Même si cette vérité aura déjà été ressassé une certain nombre de fois, et notamment par un vieux radoteur dans mon genre, on ne dira jamais assez à quel point, en musique tout du moins, la voix peut-être un instrument formidable qui, au-delà de tout autre, sera capable d'insuffler, ou pas, de l'émotion à tout moment. Et à ce petit jeu, Jay Buchanan, vocaliste attitré de
Rival Sons, aura toujours fait figure de prodige tant son timbre chaud, habité et nuancé, ainsi que ce talent quasi organique exceptionnel à sublimer le travail de ses petits camarades, sera toujours parvenu à faire des merveilles. Cela étant, même si les grands génies ont toujours été capable de se distinguer seuls, l'addition des talents est, selon moi, toujours plus souhaitable.
Mais cessons dès à présent les palabres inutiles et venons en à ce
Feral Roots, 6ieme album des Américains de
Rival Sons sorti il y a tout juste quelques jours.
Son premier titre, Do Your
Worst, défend un
Hard-Rock très symptomatique des travaux antécédents du quartet avec ces grosses guitares bien grasses sur lesquelles Jay excelle. Un morceau dans lequel on sent vraiment les réminiscence assumées d'un
Led Zeppelin. Ainsi que celles de toutes cette mouvance Rock et
Hard Rock des 60's/70's. Difficile de ne pas être conquis par cette piste.
Au-delà, la formation native de
Los Angeles, sans se départir des caractéristiques qui auront toujours fait son identité, et sans dénaturer aucunement son art (ou du moins pas suffisamment pour qu'elle devienne méconnaissable), se laissera aller à d'autres influences plus Blues et plus Soul, comme par exemple, sur l'excellent Back in the Wood. La ballade
Feral Roots sentant bon le sable de ces terres Blues et Folk Sud Américaines, est, quant à elle, une sublime invitation au voyage. Too Bad et Stood by Me, sont deux pistes dans lesquelles Jay module sa voix pour nous offrir de la blue-eyed soul (''de la soul aux yeux bleus''. A savoir de la soul, musique noire à la base, chantée par des Blancs). C'est particulièrement flagrant sur le second morceau très Soul où l'on jurerait entendre Andrew Strong (The Commitments) alors que sur le premier, plus Blues Rock, on songe davantage à Paul Rodgers (Free,
Bad Company). Sur ce Shooting Stars venant mettre fin à cette délicieuse promenade au cœur de ces temps révolus, Scott Holiday et ses acolytes, ont eu la brillante idée d'ajouter à leur piste quelques touches Gospels du plus bel effet. Evidemment toutes ces chansons, et d'autres aussi, sont remarquables.
Sans doute beaucoup plus varié que ses prédécesseur, ce
Feral Roots, 6ième opus des Américains de
Rival Sons, et premier sur un gros label (
Atlantic pour ne pas le citer), réussi le tour de force de puiser son inspiration au sein de nombreux genres, et de nombreuses époques, sans jamais véritablement dénaturer l'âme profonde de ses auteurs. Et sans jamais oublier non plus l'émotion vraie qui fait battre le cœur de chacun de ces 11 moments de grâce. Une prouesse, vous dis-je...
@David_Bordg : effectivement Dave Beste est le bassiste depuis 2013...j'ai soumis le changement aux admin
Effectivement FERAL ROOTS est un chef d'œuvre, j'ai eu un plaisir intense à le chroniquer pour heavy sound. L'année est déjà magique dès son début, mais celui-ci devance d'une courte tête toutes les autres fantastiques nouveautés.
Après d'innombrables écoutes, cet album s'avère à mes yeux plus varié, mature que son prédécesseur et même si quelques références Hard Rock des 70's subsiste (Led Zeppelin en tête), ce coup-ci le groupe en y incorporant plus de folk, Blues et Rock arrive à nous proposé quelques choses d'assez original.
Merci pour le papier Darko!
Effectivement leur graal, on ne peut s'en lasser, impossible.......
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