Elffor est un groupe de dark/ambiant métal autoproduit originaire des Pyrénées côté Espagnol. Le groupe est actif depuis 1995 avec 8 albums enregistrés dont 3 remasterisés.
Cette chronique porte sur l'album "
From the Throne of Hate" paru en 2004.
Tout d'abord ce qui frappe à la première écoute de l'album c'est l'ambiance générale, " ouai mais c'est normal c'est du dark/ambiant " me direz-vous. Certes, mais justement c'est dans cette ambiance si particulière que réside tout le charme de cet album. En effet histoire de vous planter le décor une petite description s'impose. Pour la situation temporelle prenez une époque médiévale , ensuite pour le contexte spatial une bonne grosse forêt sombre et profonde comme on en fait plus de nos jours (hélas) le tout dans un beau paysage montagneux. Voilà pour la forme, en ce qui concerne le fond ajoutez beaucoup de mystère et de mysticisme ensuite mettez un peu d'obscurité et un fort sentiment de solitude accompagné d'un peu de mélancolie et n'oubliez pas de laisser reposer le tout durant une nuit de pleine lune hivernale. Voila vous obtenez toute l'ambiance du groupe et de cette album plus particulièrement.
Maintenant passons sur un point de vue plus technique et matériel. l'instrument qui prédomine est le clavier qui s'exprime par de multiples nappes variées très riches en sonorités diverses et très inspirées mais hélas le tout peu donner un ton un peu trop synthétique, mais le groupe étant autoproduit cela peu paraitre normal. A côté de cela nous avons une guitare avec un son froid et des compos qui puisent dans le black/ambiant/doom assez lancinante la plus part du temps. Elle sait donc se faire discrète et se fond dans le reste de la musique, donc amateurs d’excellents riffs black passez votre chemin. Pour ce qui est de la batterie nous sommes toujours dans le même registre un rythme léthargique comme dans le doom, seul un morceau déroge à la règle " My Hatefull
End " , titre qui tend vers le black où le batteur fait parler la double et , où la guitare occupe une place plus importante qu'à l'accoutumé . Côté vocal, un chant tantôt crié tantôt parlé dans l'esprit du black métal car il évoque la douleur le froid ou bien le mystère mais il reste peu présent.
En bref : pas vraiment besoin de se forcer à plonger dans l’ambiance, la musique nous prend vraiment par la main, n'impose pas vraiment de résistance et est très facile d’écoute. on se sent comme enveloppé et bercé, tout est limpide, le son coule tout seul dans vos oreilles. Bon faut bien le critiquer un peu sur son enregistrement convenable mais pas parfait non plus, et le timbre du clavier qui peut paraitre parfois synthétique. Je pense aussi que cet album peut vite devenir ennuyant si vous le faite tourner durant la journée entière dans vos oreillettes, le mieux est de l'écouter paisiblement chez soi ou dans des moments calmes pour profiter pleinement du voyage que nous offre ce disque.
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