Overload est un groupe suédois de Heavy composé de Tony Sunnhag, chanteur et bassiste, Stefan Jonsson, guitariste et Tony Sandberg, batteur. Seulement, après plus de 25 ans de carrière et 4 albums sortis dans un relatif anonymat, les 3 musiciens décidèrent de s’essayer à autre chose, et accueillirent Peter Sonefors à la basse et Thomas Hedlund à la guitare, et ainsi naquit
Gormathon. Ces derniers seront ensuite remplacés respectivement par Markus Albertson et Kalle Svedåker et on obtient alors le line-up du groupe au moment où il nous présente "
Following the Beast", son 2éme album.
Un mot au dos au livret du l’album nous fait part d’un mythe suédois: la légende de Hårga. En résumé, la légende nous dit que durant une fête dans le village de Hårga, un violoniste mystérieux envoûtât tous les jeunes danseurs rassemblés grâce à sa musique, au point que quand ce dernier partit vers la montagne, tout le monde le suivit et continua de danser jusqu’à ce que mort s’en suive. Je cite : "They danced until only their bones were left"), et on dit alors qu’ils avaient "suivi la bête", je cite encore : "They were
Following the Beast in blindness as the sound of the violin ran constantly to their ears"). Cela explique le nom de l’album et pourquoi son artwork représente 4 enfants faisant une ronde devant cette fameuse bête. Nous voilà donc dans de bonnes dispositions pour l’écouter !
A l’écoute justement, on se rend vite compte que musicalement parlant, le groupe a trouvé sa recette et va l’appliquer morceau par morceau pendant presque tout l’album. On aura donc une construction typique : des couplets et un riffing typés
Death Melo digne d’un
Amon Amarth, qui tranchent avec des ponts et des refrains plus mélodiques et épiques rappelant HammerFall par exemple. Seuls les titres «Warlords of
Doom» et «
Into Oblivion» (en bonus track) se font tout en force en chant principalement clair, et s’éloignent du schéma global. La recette est dans l’ensemble très bien appliquée par le groupe, et cet album contient de très bons titres tels que «Absence of
Trust», «Celestail
Warrior» ou encore l’excellent «
Land of the
Lost».
Le groupe semble avoir l’art et la manière de très bien gérer l’équilibre entre les 2 aspects de sa musique. Les morceaux combinent joliment la hargne apportée par les parties
Death, et le coté plus entrainant et entêtant des parties mélodiques. Ces dernières sont notamment mises en valeur sur certains refrains mélodiques et guerriers. Tony Sunnhag se montre d’ailleurs assez impressionnant dans la maîtrise de sa voix, et dans son habilité à la "modifier" pour passer instantanément d’un couplet très guttural à un refrain en chant clair.
Cependant sur certains titres, il nous reste quand-même une impression de redondance justifiée. En effet, le groupe suit toujours plus ou moins le même plan musical et la mayonnaise ne prend pas toujours, en attestent le moyen «World of
Sin» et le peu convaincant «
Silent Walk» en bonus-track.
De plus, on peut regretter le caractère trop impersonnel d’une partie des intro qui ont tendance à se ressembler.
Au final le groupe suit son modèle musical et nous propose quand même de très bonnes chansons, mais on aurait aimé entendre un peu plus de diversité et de surprises tout au long de cet album. En conclusion, ce "
Following the Beast" est globalement bon, mais des variations dans la mise en forme des morceaux auraient été bénéfiques et l’auraient rendu encore meilleur.
15/20
shimix
Et puis comme cela est souligné, ils ont leur propre son, leur propre identité, et ça c'est appréciable dans un milieu où les groupes ont tendance à se ressembler, même s'il ne faut pas enlever le fait que certains riffs semblent avoir été très inspirés de pointures de death melo comme Amon Amarth ("Hellbender" / "In Benevolence") ou même Dark Tranquillity ("Absence of Trust").
La note et les critiques sont, de mon point de vue, appropriées.
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