Firdous

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16/20
Nom du groupe Coshish
Nom de l'album Firdous
Type Album
Date de parution 02 Septembre 2013
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. Firdous
2. Raastey
3. Coshish
4. Behti Boodein
5. Woh Kho Gaye
6. Hum Hai Yahin
7. Maya
8. Rehne Do
9. Bhula Do Unhey
10. Mukti

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Coshish


Chronique @ LeLoupArctique

09 Avril 2014

Écouter Coshish rend heureux

L'Inde ne fait clairement pas partie des pays réputés pour leur scène metal, et encore moins pour le metal progressif. Dans cette catégorie, seuls deux groupes se sont plus ou moins illustrés à l'international, et il s'agit de Slain et Skyharbor. Dans cette lignée, d'autres essayent de se développer, dans une mouvance plus rock, mais toujours progressif. C'est le cas de deux groupes originaires de Mumbai, Paradigm Shift et Coshish. Je vous présenterai le premier des deux un peu plus tard, aujourd'hui c'est le tour de Coshish. Coshish est donc un quatuor indien, signifiant "essai" ou "tentative" en hindi, langue dans laquelle s'exprime exclusivement le groupe.

Pour son premier essai, le combo indien se produit avec l'aide de la succursale indienne d'Universal Music, ce qui s'approche de la consécration avant l'heure. L'opus quant à lui est basé sur une histoire, assez intéressante, et qui mérite qu'on s'y attarde. Il s'agit du récit d'une sorte de quête spirituelle, celle d'un jeune homme de village, souhaitant vivre en ville. Il se rendra compte au cours de son périple que ça ne doit pas être son but, mais qu'il devrait se débarrasser des illusions et chercher à atteindre le paradis (Firdous en hindi). Les titres sur le disque ne sont d'ailleurs pas mis dans l'ordre de l'histoire, afin que l'auditeur trouve lui-même à l'aide d'indices disséminés dans le livret et des bruitages en début et fin de morceaux.

L'album commence donc par le titre éponyme, qui est une très belle composition, à mi-chemin entre le rock indien et le rock progressif occidental teinté d'influences metal. La guitare sèche et le chant en hindi se complètent à merveille, pour une ambiance fraiche et chaleureuse. La batterie se révèle d'emblée assez inventive, ce qui n'est pas évident sur un titre plutôt calme comme celui-là. Mention spécial pour le final du morceau, plus puissant, et qui laisse apercevoir ces chœurs magnifiques qui nous enchanteront tout au long de l'opus. Ce titre marque le début de l'épopée du jeune homme, qui se voit dire la bonne aventure et on lui prédis de grandes choses.
Tout cela se poursuit sur Raastey (signifiant "routes"), clairement l'un des meilleurs moments de l'album. La guitare et la basse montent en puissance, avec un son plus lourd mais toujours aussi limpide, pour laisser au mieux ces chœurs somptueux nous envoûter. La voix de Mangesh Gandhi se fait entêtante, pour des refrains qui ne nous lâchent plus une fois entendus. Le voyage était garanti rien qu'avec le son, mais Coshish a tenu à nous offrir les images, au moyen d'un clip superbement réalisé, disponible en fin de chronique.

Les compositions sont toutes très réussies et variées, ce qui provoque plein de belles surprises, que ce soit à propos du concept ou simplement à propos de la musique elle-même. On retiendra notamment l'admirable Maya (Illusion), qui est le point culminant du récit (prise de conscience du héros), mais surtout un très bon morceau ambivalent qui laisse libre cours aux passages plus doux et atmosphériques, tandis que les refrains reviennent à un metal progressif élégant et raffiné. Coshish (la chanson) affiche, elle, un petit penchant pop-rock, alors qu'un sympathique solo de guitare exécuté dans les règles de l'art point son nez.
Bhula Do Unhey (Essayer de les oublier) se démarque aussi du lot, avec un début de morceau très calme et apaisant, qui m'évoque autant Anathema que Marillion, avant que n'arrive la guitare électrique, qui se permet de lâcher encore une fois un très joli solo. Cette chanson est elle aussi disponible en vidéo, de la même qualité que celle de Raastey. Hum Hai Yahin (Je suis toujours là) est peut-être la chanson la plus mélancolique du disque, mais sa qualité n'en est pas moins bonne ; au contraire c'est un morceau intéressant, très rock dans le son, mais plus metal dans la philosophie et dans la composition.

Deux derniers morceaux enfin ont particulièrement retenu mon attention (et surtout mes oreilles). Il s'agit d'abord de Woh Kho Gaye (Il est perdu), qui est pour moi le plus beau passage du disque. Cela commence par quelques notes à la guitare sèche, vite rejointe par le chant, sérieux mais doux, tandis qu'on entend derrière un son lancinant de guitare électrique. Les lignes de chant sur ce morceau sont belles, simplement belles ; et la guitare ne fait qu'améliorer cela, jusqu'à ce qu'arrivent ces chœurs si particuliers, si propres à Coshish, si puissants ...
Mukti (Salut) vient finalement clore l'opus à sa manière, puisqu'il s'agit d'un instrumental, parfaitement réussi. Coshish joue avec les ambiances, comme le ferait peut-être son compatriote d'Archangel, avec une musique beaucoup plus metal cette fois, mais toujours en gardant en tête l'esprit progressif. La basse est remarquable sur ce titre, bien audible (d'ailleurs plus que d'habitude) et donne une côté plus lourd mais étrangement aérien à l'ensemble. Comment pourrait-on mieux terminer cet album ?

Écouter Coshish rend heureux. C'est presque aussi simple que ça. Pour peu que l'auditeur de metal progressif (on est sur Spirit of Metal là) soit ouvert aux musiques plus rock, il y a de quoi passer un excellent moment. Il suffit de se laisser emporter par ce concept-album fascinant, puis d'écouter. La production est bonne, très claire, on sent que le travail post-enregistrement a été pris au sérieux (c'est Jens Bogren quand même), donc rien ne viendra entacher l'écoute.
L'Inde est un pays qui charme et qui fascine ; ses débuts sur la scène rock-metal progressif viennent le confirmer s'il l'était encore nécessaire. Ce style de musique, associé à la culture indienne ne peut qu'être un plaisir à écouter, et si pour Coshish il s'agit essentiellement de la langue, je vous présenterai la semaine prochaine un groupe qui réussi en plus à s'approprier la musique traditionnelle indienne. Respect.

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