Razorback Records, label bien connu dans le milieu du death métal à tendance « crasseuse » à encore frappé en cette fin d’année 2009 avec le premier album d’un groupe inconnu jusqu’alors au bataillon, Festered. En effet le groupe n’a a son actif aucune démo ou split avant ce «
Flesh Perversion », chose assez rare dans le monde du métal. Nos trois lascars sont donc directement jetés dans le grand bain.
La première chose qui nous interpelle dans cet album est la pochette, réalisée par Drew Elliott. Celle-ci représente un homme (ou du moins ce qu’il en reste car visiblement dérangé et ayant quelque peu souffert), apeuré, en train de courir dans un cimetière par une sombre nuit orageuse. Voilà qui nous plante le décor et par la même occasion l’ambiance a laquelle nous avons avoir à faire lors de l’écoute de cette galette.
L’album s’ouvre sur des hurlements de loups garous mêlés a un martellement de je ne sais quoi, le tout recouvrant un silence macabre. Puis un cri se fais entendre et les véritables premières notes de «
Inferno of Bloody
Revenge » se font retentirent. Ce premier morceau entame l’album de manière assez rapide et crasseuse pour finalement ralentir le tempo sans pour autant perdre l’atmosphère noir si présent tout au long de l’album. Les titres s’enchainent et nous constatons immédiatement que les riffs de
Reaper, sans être très originaux ni très compliqués sont terriblement efficaces, à l’image des très bons «
Inhuman Devastation » ou «
Undead Infection ». Le titre «
Ascend From
Death » nous donne l’occasion de pratiquer notre sport préféré à tous, a savoir le headbang intensif et sans compromis.
Les morceaux sont en général tous construits selon le même schéma, avec une alternance entre des passages rapides et destructeurs faisant place à des passages plus lents qui nous font nous concentrer sur l’atmosphère poisseuse et sombre du disque.
Le beugleur en titre, à savoir Ghoat possède une voix rauque a souhait. Son type de chant posé et sombre complète à merveille les ambiances crasseuses de ce «
Flesh Perversion ».
Le seul reproche que l’on pourrait faire a ce disque est sa durée. En effet 31 minutes c’est déjà assez court, alors quand on se rend compte que le dernier titre, censé duré 8 minutes ne comporte au final que 3 minutes de musique … la frustration est bien présente, croyez moi.
Alors qu’une bonne partie de la scène death métal actuelle ne cesse de repousser les limites de la brutalité et de la technique, Festered nous prouve qu’il est possible de faire un bon album de death métal avec une bonne dose de crasse et des riffs plus efficaces et entrainants les uns que les autres. Le death old school est donc bien loin d'être mort.
14/20
Il y a 20 ans ouais sans doute et encore, mais en 2009 ce genre de skeud est un peu dépassé et exagérément vintage.
Razorback ne pouvait pas éternellement faire un sans faute...
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