"Attention, vous vous apprêtez à franchir la porte d'un monde extrême, surhumain et bestial, ici il n'y a plus de concessions, Bienvenue en Enfer!" Voilà comment pourrait être résumé cet album des cinglés australiens de
Sadistik Exekution. Repoussant un peu plus à chaque fois leurs limites (et celles de la musique dite extrême par conséquent) les membres de
Sadistik Exekution nous reviennent plus furieux à chaque nouvel album, plus cinglés, plus malsains plus tout en fait.
Ayant débuté comme une version brutale du
Mayhem des débuts,
Sadistik Exekution propose aujourd'hui un alliage furieux entre la brutalité du Death, la froideur du Black
Metal et la folie du Grindcore.
Alors dire que
Fukk est un album brutal reviendrait à dire que Mick Jagger est une Rockstar ou que Priscilla est une lolita, c'est une évidence et c'est même en dessous de la vérité. Car ce
Fukk transpire, le malaise, la violence, le chaos et quand je dis malaise, je ne parle de celui des musiciens mais de celui de l'auditeur assailli par tant de violence barbare, par cette folie qui semble n'avoir aucune limite.
Ne vous fiez pas à l'intérieur de la pochette du disque (ridicule au passage) et concentrez vous sur la musique, sur ce son cru et tranchant qui est totalement chaotique et bruitiste cachant des musiciens plus doués qu'ils ne veulent le faire croire (cf: les solis de basses endiablés et distordus qui émaillent du disque). Et quand le groupe décide de ne pas broyer l'auditeur dans ses assauts supersoniques, c'est pour le torturer sadiquement à grands coups de riffs
Doom et de plages atmosphériques peuplées de hurlements et de bruitages infernaux (les 11 minutes de The Final
Exekution).
Si vous êtes en manque de sensations fortes, jetez vous sur ce disque qui, par son excès, barbare tangue dangereusement entre ridicule et chef d'oeuvre ultime de brutalité, mais qui, dans les deux cas, est terriblement dérangeant.
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