark Tranquillity à Kiev en Mars prochain. Simple clin d’œil du destin, les couleurs de l'artwork sont très proches de celles d'un certain "Construct"...
A vrai dire la mue d'
Infinite Tales semble désormais terminée.
Exit les teintes gothiques, le sextet ukrainien évolue aujourd'hui clairement dans la sphère mélodeath. Un mélodeath moderne (mais sans renfort de claviers) où la puissance est le maître mot, bénéficiant à ce titre d'une prod nette et tranchante. L'assise rythmique est particulièrement solide, notamment grâce à l'excellente prestation du batteur Max Kononenko, dynamisant astucieusement la musique entre double-pédale et quantité de blast-beats percutants. Les gratteux lâchent quant à eux un riffing dans la grande tradition scandinave, acéré et entraînant ("667", "Pandemic Of
Anger").
Les compos sont principalement construites sur la dualité entre les deux vocalistes. Zoltan Forkosh et Victoria Revko se répondent en effet tout au long de l'album, entrecroisant leurs lignes de chant. Des lignes pas particulièrement originales en elles-mêmes mais dont le placement déroutant tient assez bien en haleine l'auditeur. Si Zoltan pratique un scream/growl rageur, Viktoria délaisse les intonations lyriques de ses débuts pour un chant clair très bien maîtrisé mais plus "passe-partout", perdant certainement en originalité.
Si la relative "complexité" des compositions est un atout, l'absence de véritables moments marquants reste préjudiciable, chaque morceau ne possédant pas, mis à part quelques exceptions ("Pandemic Of
Anger","
Infection","Killing The Kindness In Ourselves"), l'élément permettant de le faire sortir du lot. On passe alors un bon moment même si une certaine linéarité s'installe en fin d'album, pas non plus aidée par les douze titres et 52 minutes au compteur.
En fin de compte, "Generation of the Last" est un bon disque. Si l'abandon définitif de cette coloration gothique risque de décevoir les fans de la première heure,
Infinite Tales semble désormais avoir trouvé sa voie et s'y atèle avec conviction. Reste cependant que le sextet ukrainien peut encore bien mieux faire mais nous aurons tout le loisir de nous y pencher sur un éventuel prochain album.
Du coup merci bien pour ta chro' je vais approfondir l'écoute.
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