Mars 2013, un jeune groupe finlandais jusque-là inconnu fait une entrée remarquée dans les hautes sphères du Thrash
Metal. Bien aidés par leur signature chez le label allemand
Nuclear Blast Records, ces braves petits jeunots en jeans troués, et tout juste dépêtrés de leur acné juvénile vont se forger au forceps un petit succès avec ce coup d’éclat qu’est «
Fast Loud Death ».
Rien n’a été laissé au hasard chez le label allemand pour assurer une visibilité panoramique de
Lost Society au sein de la scène Thrash actuelle. Une pochette toujours aussi engageante du maître Edward J. Repka en personne, une comparaison élogieuse de leurs débuts avec ceux de
Metallica, et surtout les commentaires les plus affectueux de quelques grands noms du Thrash et de l’ensemble de la presse spécialisée, auront suffi à faire monter la sauce et susciter une très grande attente vis-à-vis de cet album, plusieurs mois en amont de sa sortie.
Avec un brin d'imagination, on pourrait comparer
Lost Society à une bouteille de Champagne rigoureusement maintenue à température pendant plusieurs mois, bichonnée comme le plus précieux des breuvages, et qui une fois sabrée, prend de surprise tous les convives autour d’elle rassemblés pour les éclabousser d’un rafraîchissant tsunami de bonnes ondes.
En effet,
Fast Loud Death peut se résumer à un condensé de ce qui se fait de mieux en Thrash, avec bien entendu des appels du pied évidents de
Lost Society à la musique de leurs ainés américains. Mais loin d’un simple "copier-coller" des premiers albums de
Metallica,
Megadeth,
Anthrax,
Slayer ou
Nuclear Assault, ces joyeux drilles finlandais se sont aventurés à jouer des riffs particulièrement ingénieux et affinés, mis en valeur par l'impeccable production supervisée par Nino Laurenne, connu surtout pour être le guitariste du groupe de
Power Metal finlandais
Thunderstone.
La renversante rythmique servant de fil rouge à
Fast Loud Death ne faiblit presque jamais, et les treize titres s’enfilent comme des perles. Bien que l’on puisse déceler quelques répétitions dans certaines séquences, l’ensemble reste indéniablement solide, et l’on regrettera seulement sa trop courte durée de trente-six minutes. L’édition Digipack, quant à elle comporte tout de même deux morceaux bonus dont l’excellente reprise de
Kiss « I Stole Your Love ».
Les morceaux courts et variés, intelligemment reliés par cette cadence infernale, nous confèrent la sensation de l’avoir traversé trop rapidement d’un bout à l’autre pour en apprécier toute la richesse dès les premières écoutes, d’où le besoin de se repasser cet album en diverses circonstances, à mon sens, pour l’aimer à sa juste valeur. Notamment, il pourra largement agrémenter votre long voyage en voiture vers les festivals d’été, ou vous sera d’une bonne compagnie pendant votre fitness.
En conclusion, le contrat est respecté, les petits protégés de
Nuclear Blast nous offrent ici un bon album qui devrait satisfaire une large partie des fans de Thrash, espérons seulement que ce sympathique groupe ne relâchera pas son énergie, et confirmera dans ses productions ultérieures toute la puissance et la belle inspiration, déployées ici.
17/20.
Archiviste.
C'est vrai que cet album dégage un parfum à situer entre Megadeth (bonne période, soit avant 1991) et Exodus. Les grattes sont ingénieuses, et les rythmiques entraînantes. Plutôt rapide dans son rendu, l'album enchaîne les petits brulots, tous courts, comme on enfile les frites avec le steak. Bien plus énergique que l'album Brain Dead sorti récemment, l'énergie juvénile des Finlandais explose ici (comme sur le titre ci-dessous) et situe le groupe dans la catégorie espoir de la scène revival (option côte Ouest des US), avec Game Over, Dr Living Dead, ou Ultra-Violence apparus grosso modo en même temps et dans les mêmes standards de qualité.
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