Game On

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17/20
Nom du groupe The Amorettes
Nom de l'album Game On
Type Album
Date de parution 23 Mars 2015
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album14

Tracklist

1. Bull by the Horns 03:24
2. Fire at Will 04:17
3. Get What’s Comin 03:20
4. Hot and Heavy 04:02
5. Daddys Got Money 02:52
6. Son of a Gun 04:21
7. Shoot from the Hip 03:06
8. Give ‘Em Hell 03:14
9. Heartbreaker 04:08
10. Rock Me Roll Me 04:32
Total playing time 37:16

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The Amorettes


Chronique @ largod

19 Septembre 2016

L’enfer c’est ici

Ils ont osé.
Comment ont-ils pu faire cela ?
Une profonde sensation d’incrédulité, de dégoût et de révolte s’abattit sur la Capitale. Le peuple de Paris touché dans sa chair, si cruellement, si sauvagement, ne tarde pas à relever la tête, à s’afficher à nouveau aux terrasses des cafés et à venir se recueillir sur les lieux des drames.
Comment ne pas réagir et ne pas exprimer son envie de vivre debout ! La scène reste le meilleur révélateur du courage et du talent de nos artistes préférés. Au fracas d’un profond silence qui a envahi les rues habituellement animées de l’ancienne Lutèce va succéder à nouveau celui des décibels des païens communiant avec leurs fans au cours de messes impies selon certains abrutis sans cervelle.

Ces décibels nous sont offerts pour la première fois live à Paris en novembre 2015 par The Amorettes, groupe de trois charmantes Ecossaises, officiant dans un registre proche des Runaways et Girlschool que n’aurait pas non plus boudé le regretté Lemmy (RIP).
Faisons connaissance : tout d’abord les sœurs McKay. Heather à la basse et Hannah à la batterie. Cette dernière fonda le groupe en 2009 avec Gill Montgomery, guitariste-chanteuse et compositrice principale, lors de leur rencontre au Stevenson collège d’Edimbourg. Après un premier album enregistré en 2010 sous le titre « Haulin Ass » et de nombreux concerts en support de WASP, Sebastian Bach ou Black Stone Riders, les trois jeunes amazones sortent un tonitruant « Game On » en mars 2015 avec Chris Tsangarides, excusez du peu, aux manettes. Certes l’enregistrement fut fait en 5 jours, mais le résultat interpelle par sa fraicheur et sa fougue.

Dix titres « kick-ass » qui envoient de la viande dans les arbres.
Un power-trio a l’avantage de ne pas s’éterniser en soli et structures interminables. Gill a opté pour la ligne droite. Les compositions flirtent rarement au-delà des 4 minutes pour une durée totale de 37 minutes.

Quelques moments de bonheur simple comme l’opener « Bull by the Horns » qui mérite bien son nom. La production donne l’énergie et la hargne nécessaire à cet up-tempo sur lequel cogne avec délice Hannah derrière un riffing tout en lick et harmonique de Gill. Le ton est donné. On le retrouve sur un « Fire at Will » sans concession propulsé par les deux sœurs, dont la frappe sèche de l’aînée rivalise avec la cadette qui tabasse sa basse tout en headbanguant avec furie. Le chant de Gill se veut entrainant et posé sur ses riffs aiguisés et une ossature de titre bien travaillée. L’hymne « Hot and Heavy », déjà présent sur le premier album, prend toute son envergure avec la patte de Tsangarides. Efficace pour être repris par la foule, ce petit brûlot met le feu aussi vite qu’une étincelle sur un maquis privé de pluie estivale.
The Amorettes s’égarent parfois un peu sur le moins inspiré « Daddys got money » au rythme de cheval de trait qui ne colle pas avec leur plastique de rêve, ou le trop prévisible « Rock me Roll me », mid-tempo abrasif qui n’invite pas la gente masculine à venir les prendre dans ses bras sans un minimum d’invitation préalable.

Elles reprennent rapidement le mors aux dents avec « Son of a Gun » aux forts relents AC/DC période « For those about to Rock » sur son introduction massive et plein de doigté dans son déroulé. Elles repartent sur un rythme échevelé, emmené fer au clair par une Heather en transe et une Gill en feu, sur le furieux « Shoot from the Hip » qui cavale ventre à terre.
Les filles montrent les muscles sur « Heartbreaker » que l’on prend pleine face. Hypnotisé par la section rythmique, l’auditeur aura vite fait de reprendre à gorge déployée avec Gill et Heather un refrain libérateur et gorgé d’hormones. Les soli n’ont pas encore toute la finesse et la maitrise voulue mais The Amorettes savent délivrer un heavy déjà abouti et euphorisant. Que le rythme soit lent comme sur « Get what’s coming » ou rapide comme sur « Give’em Hell », la poigne et le savoir-faire des trois musiciennes laissent entrevoir un avenir prometteur. Ambiancé avec une pointe de féminité aguicheuse pour le premier et balancé avec une batte de base-ball plein foie pour le second, ces deux titres finissent par convaincre d’un potentiel qui les fera bientôt marcher dans les traces de leurs ainées.

Elles ont osé.
Comment ont-elles pu réussir cela ?
Fouler la scène du Divan du Monde en invité de Thunder ce 21 novembre 2015 témoigne d’une sacrée envie d’en découdre. Ambiance irréelle et temps suspendu arrivent à rendre parfois incrédules les trois Ecossaises. Sûres de leur fait, gonflées à bloc, elles offrent à une poignée de centaines d’individus venus de différents horizons un souffle de vie, tranchant comme un rasoir avec l’épaisse asphyxie qui rôde dans les quartiers pourtant multicolores de Pigalle.
Ils pensaient atteindre un impossible paradis peuplé d’innombrables vierges. Elles ont répondu, poitrine en avant, en assénant des décibels bien plus malins que leur lecture de textes sacrés. Elles avaient promis l’enfer. Nous eûmes droit à un divin moment de bonheur collectif, salvateur et purificateur.
Prenez garde, l’enfer c’est ici, celui que l’on vit dans nos quotidiens blafards. Prenez gardes, l’enfer est promis aussi à tous ceux qui pensent asservir les âmes et les peuples sous leur joug aveugle. Oui, l’enfer c’est ici…Il vous attend.

Didier – septembre 2016
Give’em Hell !

15 Commentaires

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ZazPanzer - 21 Septembre 2016: Hummm. Lire cette chronique me donne envie de manger des rognons à La Bougnate !!! Va savoir pourquoi ! ;-)
Concert bien sympa effectivement, et jolie découverte que ces gamines qui avaient la pêche, même si je ne suis pas aussi dithyrambique que toi et ton compère Canard !
Joli retour aux affaires, Did' ;-)
Chacal - 22 Septembre 2016: Ca doit être bon cette histoire de rognons dis donc Zaz !! Aussi bon que cette chronique du Colonel qui est tombé sous le charme des belles, cela ne fait aucun doute ! Je tenterais une oreille, aficionados des females voices, et vu le style annoncé, ça peut me plaire !
Merci pour chro, binome.
samolice - 16 Mai 2021:

Depuis 5 ans, dis nous la vérité Didier, tu l'as fait tourner combien de fois ce skeud sympa mais somme toute bien moyen? 1? 2?

largod - 16 Mai 2021:

Il est sur mon Mp3 avec les 2 suivants. Donc sur le chemin du travail, quand je cours ou en voiture. Il passe donc régulièrement ce bon album des Écossaises, ne t'en deplaise

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