Frailty of Power

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9/20
Nom du groupe Xylonite Ivy
Nom de l'album Frailty of Power
Type Album
Date de parution Octobre 2005
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
  Stolen Life
Ecouter02:54
2.
 To Deal with Wisdoms
Ecouter04:19
3.
  Mirror
Ecouter03:36
4.
 Frailty of Power I
 03:48
5.
 Unsettled
Ecouter03:31
6.
 Along with You
Ecouter07:58
7.
  Prelude
Ecouter02:10
8.
 Just Sleeping
Ecouter05:02
9.
 999
Ecouter04:36
10.
  Longing
Ecouter03:57
11.
 Frailty of Power II
Ecouter04:37
11.
 Frailty of Power II
Ecouter04:37

Durée totale : 46:28

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Xylonite Ivy



Chronique @ ericb4

30 Décembre 2016

Une œuvre encore friable d'une formation teutonne en quête d'identité...

Xylonite Ivy (du nom d'emprunt de la frontwoman et claviériste Ines Nabel (ex-Vicki Vomit)) se pose comme une formation metal gothique à contre-courant de la vague mélodico-symphonique prisée par nombre de ses homologues générationnels. Ainsi, ce jeune groupe allemand originaire d'Erfurt orienterait davantage ses efforts vers un univers atmosphérique gothique, avec une touche prog et alternative rock gothique en substance, nous faisant alors penser à The Flaw, One Without, The Gathering, entre autres.

Déjà à la tête d'une discrète démo éponyme, sortie tout juste après la création du combo teuton en 2004, ce dernier n'a pas failli à la tâche, nous octroyant, un an plus tard, ce premier album full length, roborative et énigmatique auto-production de 47 minutes où s'enchaînent sereinement les 11 pistes du brûlot. En outre, on notera une qualité d'enregistrement convenable et un mix ajustant les parties instrumentales et vocales, mais n'offrant pas toujours la profondeur de champ acoustique que l'exercice de style aurait pourtant requise. Mais, entrons plutôt dans la goélette en quête de quelques trésors enfouis...

Ce qui frappe d'entrée de jeu, c'est la multiplicité des plages à la cadence mesurée, chacune ayant son ambiance propre, dont certaines ne sont pas sans capter le tympan. Aussi, parmi les nombreux mid tempi, on relève l'entraînant « Stolen Life » qui, à la manière de One Without (à l'aune de « Lonely Moments »), lance ses riffs enflammés au fil d'une sente mélodique agréable mais pas réellement impactante. Dans cette tourmente, où abondent des blasts bien sentis, la sirène ne parvient que malaisément à nous retenir, en raison d'une tenue de note encore incertaine et d'un timbre manquant cruellement de caractère, et ce, même sur un refrain qui, sinon, aurait pu tirer son épingle du jeu. D'autre part, des nappes de claviers inondent « Mirror », énigmatique mid tempo atmosphérique gothique à la touche doom, dans le sillage harmonique de The Gathering. On feint de se perdre dans les méandres de ses couplets engloutissants, mais l'illusion est parfaite, le refrain compensant ces irrégularités par les subtils jeux de nuances auxquels ils nous convient. Mid tempo bien cadencé, « Unsettled », pour sa part, offre de savoureux refrains relayant hélas de bourbeux couplets. Un solo de guitare au legato bien distillé et une déesse plutôt bien inspirée nous convainquent néanmoins de poursuivre notre chemin jusqu'à son terme.

Toutefois, d'autres passages de cette mouvance rythmique ne sont pas parvenus à se hisser au rang de ces fructueuses compositions. D'une part, mid tempo à la rythmique plombante, « Longing » laisse entrevoir les limites vocales de la frontwoman qui, pour l'heure, ne se cale qu'imparfaitement sur une assise instrumentale pourtant stable, bien qu'à l'inspiration en dents de scie. Lancinant instant n'offrant qu'une lumière mélodique bien fade pour nous sustenter... D'autre part, le rocailleux et déconcertant « Just Sleeping » nous perd en conjectures technicistes au beau milieu d'une ambiance crépusculaire. La répétibilité d'une structure mélodique par trop imprécise doublée d'une ligne de chant poussive, témoignant en prime de quelques faussetés à la volée, mettent à mal nos pavillons. Pas sûr qu'on y revienne un jour.

Guère plus que les pistes plus incisives, celles-ci manquant d'allant et de cohérence harmonique. Ainsi, le vrombissant et pêchu « Frailty of Power I » insuffle une rythmique échevelée tout en parsemant des riffs graveleux, à la façon d'Ela comme sur l'opus « Make My Day ». Cependant, une ligne mélodique un peu trop sobre, desservie en prime par une empreinte vocale éminemment terne, aura peu de chances de retenir le chaland. Ce titre est repris en outro et rallongé par des arrangements et ajouts de voix d'enfants en fin de piste, qui n'apportent rien de plus à l'affaire.

Par ailleurs, le combo teuton s'est frotté au délicat exercice d'écriture et de restitution d'une pièce en actes, avec plus ou moins d'assurance. Ainsi, un inattendu xylophone corrobore une ample couverture synthétique à l'abord de « Along with You », fresque déployant ses 8 minutes d'un spectacle fort en contrastes rythmiques. Toutefois, malgré quelques accords et une progressivité bien amenés, nos acolytes ont bien du mal à suivre une ligne directrice cohérente et souvent s'empêtrent dans d'inextricables et ennuyeux plans technicistes, étirant d'autant plus en longueur une pièce qui n'en avait pas besoin.

Enfin, dans le registre des ballades et autres moments intimistes, le constat est mitigé, là encore. En effet, d'une part, nous effeuillons une délectable aubade : tout en délicatesse, « To Deal with Withdoms » s'offre comme un invitant moment d'apaisement distillant, au passage, un joli solo de guitare. Cette fois, on ne quitte pas le navire, happé par une délicieuse ronde de saveurs, même si on aurait souhaité un peu plus d'engagement vocal de la part de la maîtresse de cérémonie, affadissant un tantinet un couplet au demeurant bien ciselé. Bref, une ballade progressive un poil linéaire mais attirant néanmoins le tympan de par le déploiement ascensionnel du corps instrumental. Sinon, de jolis et classiques arpèges au piano infiltrent le sensible et laconique instrumental « Prelude ». Mais, la sauce ne prend pas sur un troisième sursaut : low tempo mystérieux, aux faux airs de The Flaw, « 999 » délivre un riffing crayeux au fil des pérégrinations aigres-douces de la belle. Pas plus ici qu'ailleurs un décollage ne s'amorce réellement sur cette monotone ritournelle. Plus encore, le risque d'une précoce déroute peut pointer le bout de son nez sur ce chaotique chemin de traverse.

On l'aura compris, les trésors tant espérés ne se révèlent pas à la hauteurs de nos attentes. Au mieux, on se contentera de quelques passages avenants, entre deux plans technicistes et à la volée, pour se sustenter. En outre, la qualité effective des compositions est desservie par une instrumentation certes éloquente, avec de beaux soli à la clé, mais aux combinaisons pas toujours très heureuses et manquant parfois même d'unité. Quant aux lignes de chant, elles devront prendre le temps nécessaire à leur maturité pour nous impacter davantage. On conseillera donc cette galette aux amateurs du genre pour le plaisir de la découverte, à raison d'une écoute ou deux, puis ils passeront à autre chose. C'est dire qu'on en attend plus, beaucoup plus du combo allemand...

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