Il y a quelques temps, lors d’un tour sur la page Facebook de Roy Khan (dont je suis grand fan pour ceux me connaissant), je suis tombé sur une chanson ayant pour nom : "
Lullaby". Piqué par la curiosité afin de savoir ce que ce groupe faisait sur le compte de mon idole, quelle ne fut pas ma surprise lors de l’écoute de cette chanson et de l’album lui-même !
Ainsi, le disque d’où est tiré ce morceau s’intitule «
Fragments of Creation », et il est le premier opus de la formation grecque
Sunburst dans laquelle figure un fameux vocaliste ayant pour nom Vasilis Georgiou, et dont la particularité est la similitude époustouflante du timbre et des vocalises du légendaire chanteur norvégien. Cependant, la ressemblance ne s’arrête pas là puisque
Sunburst est également décrit par bon nombre de metalleux comme une ressemblance avec le
Kamelot de l’ère Khan (et même un peu
Conception par certains moments) à la différence que sur cet opus, tout est largement modernisé.
A l’évidence, ce combo grec a été l'un des rares à ajouter du Progressif au
Power, ce qui reste assez audacieux, et, en outre, «
Fragments of Creation » contient dix titres époustouflants en termes d'écriture, d'implémentation instrumentale et de voix. Mais lorsque l’on observe qui est derrière, ce n'est plus si surprenant, puisque nous avons de nombreux musiciens expérimentés tels que Gus Drax (
Black Fate,
Biomechanical,
Paradox).
Aussi, sur ce disque, rien ne s'avère répétitif ni redondant, chaque piste envoyant du bois, à l'instar de "
Out of the World", "Symbol of
Life" ou encore "
Reincarnation" ; il est même chargé à ras bord d'éléments flashy couplés d'un équilibre nécessaire de qualité vocale envoûtante pour compléter le caractère massif des guitares et de la section rythmique.
On notera, par ailleurs, que même les parties plus calmes telles que "
Dementia", "
Forevermore", ainsi que la douce "
Lullaby", avec leur dominance au clavier, auraient pu (comme cité dans l’introduction) se trouver une place sur les albums plus anciens de
Kamelot tant la ressemblance est frappante.
Concernant les musts de cet album, nous trouvons tout d’abord celui qui est sans aucun doute le plus progressif : "Break the
Core", composé de riffs saccadés et de mélodies vocales non conventionnelles qui ne sont pas sans rappeler la touche de l’album « Parallel Minds » de
Conception, que l'on retrouve également sur l’ingénieux et quelque peu inquiétant "
End of the Game".
Enfin, l'épopée finale de 12 minutes, "Remedy of My
Heart", est, pour sa part, une piste peu conventionnelle, ressemblant davantage à un serpent et qui se déroule lentement afin de se métamorphoser en un paysage sonore assez apocalyptique vers le final, surprenant alors l’auditeur par sa capacité à nous plonger dans un monde parallèle.
Conclusion, ce groupe fut pour moi une belle surprise car leur touche d'originalité et de diversité de guitares m'a surpris, sans parler des excellentes nuances vocales qui pourraient bien être comparées aux grands noms du
Power. Par ailleurs, les aficionados de Roy Khan se réjouiront de l'incroyable gamme vocale et des techniques de Vasilis Georgiou, tandis que les passionnés de guitares vertueuses trouveront refuge chez Gus Drax. A l'évidence, la raison pour laquelle cet album est vraiment prenant, c’est que
Sunburst maîtrise l'écriture de chansons qui plaisent à la foule. En effet, il se passe toujours quelque chose tout au long de cette pérégrination, qu'il s'agisse d'un solo de guitare déchirant, d'un déluge de riffs soufflants ou encore d'un refrain harmonisé conçu pour être agréable à l’écoute, le tout doublé d’une écriture de chansons serrée et envoûtante.
En définitive, cet opus possède de sérieux atouts pour être considéré comme un très bon disque de
Power Metal, où la production est plutôt correcte. Bref, ces Grecs embrassent l'avenir et montrent à quel point certaines astuces et techniques d'écriture de chansons d'aujourd'hui sont bonnes lorsqu'elles sont bien faites, ce qui est bien évidement de bon augure pour l'avenir puisque cet album appelle le début d'une nouvelle ère audacieuse. Il ne reste donc plus qu’à espérer une suite aussi envoûtante dans le futur.
A la première écoute c'est effectivement difficile de les distinguer des débuts de Kamelot, en dehors des soli de guitare. Du très bon, avec l'espoir toutefois qu'ils développent une identité plus personnelle dans les années à venir. Merci pour la découverte :) et chouette chronique bien sûr !!
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