From Light to the Abyss

Liste des groupes Stoner Doom Hydra (POL) From Light to the Abyss
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17/20
Nom du groupe Hydra (POL)
Nom de l'album From Light to the Abyss
Type Album
Date de parution 21 Août 2020
Labels Piranha Music
Style MusicalStoner Doom
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 When the Devil's Coming Down
 07:46
2.
 No One Loves Like Satan
 06:21
3.
 Creatures of the Woods
 07:47
4.
 Secrets of the Undead
 06:29
5.
 Magical Mind
 08:32

Durée totale : 36:55

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Hydra (POL)


Chronique @ Armel_Avry

12 Novembre 2020

Satan I love you

En rédigeant cette chronique, j'aurais pu me sentir victorieux tel Hercule terrassant le monstre polycéphale qui hantait les marais de Lerne. Mais, faisant fi de tout héroïsme incongru, je me sens surtout chanceux d'avoir fait la découverte de Hydra, groupe polonais qui se qualifie lui-même de doom/stoner. Fondé en 2019 à Pleszew, il compte dans ses rangs Dabek (chant, guitare), Mieszko (guitare), Vanat (basse) et Yahoo! (batterie).

Vite approché par le jeune label Piranha Music, également polonais, ils saisissent l'opportunité pour entrer en studio et mettre en boîte ce premier album "From Light to the Abyss".
L'artwork signé par Pawel Mioduchowski, élégant de par ses teintes et sa sobriété, captive facilement le regard. Rappelant une vieille nouvelle de Stephen King ("L'Image de la Faucheuse"), le miroir maléfique ici représenté nous avertit du contenu musical sombre et mystérieux.

Rassemblée sur 5 titres (pour une durée de 37 minutes), la musique développée ici se rapproche beaucoup des premiers albums de Black Sabbath. D'ailleurs, les riffs lancinants proposés sur le premier titre "When the Devil's Coming Down"et la voix de Dabek, qui rappelle furieusement le Ozzy de l'époque, indiquent clairement cette voie. Et, vers la première minute, quand tous les instruments résonnent, l'auditeur est agréablement charmé par la cohésion du groupe. Rien ne semble superflu ni surjoué et on tombe peu à peu sous le charme vénéneux des belles lignes de chant et des petits soli de guitare qui surgissent ça et là.

Poursuivant son culte au malin, Hydra allume tous les cierges noirs sur la plus stoner "No One Loves Like Satan" avec toujours le même soin apporté au chant et au riffing qui ne met pas longtemps à s'incruster dans le cortex. Le groupe se permet même des enjolivures sympathiques comme le court et efficace solo de basse à mi- morceau, suivi d'un joli numéro de twin guitar astucieux. On ne peut s'empêcher d'headbanguer tant l'efficacité est présente.

Le satanisme bon enfant (il m'est difficile de croire ces mecs totalement adeptes de la philosophie d'Anton Lavey) baigne également les morceaux qui suivent. Par contre, les qualités du chant de Dabek ne peuvent être niées. Sobre, mélodique, un peu voilée et toujours juste, sa voix colle parfaitement à l'ensemble.

Et que dire de la ritournelle de guitare qui ouvre "Creatures of the Wood", simple et efficiente, et des petites touches de synthé qui amènent un surplus d'atmosphère à ce titre bien doom ? Et de l'énergie déployée sur la bien heavy "Secrets of the Undead" ? Peu de choses justement parce que c'est bon ! Bien que les titres soient longs (aucun en dessous de 6 mn), ils recèlent toujours des variations, des trouvailles mélodiques, des petites surprises qui ravissent l'oreille.

Hydra mérite ainsi amplement son implantation dans la scène doom à l'écoute de l'imposante "Magical Mind" qui renvoie au premier titre. Les riffs pachydermiques, le côté un poil gémissant des lignes de chant qui remémorent le Madman, la rythmique inexorable et subtile, voilà un joli cahier des charges bien rempli. On pourra certes leur reprocher un léger manque d'identité bien excusable pour une première œuvre.

Comme dit en préambule, c'est toujours une félicité non feinte de tomber par hasard sur de pareilles petites merveilles. On peut alors souhaiter à Hydra (et par extension à Piranha Music) une couverture médiatique convenable et espérer que les Polonais poursuivent leurs efforts en sortant un maître-album, les capacités étant présentes.

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