Finally Free

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16/20
Nom du groupe Nevaria
Nom de l'album Finally Free
Type Album
Date de parution 25 Octobre 2019
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1.
 Life
 03:37
2.
 Finally Free
 05:12
3.
 Wind
 06:40
4.
 Raise Your Fist
 03:21
5.
 Leaving You
 04:24
6.
 Drowning
 04:19
7.
 No Mercy
 03:24
8.
 Black & White
 05:09
9.
 Control
 03:31
10.
 Deserve Honesty
 03:50
11.
 Anyway
 03:38

Durée totale : 47:05

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Nevaria


Chronique @ ericb4

04 Novembre 2019

Une puissante et charismatique proposition en guise de message introductif...

Nouvel entrant dans le très couru registre metal symphonique à chant féminin, ce jeune quintet allemand originaire de Bayreuth, en Bavière, entend pourtant jouer les trouble-fête parmi les Beyond The Black, Elvellon, Once et autres Sleeping Romance ou Metalwings. Et il n'a nullement tari d'arguments pour assurer sa défense, à commencer par une inspiration des plus fécondes dont se nourrit chacune de ses compositions et l'indéfectible détermination de ses membres à en découdre, et ce, dans un univers artistique ne laissant encore que peu d'espace d'expression aux nouvelles figures pour espérer s'imposer à leur tour. Témoignant d'un sens aigu de l'esthétique mélodique et d'un potentiel technique à la fois déjà affirmé et judicieusement exploité, c'est sans complexe mais non sans une certaine prudence que le collectif d'outre-Rhin se lance dans la bataille...

Quelques jours à peine suite à la réalisation de son introductif et vibrant single « Life », le combo teuton nous gratifie d'un premier album full length répondant au nom de « Finally Free » ; une rondelle rock'n'metal mélodico-symphonique gothique et progressif à la fois vivifiante, fringante, épique, énigmatique et romantique, dans le sillage de Nightwish, Xandria, Delain, The Gathering, Draconian, Tristania et Lacuna Coil. Sorties chez le discret label allemand Dr. Music Records et égrainées sur un ruban auditif de quelque 47 minutes, les onze pistes de l'opus nous octroient une ingénierie du son plutôt soignée, dont une péréquation de l'espace sonore entre lignes de chant et instrumentation. Mais embarquons plutôt à bord du pimpant navire, l'équipage au grand complet nous y attend, à savoir : Tanja Schneider (ex-Dawn Of Destiny, ex-Emerald Age, ex-TBC...), frontwoman au timbre clair, un zeste acidulé, à mi-chemin entre Charlotte Wessels (Delain), Marjan Welman (Autumn) et Anneke Van Giersbergen ; Markus Spiethaler (ex-Dark Yearning) aux claviers et au chant : Kim Wölfel à la guitare ; Kevin Deese à la basse ; Alexander Dahlen à la batterie. Levons l'ancre pour, espérons-le, d'enchanteresses destinations...


La troupe germanique semble dotée de cette rare faculté à concocter ces ensorcelantes séries d'accords qui assurément affecteront un auditoire déjà sensibilisé aux travaux de leurs maîtres inspirateurs. Et c'est le plus souvent sur une cadence soutenue que s'effectue le plus clair de la traversée, avec l'un ou l'autre gemme essaimé sur notre parcours. Ainsi, l'entraînant et ''delainien'' « Life » se pose tel un hit en puissance susceptible de pousser le chaland à un headbang bien senti. Voguant sur une ligne mélodique éminemment accrocheuse, plaçant opportunément un flamboyant solo de guitare sur notre route, mis en habits de lumière par les cristallines inflexions de la sirène, et en dépit de son refrain convenu, le tubesque effort ne mettra qu'une poignée de secondes pour encenser le tympan de l'aficionado du genre. Non moins accrocheur, le vivace et ''lacunacoilesque'' « No Mercy », pour sa part, dissémine une énergie aisément communicative. Calé sur un riffing crocheté et abondant en variations rythmiques, l'élégant effort se pare également de choeurs venus escorter la belle dans ses pérégrinations.

Répondant à un souci de diversification de son offre, le groupe est allé jusqu'à sortir de sa zone de confort. Une prise de risque aujourd'hui requise par l'aficionado du genre, au demeurant parfaitement assumée par le combo et qui complète un tableau déjà richement orné. Ce faisant, il nous immerge tout d'abord au sein d'anxiogènes contrées dark gothique, à mi-chemin entre Draconian et Tristania. Ainsi, c'est dans une lumière invariablement crépusculaire qu'évolue « Raise Your Fist », lugubre, voire glaçant et néanmoins headbangant mid tempo doté de subtils et sensuels gimmicks guitaristiques. Sans jamais abandonner le rythme oppressant de ses frappes, le manifeste ne saurait toutefois échapper à quelques linéarités mélodiques et bien souvent les harmoniques investis sont en proie à de répétitives séquences. Empreint d'une coloration folk rock dans la veine de Blackmore's Night, « Black & White », quant à lui, nous imprègne de son caractère jovial et de sa mélodicité toute de nuances vêtue. Une orientation insoupçonnée et qui sied bien à nos acolytes...

Quand nos compères retiennent un tantinet les chevaux, ils trouvent là encore les clés pour nous faire plier l'échine. Ce qu'illustre, d'une part, « Finally Free », rayonnant mid tempo pop metal symphonico-atmosphérique au carrefour entre Xandria et Anneke Van Giersbergen, où une basse résolument vrombissante évolue parallèlement à de sémillants arpèges aux claviers. Suivant un cheminement d'harmoniques à la fois enveloppant et nous élevant bien au-dessus du plancher des vaches, l'enjoué méfait nous immerge dans un bain orchestral aux doux remous que l'on ne quittera qu'à regret. Dans cette lignée, on retiendra les mid tempi syncopés « Deserve Honesty » et « Anyway » tant pour leur climat mordoré que pour leur refrain immersif à souhait. Enfin, on ne saurait éluder le mid tempo progressif « Drowning » à la fois pour ses couplets aussi magnétiques qu'enjoués, la saisissante gradation rythmique de son dispositif instrumental et son pénétrant solo de guitare de clôture.

Lorsqu'ils nous mènent en d'intimistes espaces, nos valeureux gladiateurs se muent alors en de véritables bourreaux des cœurs. Ainsi, c'est d'un battement de cils que « Leaving You » s'imposera à nos pavillons alanguis. Aussi, effeuille-t-on une radieuse et ''delainienne'' ballade gothico-progressive introduite par un fin picking à la guitare acoustique et dotée d'un entêtant refrain mis en exergue par les limpides volutes de la maîtresse de cérémonie. Quand le convoi orchestral prend l'ascendant, sous couvert de sémillants arpèges aux claviers, et que les serpes oratoires de Markus s'unissent aux angéliques impulsions de sa comparse, toute tentative de résistance se verra voler en éclat... L'impact émotionnel ne sera guère moins au rendez-vous de nos attentes à l'aune de « Control », ballade a-rythmique et romantique jusqu'au bout des ongles que n'auraient reniée ni Nightwish ni Lunatica. C'est sur un léger et câlinant piano/voix que se déversent, cette fois, les mots bleus adressés par la troupe. Instant privilégié où les chatoyantes patines d'une interprète que l'on croirait touchée par la grâce auront bien peu de chances de rater leur cible...

Mais ce serait à la lumière de leurs espaces d'expression les plus emphatiques que nos acolytes donnent la pleine mesure de leur talent. Aussi, ne pourra-t-on que malaisément esquiver « Wind », somptueuse fresque rock'n'metal symphonico-progressive à la confluence entre Nightwish et Xandria, et ce, eu égard à l'extrême précision de ses enchaînements intra piste, ses couplets finement ciselés relayés chacun d'un refrain catchy et ses arrangements instrumentaux que pourraient leur envier bien de leurs homologues. Elargissant son spectre vocal d'un cran tout en sauvegardant une confondante tenue de note, la déesse ne laissera d'autre choix au chaland que de la suivre dans ses déambulations. Sous-tendu par de sensibles gammes au piano, le corps orchestral peu à peu ouvre ses ailes, nous menant alors au cœur d'un paysage de notes aussi enivrant que luxuriant. Sans doute la pépite des pépites de la galette.


Pour son premier essai, force est d'observer que le quintet allemand n'a nullement tari d'inspiration, nous concoctant une palette étoffée d'exercices de style tout en apposant dores et déjà sa patte sur la plupart des portées de son set de compositions. Le plus souvent efficace et volontiers lumineux, le troublant propos se fait énigmatique, voire ténébreux, à ses heures, le rendant un poil moins immédiatement accessible. Ayant habilement esquivé toute zone de remplissage, évacué tout sclérosant bémol, éludé le sempiternel instrumental d'ouverture dont s'abreuvent moult œuvres de ce registre metal, et surtout consenti l'une ou l'autre prise de risque, le combo teuton sort quelque peu des sentiers battus. De plus, la troupe a veillé à soigner sa production d'ensemble tout comme ses arrangements, nous octroyant alors un message musical d'une sidérante fluidité doublée d'une belle profondeur de champ acoustique. Aussi, cette puissante et proprette ogive serait-elle de nature à propulser la troupe germanique parmi les sérieux espoirs du metal symphonique à chant féminin, cette dernière lançant par là-même un message fort à la concurrence. Bref, une formation à suivre de près, de très près...

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