Freitag der 13.

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20/20
Nom du groupe Tanzwut
Nom de l'album Freitag der 13.
Type Album
Date de parution 13 Fevrier 2015
Labels AFM Records
Style MusicalFolk Metal
Membres possèdant cet album10

Tracklist

1. Brot und Spiele
2. Brüder im Geiste
3. Freitag der 13.
4. Spielzeugland
5. Die Zeit Heilt Alle Wunden
6. Ohne Zünde
7. Der Zeitdieb
8. Niemals Mehr
9. Des Teufels Braut
10. Vorbei Ist Vorbei
11. Spiegelkabinnett
12. Bis der Morgen Graut
13. Wenn Wir Untergehen

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Tanzwut


Chronique @ Bakounine

11 Janvier 2015

La synthèse entre l'indus à la Rammstein et le folk metal à l'allemande

S'il y a bien deux scènes qui en Allemagne, ont une identité propre et un retentissement tout à fait indépendant de ce que les artistes du même style peuvent avoir à l'étranger, ce sont bien d'un coté la scène industrielle, avec derrière les inévitables Rammstein, kyrielle de groupes confirmés avec une vraie carrière derrière eux (Oomph !, Megaherz, Das Ich, Eisbrecher parmi d'autres sans oublier les Papys KMFDM ou Einstürzende Neubauten) et de l'autre la scène folklorique avec ces groupes adulés comme Subway to Sally, In Extremo, Corvus Corax, Schandmaul ou Saltatio Mortis...


Tanzwut est un groupe qui depuis ses débuts, s'est posé dans un intervalle entre les deux, ce qui en fait un groupe extrêmement allemand mais avec une identité à part. Néanmoins, après avoir évolué dans un domaine extrêmement particulier avec une identité indus vraiment affirmée mais où s’intercalait sans cesse les mélodies de cornemuses, comme si cette instrument avait toujours été fait pour évoluer sur de l'electro, force est de constater que depuis quelques années (peut-être suivant la bonne direction commercialement, dans la mesure où la scène indus cale un peu là où celle folklorique a rarement été aussi florissante), les berlinois semblent se rapprocher de plus en plus de leurs premières amours, sous l'égide de Teufel, seul membre d'origine, dont on rappellera qu'il fut le premier chanteur d' In Extremo pendant deux ans avant la sortie du premier album, et si Tanzwut pouvait à la base être vu comme un projet alternatif, la quasi-totalité des membres initiaux étant issu du groupe folklorico-médiéval Corvus Corax ; désormais il s'agit du projet principal de son leader et avec un line-up totalement remanié depuis 2009, coupé des lanières qui le retenait, prêt à devenir un vrai groupe conquérant.


Freitag der 13. (Vendredi 13 pour les non germanophones) n'est pas un album pour les superstitieux comme l'affiche son chat noir (d'un goût discutable, à part peut-être pour les fans hardcore d' Alice au Pays des Merveilles) sur la pochette. Pour leur neuvième album (si on compte les deux albums acoustiques), les allemands ont décidés de mettre les petits plats dans les grands avec une sortie prévue de longue date pour le (Vendredi) 13 Février via AFM records. Il s'agira de leur troisième album en trois ans, successeur de l'acoustique « Eselsmesse » mais qu'on rapprochera plus de leur plutôt bon dernier album metal : « Höllenfahrt », sauf que là où on aurait pu craindre un défaut de créativité, au vu du quelque peu poussif « Eselsmesse », les allemands vont probablement réussir à regagner un certain nombre de convertis...


En fait, Tanzwut a tout simplement évolué... d'une sorte de Rammstein avec cornemuses, les allemands ont migré vers un folk à la In Extremo, aux guitares un peu plus catchy et accentuées et à la batterie plus synthétique, les bruitages electro étant nettement moins à l'honneur que dans le temps...
Mais quand elle est bien mijotée, la mixture est loin d'être désagréable, ainsi un titre comme celui d'ouverture : « Brot und Spiel » résume à lui seul la philosophie de cet album entre tradition et modernité, avec quelques gimmicks indus bien sentis, on lui reprochera simplement son introduction assez cliché et ringarde, du niveau du premier groupe de power épique venu ou le générique d'un random-« Age of Empires ».
Après, force est d'avouer que les compositions à dominante indus ont clairement perdu de leur superbe, ainsi le titre éponyme et son aspect de seconde zone ne convaincra pas, et du coup les titres qui seront les plus convaincants seront bien souvent les plus folk, à l'image de « Brüder im Geiste » que l'on pourrait classer avec les meilleurs titres du genre, « Ohne Sünde » et son coté ritournelle encadrant un couplet bien martial, « des Teufels Braut » et son imparable refrain auquel seul celui de « Spiegelkabinett », les morceaux plus mid-tempo à l'image de « Niemals Mehr » manquant eux quelque peu de piment...
Le chant de Fuchs, le leader toujours affublé de ses cornes rouges du meilleur goût fait toujours bon office de son chant, à l'accent hyper accentué sur les couplets et les passages récitatifs, quitte à faire passer celui de Till Lindemann pour discret, mais est bien plus posé et en accord avec la musique sur les refrains. Musicalement, les cornemuses sont vraiment mises en avant, avec même parfois un aspect quasi écossais (« Spielzeugland »), se taisant souvent pour laisser la place aux instruments metal sur les couplets, qui développe des rythmiques puissantes sans jamais déborder, l'école allemande en quelque sorte...


Avec cet album, Tanzwut poursuit son noir dessein entamé il y a des années maintenant : faire la synthèse entre l'indus à la Rammstein et le folk metal à l'allemande. Cela étant, les éléments ont changé et Tanzwut peut désormais vraiment être considéré comme une alternative un peu plus martiale à In Extremo, mais un ersatz de qualité toutefois aux titres festifs capables de faire danser voleter les dirndl dans les festivaux traditionnels embierrés. On est en tout cas très loin de l'ambiance des squats-boites de nuit de Kreuzberg, la comparaison avec un des premiers albums comme « Labyrinth der Sinne » sera d'ailleurs extrêmement parlante.
Si l'album n'est pas tout à fait parfait, le talent est en tout cas-là objectivement, et les berlinois ont les armes, si leurs concerts sont à la hauteur, pour pourvoir faire leur petit effet dans les diverses festivals, à l'image de leurs compatriotes, encore faut-il qu'ils en aient l'opportunité...

3 Commentaires

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rickycosy - 17 Fevrier 2015: adorant Rammstein et appréciant In Extremo, ta chro me donne envie de découvrir Tanzwut !!! j'ai bien aimer l'extrait video du dernier album. Danke Schön
Sonadenn - 14 Mars 2015: Je viens de découvrir ce groupe et je crois que ça va pas mal me plaire! L'alliance de toutes ses sonorités fonctionne très bien ce que je n'aurait pas cru! Bref à approfondir!
frozenheart - 14 Mars 2015: Tanzwut un hybride d'indus à la Rammstein et le folk d'In Extremo ?
Intéressant, j'irais écouter ça par curiosité.
Par contre si tu aimes toutes ses sonorités électro Sonadenn. Je te conseillerais Rammstein si tu ne connais pas encore !
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