Elitist, à ne pas confondre avec les coreux du même nom, est un groupe… Extrême. Vous connaissez
The Abominable Iron Sloth? Le principe est le même: prenez du
Sludge, du Black, du
Death, du Punk, du Grind, du
Doom, secouez bien fort, 30 minutes au micro-ondes, c'est prêt. Et? Et c'est tout. Et c'est déjà ça. Je dirais même que ça déchire!
Autant vous le dire tout de suite, la musique de ces p'tits jeunes tout droit venus des States a autant de classe qu'une actrice Porno de 65 balais.
Ça dégueule, c'est bruitiste, sale, dérangé, poussiéreux, et pourtant c'est jouissif. Je dirais même que je n'ai jamais pris autant de plaisir à écouter du bruit.
Fear in a Handful of
Dust (premier skeud du groupe, après une démo) s'ouvre sur un titre lent, très lent, bourré de larsens et qui annonce de suite la couleur, la mélodie c'est pas leur truc, leur batteur est un monstre, la section à cordes est bourrée de disto et leur chanteur est bourré tout court.
Avec des titres comme "Slowly Fucked and Forced Fed", le groupe ne risque pas de se retrouver sur la BO du prochain Disney ou d'ouvrir en première partie de
Spiritus Dei.
L'album tournerait autour de La tour sombre, la saga de Stephen
King, et la pochette ((magnifique) version trash de la dernière cover d'
Opeth) est censée tourner autour du concept.
Je vais être honnête, on s'en fout, le chanteur vomit tellement dans son micro qu'il est quasi impossible de comprendre ce qu'il dit.
La bête est néanmoins à écouter en entier sans en perdre une miette. Après, il y a toujours une ou deux petites perles (bien que la vraie perle, ce soit l'album, en fait), personnellement je citerais la piste 3 au nom à rallonge et le single "
Human,
All Too Human".
Heu… Ça? Un single? ("plié de rire"), non je crois pas non.
Mais que voulez-vous, quand on fait pas dans la dentelle, on assume jusqu'au bout.
Ces 34 minutes de bruit, messieurs, mesdames, sont un régal, un vrai. Les adjectifs pour les définir seraient "
Misanthrope, violent, chaotique et "In your face"". On aime ou on aime pas, mais force est de reconnaître qu'ils font ça bien, et qu'on en reprendrait volontiers. Le fait est qu'ils maîtrisent vraiment la lourdeur et leurs instruments, malgré leur jeune âge, et que la lenteur de certains passages procure une véritable sensation de malaise alors que, lors des passages rapides, on se sent vraiment agressés, pour notre plus grand bonheur.
Syndrome de Stockholm, peut-être?
Pour les plus acharnés et Punk d'entre vous, ce disque promet d'être une vraie claque, le genre que l'on a envie de prêter à tous ses potes et à ressortir en soirée en disant "putain, j'ai fait une découverte ultra-underground, écoutez ça comme c'est violent", alors que tous les magazines dits "
Metal" en ont déjà fait une chronique et une interview, par contre, fans de
Nightwish, passez votre chemin.
On remarquera l'effort fait par le groupe pour ne pas tomber dans les clichés pseudo-satanistes. M'enfin, l'antichristianisme est bel et bien là, tant mieux d'ailleurs.
Bon, pas de surprise au cours de ce Fear…, la recette est toujours la même: le groupe alterne titres de 4/5 minutes à ceux d'une ou deux, passages rapides et lents, agressifs et lourds, rythmiques punk et blast-beats, hymnes aux headbang et… d'autres hymnes au headbang. Imaginez. Imaginez seulement ce que ça pourrait donner en live…
Alors, heureux(se)? Y a intérêt, car ce disque est une tuerie, rue-toi dessus, cher camarade misanthrope!
On conclura en disant qu'Elitist nous a concocté un album honnête, optant pour les 5 bières et autres boissons alcoolisées par jour, à écouter sans modération, même quand on conduit. Un disque de musique violente par fans de musique violente pour fans de musique violente et que c'est foutrement bien fait. Le tout étant quand même assez rare pour être souligné.
Et n'oubliez pas de brûler votre église quotidienne!
Le Burger.
Thrash'em all!!!
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