Si vous avez eu la chance d'assister à un concert de
Twisted Sister ou de
Dee Snider en solo, vous serez probablement d'accord avec moi pour dire qu'il s'agit de l'un des meilleurs frontmen de l'histoire du rock! Personnalité charismatique, grande gueule, sportif et voix puissante…le père Dee symbolise à lui seul l'archétype du chanteur ultime de Heavy
Metal.
Tour à tour animateur radio, présentateur TV dans les 80's, acteur… c'est pourtant bien en leader du groupe glam metal
Twisted Sister qu'il est devenu célèbre grâce à un maquillage outrancier et les énormes hits « I Wanna Rock » et « We ‘re Not Gonna Take It ».
Aussi, après la fin de
Twisted Sister en 2016 et un album solo assez « calme » la même année («
We Are the Ones »), le père Snider se déclarait peu emballé à l'idée d'enregistrer à nouveau à 63 ans. C'était sans compter sur
Jamey Jasta du groupe
Hatebreed qui sort le grand blond de sa retraite en lui proposant d'enregistrer un album de
Metal moderne à l'aide de Mark
Morton (
Lamb Of God), Alissa White-Gluz (
Arch Enemy), Howard Jones (ex-
Killswitch Engage), Charlie Bellmore (
Kingdom Of Sorrow),
Joel Grind et Nick Bellmore (
Toxic Holocaust). Pour Jasta, la voix de Snider est « iconique » et se poserait à merveille sur ces compos pêchues.
Le résultat ? «
For the Love of Metal » est un coup de maître et un album qui tâtonne de près le « Firepower » de
Judas Priest parmi les réussites de l'année.
En effet,
Dee Snider relève le défi avec brio malgré son âge, grâce notamment à une hygiène de vie sans excès qui lui a permis de garder une grande partie de ses capacités vocales.
Les compos sont vraiment d'excellente facture et peuvent rassembler plusieurs générations de fans, entre le côté mélodique
Hard Rock de Snider et la rage presque
Hard Core de Jasta. En tout cas, l'alchimie est parfaite. Dès les premiers riffs de «
Lies Are a Business » et son petit côté Priest, l'opus vous prend à la gorge pour ne plus vous lâcher.
On flirte avec le
Power Thrash sur « Tomorrow's No Concern » sur lequel Dee fait étonnamment penser à « Franky DSVD » de
Channel Zero ! La suite se déguste dans une tornade de riffs tour à tour lourds ou plus énergiques (« I Am the
Hurricane », « Roll Over You », «
Mask », « Become the Storm », « American Made ») mis en valeur par la voix hargneuse de Dee qui, avec beaucoup d'expérience, ajoute sa patte mélodique sur chaque refrain venant s'imprimer inexorablement dans nos mémoires.
On remarque la participation d'Alissa White-Gluz qui impressionne sur «
Dead Hearts (Love Thy Enemy) » en dévoilant sa mélodieuse voix claire (pour une fois).
Véritable orgie métallique, «
For the Love of Metal » est un album surprise réalisé par des passionnés et qui s'érige en célébration honorifique d'un style musical toujours bien vivant. L'œuvre transpire le plaisir et c'est sans doute le secret de sa réussite. Dans mon top 3 pour 2018 assurément!
Une bonne chronique qui donne envie d'être curieux. Et un bien bel exemple de solidarité entre les générations, ah ! ah !
Merci Nickoll pour cette belle chronique qui ma donné envie de l'écouter ce dernier méfait, de notre grand blond allumé. Et là! c'est du lourd dans tout les sens du therme! quelle claque mes aïeux. Je serais peut être passé à côté, car le dernier en date m'avais laissé de marbre.
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