Le metal est roi en Allemagne, impossible de compter le nombre de formations officiant dans le power, le heavy, le black ou encore le death metal. In Sanity existe depuis trois ans et n’a pas perdu de temps pour se faire connaître dans le grand et vaste monde du death mélodique. Ces Allemands ont d’ailleurs déjà eu l’occasion de rencontrer certains de leurs confrères nationaux, comme Divine
Zero qui a sorti un album cette année (« The
Cold Asylum »). Si on devait comparer ces deux groupes, sur le papier, la description serait identique : death mélodique moderne, influencé par
In Flames, mélange cohérent de mélodie et d’agressivité…et pourtant…Divine
Zero fait plus dans le death mélo old school façon
In Flames /
Dark Tranquility des années 90’s, In Sanity fait plus dans le death mélodique moderne façon
In Flames des années 2000s avec un son très compressé et très actuel.
Pas grand-chose à voir finalement.
Et cela se sent dès le départ ! L’intro « Open the
Gates » délivre des samples industriels ambient avant de nous balancer la sauce avec «
Gates of Insanity », l’éponyme. Grosses guitares, riffs épiques, rythmes dynamiques, chant tirant sur le scream dans un style très proche d’Anders Friden et mélodies plutôt proches d’
In Flames…une chose est sûre, on sait ce que mange ce quintet d’Allemands au petit déjeuner.
Les touches de claviers et les samples introduisant les morceaux sont souvent présentes, en témoignent «
Pain of
Despair » ou «
Outburst in
Ashes », mettant bien en relief le côté moderne inhérent au groupe. Une autre caractéristique est sa façon de superposer les chants, le scream n’étant pas le seul et étant accompagnés de growl rappelant le death mélodique tel qu’on le connait bien. Autre capacité d’In Sanity, celle d’intégrer des breaks guidés par la basse («
Dark Memories ») ou en acoustique (« Outside the
Clouds »).
L’album est plutôt varié puisqu’on n’a pas de que de la mélodie ou que de l’agressivité. Les alternances de passages sont les biens venus et on enchaîne pas les titres bêtement avec le même type d’intro ou le même type d’ambiances. La ballade en chant clair « Words Unsaid » est plutôt sympathique, « Humanity 2.0 » tape dans le futuriste par moment (notamment grâce aux claviers, avec un petit côté « As the Future Repeats Today », d’
In Flames, encore…). Sans oublier «
Close Distance » sur lequel les guitares et les touches électroniques se confondent, toujours avec cette superposition des chants (screams et chant clair). Intéressant.
Pas mal du tout ce «
Gates of Insanity » qui ne se contente pas toujours de copier
In Flames, malgré un patronyme dans le même style (notamment le « in » détaché du mot alors qu’il est indissociable..). Les Allemands ont tout de même leur petite touche personnelle qui fait la différence et ils intègrent des éléments modernes avec beaucoup de cohérence. On passe un bon moment et on revient sur quelques morceaux avec grand plaisir. Comme quoi, on a du talent ou on n’en a pas…
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