Funeral Mouth

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14/20
Nom du groupe Planks
Nom de l'album Funeral Mouth
Type Album
Date de parution 12 Octobre 2012
Style MusicalHardcore
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1. Inconsolable
2. Funeral Mouth
3. An Exorcism of Sorts
4. Kingdom
5. Agnosia Archetype
6. Weak and Shapeless
7. I Only See Death in You
8. Scythe Imposter
9. The Spectre (Black Knives to White Witches)
10. Desolate, Once...

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Planks


Chronique @ GoddamnBiniou

09 Mars 2014

Rencontre réussie entre post-black et post-hardcore

Planks est un trio allemand qui traîne ses guêtres dans l’underground depuis quelques années déjà mais dont le nom reste encore relativement confidentiel. Il faut dire que ses précédents travaux n’ont pas vraiment brillé par une qualité et une originalité remarquable. Si la présente chronique avait été publiée l’année de sa sortie, j’aurais bien rajouté que le petit dernier « Funeral Mouth » aurait pu être l’occasion pour Planks de sortir de l’ombre.

Sauf que non. Même si cet album a eu droit à de nombreuses chroniques assez élogieuses, la sauce n’a pas vraiment pris. En témoigne ce concert dans la cuisine d’un squat à Strasbourg pour la promotion de cet album. Il y a encore du chemin avant d’avoir droit à un tour van décent.

Mais si vous lisez cette chronique, il est fort probable que vous vous posiez deux questions : à quoi ça ressemble au final Planks, et qu’est ce que ça vaut ?

Et bien pour la seconde question, la réponse sera en fin de chronique. Pour la première, elle peut être résumée très simplement : un mélange entre post-hardcore et post-black metal. Mais étant donné que personne n’arrive à définir concrètement ces deux genres, cela veut tout et rien dire à la fois. Non le mieux est ici d’écouter l’intro et le premier morceau qui synthétisent parfaitement cet album. Si vous aimez ces deux pistes, alors vous aimerez tout l’album. Et si vous n’adhérez pas, alors il est fort probable que vous n’adhériez pas au reste. Simple non ?

L’intro varie ainsi entre passages plus atmosphériques soutenus par des tremolos de guitare bourrés de reverb et passages lourds tout en power-chords. Puis le premier vrai morceau débarque tout blast dehors avant de changer de cap tout du long : passages lourds, breaks brise-nuques, blasts sur tremolo, ponts plus atmosphériques, chant éraillé mais capable d’une certaine variation, le tout assemblé en une cohérence tout à fait remarquable. Voici la musique de Planks, voici ce que sera « Funeral Mouth ».

Sauf que Planks possède aussi deux autres cordes à son arc qui le différencie de plusieurs de ses congénères, je pense notamment à Downfall of Gaia. Tout d’abord la capacité à donner une personnalité à chaque piste de l’album tout en restant cohérent. Ainsi chaque morceau possède son petit truc qui va le différencier des autres, ce riff, ce break, cette ligne de chant qui fera de lui autre chose qu’une redite du précédent. Et surtout le groupe reste concis : avec des morceaux de 3 à 7 minutes et de nombreux riffs, pas le temps de s’ennuyer dans des passages qui tournent en boucle durant trop longtemps, écueil trop souvent présent dans les scènes « post ». A un tel point d’ailleurs que cela peut en devenir un défaut. Le groupe peut paraître un peu trop pressé de varier sa musique de peur d’ennuyer l’auditeur et oublie de la faire vivre. Néanmoins il faut être assez tatillon car les morceaux restent des modèles d’équilibre.

Un autre défaut peut être pour certains le manque d’agressivité. Car Planks ne transpire ni haine, ni rage, ni désespoir. A la place, le groupe semble s’envelopper dans une certaine mélancolie et une résignation face à l’inéluctable. A l’image de cet artwork pas spécialement beau mais représentant bien cette atmosphère : quand le visage de la mort est si près qu’il n’est plus le temps de la colère mais celui de l’acceptation de la fin et du souvenir doux-amère de ce qu’on laisse derrière soi.

On peut aussi sentir certaines influences encore marquées, je pense particulièrement à Cult of Luna sur le dernier vrai morceau avant l’outro (The Spectre (Black Knives to White Witches)), morceau purement instrumental et assez proche de la musique du groupe d'Umea. On pensera aussi aux ténors du post-black comme Wolves in the Throne Room ou Altar of Plague. Sauf que Planks affirme tout de même une personnalité propre qu’il lui convient de continuer à développer.

Et ce sera ainsi le principal reproche que je donnerai à cet album : ce sentiment de « peut mieux faire ». Avec « Funeral Mouth », Planks parvient brillamment à réunir deux courants faits pour se rencontrer mais ouvre aussi une voie qu’il lui convient d’exploiter pour faire encore mieux dans le futur. Car je sens son potentiel. Je sais qu’il nous a pondu un très bon album mais aussi qu’il est capable de continuer à faire progresser sa musique dans cet univers en pleine expansion. En espérant que le futur me donnera raison.

Album (et discographie) en écoute intégrale sur Bandcamp : http://Planks.bandcamp.com/album/funeral-mouth-2

Funeral Mouth (morceau) : https://www.youtube.com/watch?v=8w0MPZYHsJk

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