Fester and Putrefy

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16/20
Nom du groupe Cavus
Nom de l'album Fester and Putrefy
Type Album
Date de parution 01 Octobre 2010
Style MusicalBlack Death Brutal
Membres possèdant cet album25

Tracklist

1.
 Intro / Sea of Tongues
 02:31
2.
 Fist of a Titan
 03:30
3.
 Discovering Through Suffering
 03:41
4.
 Horns of Gold
 04:21
5.
 Death Rattle
 04:56
6.
 Eyeless Gaze
 05:23
7.
 Scorched Flesh Ravaged Tongues
 05:04
8.
 The Sacred Profane
 03:41
9.
 Possessed by the Devil's Blood
 05:42
10.
 Worship and Rot
 05:47

Durée totale : 44:36

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Cavus


Chronique @ valentheris

15 Octobre 2010
Répondant aux invocations d'une horde de Black Metalleux jamais rassasiés de musique racée, violente et groovy, la horde finlandaise Cavus se matérialisa en 2007 par l'union de J.K. (Guitariste) et T.T.T. (Batteur) pour la création d'un premier EP qui fit mouche au sein de la scène underground.
Cette première sortie éponyme en 2009 leur permit de partager les planches avec Mayhem lors de la tournée due à leur vingt-cinq ans et ainsi décrocher un contrat pour un premier full-lenght chez nos compatriotes de Listenable Records. Si l'ascension de Cavus s'est faîte rapidement, leur fougue ne s'en est trouvée que décuplée et c'est animé par une furie macabre, des convictions malsaines et armé d'un bagage musical dont ils n'ont pas à rougir que le quintet de Porvoo investit pas moins de trois studios différents afin d'offrir à une horde de fans déjà bien existante, en dépit de leur faible longévité, leur première offrande bâtie sous le signe du malin.

À l'instar du démon ornant sa couverture (crée par le chanteur du groupe : W), ce premier opus au titre équivoque, "Fester and Putrefy", dispose de plusieurs faciès dans sa conception et sa forme finale. Si elles ne sont pas si différentes que cela aux premiers abords, leurs subtilités sauront se livrer aux oreilles attentives et farouches qui par force de travail décèleront la réelle richesse de cet album et le secret de son charme, caché sous une apparente brutalité primaire.
L'album démarre par une courte intro assez classique mettant en scène des samplers étranges ponctués de la voix de W. À défaut d'être original, elle a tout de même le mérite de confirmer à l'auditeur ce dont il se doutait déjà un petit peu : il ne ressortira pas sans séquelles de cette écoute. "Fist of a Titan" sonnera la charge en mettant en avant l'aspect le plus brutal de l'album : un riffing lourd et prenant accentué d'un chant grave et hargneux sous couvert d'un réel mitraillage de la part du batteur attitré jouant de sa double-pédale avec une grande facilité, lui permettant d'assener des blast-beats qui n'ont rien à envier aux ténors du genre. Simple dans sa forme, efficace dans le fond, cette première mise en bouche ne peut annoncer que du bon pour les amateurs de brutalité.

Bien entendu, dire que cet album est un simple élan de violence supplémentaire au sein d'une scène qui en emmagasine depuis des années et qui s'apprête à régurgiter le trop plein de Marduk-like, ou de combos copiant du mieux qu'ils peuvent un certain "Setherial", serait un manque de respect vis-à-vis du travail des finlandais. Tout d'abord, ils dégagent une essence musicale qui leur est propre avec ce sens du groove indéniable comme en témoigne le terrible "Death Rattle" et son refrain entêtant sublimé par sa rythmique imparable ou encore le jouissif "Sacred Profane" avec son riffing envoûtant, plus axé sur les parties mélodiques que ses prédécesseurs tout en gardant l'aspect martial propre au groupe depuis ses débuts, qui en fait une pièce de choix pour quiconque voudrait tenter l'aventure.

Un autre élément important dans l'âme de Cavus est cette passion pour le côté old-school du Black Metal. Élément qui se reflète dans la production, mélangeant l'aspect raw des débuts de la scène avec une touche de modernité dans le son, lui donnant plus de lourdeur et une meilleure qualité que ses mentors norvégiens, sans pour autant entrer dans le carcan du brutal à la suédoise. On peut le dire, le groupe véhicule sa propre sonorité, renforçant le cachet donné à leur musique et offrant un bon compromis aux amateurs des différentes scènes.
L'homogénéité de ce premier Full-Lenght et l'enchaînement logique de chacune de ses compositions peut donner un mauvais aperçu de la chose comme je le disais tantôt. Si aucune piste ne ressort véritablement dès la première écoute, une fois les subtilités assimilées il ne tiendra plus qu'à vous de choisir vos pistes préférées en fonction de vos attentes.

Pour les adeptes de hargne sans concession, leur choix se portera certainement sur l'assommant "Horns of Gold" où la rapidité des guitares et la lourdeur de la basse n'ont de cesse de concurrencer la batterie et ses variations éclairs incessantes si ce n'est lors de décrescendos oppressants, n'ayant pour seul but final que de permettre à l'auditeur de reprendre son souffle avant d'encaisser une deuxième charge.
Pour tous ceux qui préfèrent un mélange équilibré entre la furie et la réflexion, "Scorched Flesh & ravaged Souls" sera une très bonne alternative, car sous ces airs de brut inintelligible en son début, une touche de raffinement se cache dans un break plus lent et un soli diabolique auquel Rune Eriksen (Blasphemer de Mayhem), vient apporter sa touche personnelle. Pour ces mêmes personnes, inutile de préciser que la dernière piste, "Worship And Rot", saura les contenter encore plus. Terminant ce premier album de manière talentueuse, ce titre délivrera un break mélodique final des plus prenant, relâchant légèrement l'étreinte macabre autour de l'auditeur curieux pour lui montrer un peu de beauté dans ce monde infernal où il s'est enfermé lui-même depuis une quarantaine de minutes parachevant l'œuvre avant une dernière soufflerie.

On peut donc dire que cette première sortie de Cavus est de qualité. Une "pâte" personnelle prenante par ce mélange de son old-school et contemporain qui enveloppe ces dix morceaux d'une judicieuse manière tandis que ces derniers délivrent une puissance des plus délectable, chacun étant teinté de sa petite touche personnelle, l'ennui ne pointant pas le bout de son nez, car le groupe à judicieusement éviter le piège de la redondance sans, en contrepartie, perdre en intensité à quelque moment que ce soit.
Il ne reste plus qu'à espérer que le groupe continue dans sa lancée, car ils disposent d'un potentiel certain à exploiter.

Val'.

7 Commentaires

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valentheris - 15 Octobre 2010: @enthwane: Oups, merci pour la précision !
SlaughterMan - 15 Octobre 2010: Merci pour la découverte le genre de formule qui fait un album plus que correct.
Psychosic - 16 Octobre 2010: Je ne connais pas grand-chose au Black, mais la chanson proposé m'as assez plu. D'ailleurs, si certains peuvent me suggérer des albums ou artistes susceptibles de m'initier au Black, c'est un style très vaste et par ou commencer, bonne question.
valentheris - 16 Octobre 2010: @Psychosic : Je t'encourage à lire les articles des Trveblyons sur le black metal afin d'avoir une bonne idée de l'histoire du genre et découvrir les groupes majeurs.
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