Après les français de
Death Power, les américains de
Death Of Millions, les italiens de
Death Dies, et les allemands de
Death Reality c'est au tour des finlandais de Death Du Jour de venir grossir la (longue) liste des groupes dont le patronyme comporte le mot Death.
Derrière ce nom qui ne veut rien dire (à moins que les membres de Death Du Jour aient souhaité mélanger de l'anglais avec du français, ceci dit même avec cette explication le résultat n'est pas terrible) se cache l'une, si ce n'est la meilleure formation finlandaise de
Brutal Death
Metal (on pourrait aussi citer
Kataplexia bien que son leader, Rodrigo Artiga, soit natif du Salvador).
Death Du Jour, qui se compose de TK/Tapani Kasurinem (chant/guitare), OM/Oskari Mäki (guitare), PB/Pasi Bunda (basse), et TF/Tuukka Franck (batterie) voit le jour à Turku (ville située au sud-ouest de la Finlande) en 2000.
Le groupe enregistre en 2003 "Gamashinosh", un EP quatre titres, puis en 2004 l'album "
Fragments Of
Perdition" qui sort en septembre sur le minuscule label écossais Golden
Lake Productions (
Forsaken,
Serenade).
Doté d'une pochette gore sur laquelle son nom est quasiment invisible (et non illisible comme c'est souvent le cas) Death Du Jour exécute sur "Grace By
Chalice Of
Anger", et cela après une courte intro, un
Brutal Death
Metal d'obédience américaine (
Disgorge,
Gorgasm).
Cependant dès "
Fragments Of
Perdition" Death Du Jour propose des parties plus lourdes qui permettent d'aérer ce morceau ainsi que des lignes de guitares plutôt techniques, où on trouve les fameux chorus stridents qui renvoient aux cultes "
Onward To
Golgotha" (1992) et "Mortal Throne Of Nazarene" (
1994) d'
Incantation.
Une influence qui s'estompe au profil de celle de
Carcass période "Symphonies Of
Sickness" (1989) sur le superbe "Embittering Cicatricies" (l'empreinte du groupe anglais est d'autant plus palpable que sur ce titre Tapani Kasurinem et Oskari Mäki n'hésitent pas à moduler leurs vocaux à la manière du duo Bill Steer-Jeff Walker) avant de revenir en force sur "
Harlot Deliverance".
Mais c'est surtout avec "Weakmeat
Vortex" que Death Du Jour, qui a pris ses distances avec
Disgorge et
Gorgasm (moins avec
Incantation), explose littéralement en nous offrant un sensationnel morceau de
Brutal Death
Metal Technique à la manière de
Decrepit Birth et
Severed Savior.
Death Du Jour continue à nous surprendre avec "Satire Of
Caustic Lunacy" et "Triangle
Gallows", deux titres certes un peu moins techniques, mais dont la structure peu orthodoxe rappelle certains groupes de la scène Death/Grind Californienne tels que
Cattle Decapitation et
Pathology.
C'est avec "
Dogma - The Suffering", un morceau où, à nouveau, les membres de Death Du Jour nous livrent un concentré de
Disgorge,
Gorgasm, et
Incantation, que se clôture cet intense "
Fragments Of
Perdition".
Au début de la chronique je reprochais à Death Du Jour d'avoir choisit comme patronyme ce nom plus que saugrenu.
Or bonne nouvelle, conscient de son erreur, en 2006 le groupe décide de se rebaptiser Masraiche puis Moniker.
Un changement de nom qui n'aura aucun impact puisque Death Du Jour, où plutôt Moniker, se sépare peu après (on retrouvera le batteur Tuukka Franck en 2017 chez
Archgoat).
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