From Which Hatred Grows

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe Draugar (USA)
Nom de l'album From Which Hatred Grows
Type Album
Date de parution 2003
Labels Tumult
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1. Intro
2. Uncontrollable Despair
3. Born
4. Dust Chains Idiots
5. The Stab of Sunrise
6. Honor is Ash
7. The Slow Spiral
8. Lonely Corners of Existence
9. Futile Menace - Outro

Acheter cet album

 buy  buy  buy  £29.95  buy  buy  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Draugar (USA)


Chronique @ Svartolycka

21 Septembre 2004
Draugar est le projet d’un personnage répondant au nom de Hildolf s’assurant à lui seul la totalité de l’écriture de cet album. Mais, à ce stade, est-ce encore un album ?
En effet, la charge malsaine qui se dégage de ce disque est véritablement dérangeante et fascinante. Rarement des albums ont touché à ce point le côté le plus infecté et purulent de la nature humaine. À tel point, que l’écoute de ce disque n’est pas une torture (quand même) mais une expérience des plus empestée fait à ce jour sur le globe terrestre. Tout n’est que haine, misanthropie et désespoir abyssale. Le contenu du disque est pesé dans le dessein suivant : la destruction morale, psychologique et émotionnelle de la personne humaine.
La musique de Draugar est un true-black d’un malsain inouï, sur une base à priori basique, guitare au son déshérité rendant une salle d’autopsie aussi accueillante qu’une plage sous le soleil des tropiques, un tempo variant entre lenteur et vélocité (au moment où on s’y attend le moins par ailleurs). Ajouté à cela des claviers répandus aux sons très spatiaux et éthérés mais se taillant une belle part du gâteau à l’amplitude même supérieure à celle de la voix purulente du maître d’orchestre, fonctionnant telles des nappes funéraires, sourdes et profondes aspirant l’auditeur vers le monde de la souffrance sans fin et éternel.
Le son maintenant. Eh bien, je ne dirai pas que le son est miteux, mais il est loin d’être transcendant tant que chaque élément se mélange dans l’horreur (décalée à certains moments) teinté en plus d’une légère saturation pouvant donner un aspect indigeste par instants. Cependant, l’essence maléfique en ressort plus vindicative. Une moelle pourrie de l’intérieur, les instruments en paraissent même anodins tant que l’atmosphère en suinte de l’esprit tourmenté de Hildolf. Chaque titre de ce disque sont des petits bijoux de noirceur désespérée, la consternation apparaît dépassant la haine. Plus monstrueux que la haine, plus poussé que le désespoir, autant mettre un sèche-cheveux dans son bain pour en finir. Ces arpèges désenchantés au milieu de ces nappes de claviers d’une telle insalubrité rendent l’aspect de cet album nauséabond au possible.
Je me répète peut-être, mais j’ai rarement entendu avec Paysage d’Hiver, Xasthur ou encore Leviathan de tel déferlement d’amertume putréfiée au sein d’un disque. Et croyez-moi, tenir 55 minutes (et 9 secondes pour être précis) c’est à vous donner un sale goût dans la bouche. Quelque chose d’indescriptible, mais qui laisse insuffler en chacun de nous un malaise certain (même le morceau final ne nous épargne rien), ainsi qu’une saveur acre au fond de la gorge.
C’est ça la force de ce disque, de nous mettre mal à l’aise et de nous plonger dans une mélancolie des plus misanthrope, bienfaitrice ou non, cela est un autre problème, mais qui ne laisse pas indifférents et seuls les plus téméraires des auditeurs de black pourront écouter en entier ce « Trough Which Hatred Grows » fétide et d’une fascination perverse. En tout cas je ne peux que saluer le travail de Hildolf sur cette perle d’obscurité qui est un objet culte que les blackeux doivent s’empresser de se procurer. Et bien qu’il soit assez rare à dénicher, le jeu en vaut la chandelle, soyez en certain.
« From Which Hatred Grows » est un album désincarné et impitoyable, peut-être légèrement répétitif, mais qui s’approche du chef d’œuvre.
Une perle du genre… La mort n’a pas d’échappatoire, nous le sommes déjà…

0 Commentaire

2 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire