For All the Sins

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18/20
Nom du groupe Mournful Gust
Nom de l'album For All the Sins
Type Album
Date de parution 23 Septembre 2013
Style MusicalDoom Death
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1. Sleeping with My Name
2. Keep Me Safe from the Emptiness
3. Falling In Hope
4. Until I'm Bright
5. Let the Music Cry
6. This Drama Will Be the Last
7. Your White Dress
8. Words of Farewell
9. Let the Music Cry (Silver Strings Version)
10. Rainbow Eyes (...in Loving Memory of Dio)

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Mournful Gust


Chronique @ Peacewalker

24 Mars 2014

Inventif et varié...

Un peu moins de 15 ans après sa formation, le groupe ukrainien Mournful Gust nous propose avec son troisième album plus d'une heure dix d'un Doom Death moderne et assez accessible, mais qui ressort de la masse de groupes similaires de part son inventivité et sa fraîcheur.

En effet si dans ce registre les groupes signés par le label russe Solitude Productions ont tendance à souffrir d'un certain manque de personnalité et d'originalité, bien qu'étant généralement suffisamment bons pour contenter l'amateur du genre, Mournful Gust nous montre que forte de son expérience la formation slave est capable de faire preuve d'assez d'audace pour attirer l'attention sur elle.
Car si sur le fond les passages purement Doom que nous offre ce For All the Sins sont assez classiques (et d'ailleurs plutôt réussis), ils bénéficient fortement de leur métissage avec des parties plus légères et moins noires. Un bon exemple en serait le contraste entre des titres comme "Keep Me Safe From The Emptiness" et "Let the Music Cry", le premier, lent et léthargique, étant clairement la chanson la plus sombre de l'album tandis que le second explore des territoires bien moins suffocants (qui risquent soit dit en passant de ne pas convenir aux puristes), les deux morceaux étant néanmoins réunis par une identité commune, permettant à l'album d'être à la fois varié et cohérent.

Un des points les plus intéressants de l'album est clairement le soin accordé aux arrangements, ceux-ci étant en effet intelligemment utilisés et très variés. Les orchestrations sont en effet tout à tour assez grandiloquentes ("This Drama Will be the Last"), sombres et mystérieuses ( les notes de piano sur "Keep Me Safe From The Emptiness"), ou au contraire plus douces et romantiques (l'introduction de "Until I'm Bright"). En outre, on retrouve régulièrement au sein de l'album quelques bruitages plus modernes et industriels, bien que ceux-ci soient peu mis en avant, ainsi que de la flûte sur le titre ouvrant l'album et sur l'assez réussie reprise de "Rainbow Eyes" de Rainbow qui le termine (ce qui n'est pas surprenant, cet instrument étant après tout déjà présent dans le morceau original).
Mais le morceau où s'expriment le mieux les arrangements est clairement "Let the Music Cry (Silver Strings Version)", version alternative d'un autre morceau présent dans l'album et qui abandonne les guitares au profit d'une plus grande place accordée aux orchestrations. Le résultat est vraiment très réussi, le groupe parvenant à alterner les émotions inspirées et à créer une belle montée en intensité (on notera tout particulièrement l'utilisation du violon), bien qu'on franchisse ici ce que certains risquent de considérer comme la limite du supportable en terme de niaiserie.

Le travail au poste de vocaliste de Vladislav Chaxin est également fortement appréciable. Celui-ci maîtrise aussi bien growl que chant clair, et nous offre une prestation de qualité dans ces deux registres, le second étant cela dit le plus mémorable. En effet si les parties growlées sont très efficaces et remplissent amplement leur fonction, c'est comme assez souvent le chant clair qui s'avère être doté du plus de personnalité, et ce tant de part le timbre du chanteur ukrainien que du fait de ses intonations très théâtrale, dans une veine plus romantico-sensuelle légèrement mélancolique qu'épique ou véritablement dépressive. Notons aussi que la claviériste Valeria Finikopulo intervient également à intervalle régulier au sein de l'album, mais que ses parties chantées ne sont pas mises en avant et sont de fait généralement cantonnées aux chœurs, dans un style assez moderne qui correspond très bien à celui pratiqué par son collègue masculin.

Pour conclure, ce For All the Sins est un album inspiré et inventif, doté de nombreuses bonnes idées. Si sa personnalité risque de faire fuir certains, elle est en revanche parfaitement adaptée aux amateurs de Doom "grand public", à qui cet album est fortement conseillé.

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