Farewell to Dreams

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
12/20
Nom du groupe Izar
Nom de l'album Farewell to Dreams
Type EP
Date de parution 01 Septembre 2013
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Fire
Ecouter03:28
2.
 Out of Time
Ecouter05:17
3.
 Spinning Wheel
Ecouter05:30
4.
 Preludium
Ecouter04:19
5.
 Farewell to Dreams
Ecouter04:28

Durée totale : 23:02

Acheter cet album

 buy  buy  buy  buy  buy  buy  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Izar



Chronique @ ericb4

31 Mars 2017

Un message musical encore trop classique et tâtonnant pour se démarquer...

Depuis plus de deux décennies déjà, le metal symphonique à chant féminin n'a eu de cesse de faire des émules, dont cette jeune formation grecque originaire d'Athènes. Ce faisant, Izar se lance prudemment dans l'aventure à l'instar de « Farewell to Dreams », EP de 5 titres égrainés sur les 23 petites minutes que compte cette auto-production. Créé en 2010 et composé de Maria Laskou au chant, Vangelis Koukoularis (Okeania, ex-Decembria) à la guitare, Konna Sofianou aux claviers, Dimitris Chatoglou à la basse et de Christos Chatoglou à la batterie, le combo athénien n'a sorti cet opus que 3 ans plus tard, le temps de peaufiner ses arrangements orchestraux, de renforcer sa cohésion groupale et de gagner en maturité compositionnelle. On découvre ainsi une œuvre énergisante et diversifiée, aux lignes mélodiques souvent nuancées, parfois ternes, calée pour l'essentiel sur le schéma vocal de la Belle et la Bête. D'obédience metal symphonique gothique à la touche dark, nous renvoyant à Unshine, Voices Of Destiny, Unshine, voire Visions Of Atlantis, le projet peine encore à laisser transparaître son caractère propre. Si les enregistrements sont de bon aloi, laissant filtrer peu de notes parasites, on déplore un omniprésent sous-mixage des lignes de chant et un manque de relief du champ acoustique altérant d'autant la portée du skeud.

Classiquement dans ce registre, mais plus qu'à l'accoutumée, la menue rondelle commence par un cinématique et substantiel instrumental. Ainsi, d'ondulantes nappes synthétiques d'inspiration nightwishienne agrémentent le parcours de « Fire », énigmatique instrumental aux accents orientalisants. Dans cette atmosphère suave, des gimmicks à la lead guitare accolés à un riffing gras et étiré surplombent une rythmique qui, peu à peu, gagne en intensité pour mieux nous retenir.

Lorsqu'il intensifie ses frappes, le collectif hellénique marque ses premiers points. Ainsi, dans la dynamique rythmique enfiévrée d'un « Power Dive » de Voices Of Destiny, sur le truculent « Spinning Wheel » le combo dissémine ses riffs resserrés en tirs en rafale ainsi que de sémillantes rampes aux claviers qui ne nous lâchent pas d'une semelle. Cet offensif propos, distillant de saillants effets de distorsion et une force de frappe aussi assassine que métronomique, n'en oublie pas de livrer de vibrants refrains ; agrémentés du délicat mais friable timbre de voix de la sirène, toujours au coude à coude avec son growler de comparse, ces claironnants instants prennent tout leur sens, sans pour autant parvenir à encenser le tympan. Un agréable moment à défaut d'être imparable, en somme. A la croisée des chemins entre les vibes de Forever Slave, les harmoniques effilées d'Unshine et l'assise mélodique de Voices Of Destiny, l'engageant « Out of Time », quant à lui, laisse entrevoir le doucereux filet de voix de la belle qui, par contraste, donne le change à un caverneux growler. Doté d'un habile legato à la lead guitare, mais d'une sente mélodique un tantinet linéaire et d'une dynamique rythmique en demi-teinte, le brûlot n'autorisera pas une inconditionnelle adhésion.

Ayant également pensé à ralentir la cadence, le groupe nous offre deux espaces d'expression différents, donc deux manières complémentaires de capter nos sens pour mieux capturer nos âmes. Ainsi, d'une sensibilité à fleur de peau, à la manière d'Unshine, à l'époque de « The Enigma of Immortals », la ballade atmosphérique « Preludium » s'offre telle une délicieuse aubade, où l'introductif et intimiste piano/voix fait peu à peu la part belle à un riffing légèrement grésillant et nuancé étreignant une rythmique tamisée. Par ses caresses oratoires tout droit issues de célestes contrées, la douce nous touche au point de parvenir à déclencher la petite larme au coin de l'oeil. Indice révélateur de la charge émotionnelle impulsée par cet instant privilégié. D'autre part, outro et romantique titre éponyme, le mystérieux mid tempo « Farewell to Dreams » est une invitation au voyage au pays des songes dans la veine atmosphérique de Voices Of Destiny, avec une touche d'Unshine. Offrant d'insoupçonnés changements de tonalité, une fringante dynamique rythmique, où exulte un riffing graveleux, un tantinet linéaire, cette ogive emprunte également de déroutants chemins de traverse mélodiques.

Cette offrande est à appréhender comme un premier essai pour le collectif grec, avec sa fraîcheur, son allant, sa sensibilité, mais aussi ses carences logistiques et une mélodicité en demi-teinte. De plus, le quintet n'a pas encore digéré ses sources d'influence, tâtonne encore pour se créer une identité artistique et peine à se montrer original dans ses créations. Aussi, l'amateur de metal symphonique à chant féminin pourra aller y jeter une oreille, pour une écoute ou deux, pour le plaisir de la découverte, puis passera à autre chose, en attendant un réel sursaut de la part de nos acolytes. Dans un registre metal aussi concurrentiel, il s'avérera crucial pour cette formation de dynamiser encore son message musical, notamment sur les plans rythmique et vocal, de l'enrichir d'exercices de style complémentaires, pour se démarquer de ses homologues générationnels. La balle est désormais dans leur camp...

0 Commentaire

0 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Izar