Vortex of
End sont français, originaires de Champagne-Ardenne.
Vortex of
End font du metal.
Vortex of
End, ça tue. Voilà pour le formulaire de présentation.
Je découvrais ce petit groupe en Janvier 2009, présent à Rossignol pour l'ouverture du
Night Fest
Metal, les allemands de
Endstille en tête d'affiche. A vrai dire je ne pensais pas un jour chroniquer leur dernière sortie,
Fanatik Spiritual Devotion, ayant à ce moment les oreille déjà bien occupées à assimiler les points d'orgue de
Black Witchery,
Archgoat ou encore l'énorme
Morbosidad, la plupart des grosses pointures de la scène
Black Death se distinguant de la masse. Et il faut croire que cette découverte fut une fameuse révélation, car elle me permis non seulement de m'immerger avec davantage de plaisir au sein de cette musique mais elle me fit aussi découvrir un groupe de très haut niveau. Cela allait de paire avec les ovations que l'on m'a transmises à leur égard.
Car
Vortex of
End se situe à peu près dans la lignée des précités, un gros Death Black ravageur à la sauce
Impiety, le feeling Thrash en moins et une couche de crasse en plus, l'un des énièmes enfants du culte
Blasphemy. Ces trois artistes fougueux m'avaient impressionné par leur classe sur scène et par la hargne qu'ils injectaient en leur musique. Aussi, lors du concert, l'envie de me procurer l'une de leurs sorties me tenaillait au vu de certains morceaux qui m'avaient littéralement scotché sur la façade du plateau.
N'ayant pas pu en acheter un sur place, je commandais donc quelques temps après ce dernier rejeton. Et je fus conquis.
Nos amis exécutent ici un art noir puissant et pesant, créé pour tout casser avec en prime la couleur grisâtre qui s'étale sans peine grâce à ce son mat et poussiéreux qui donne forme à l'ensemble. On notera aussi un petit forcing sur la grosse caisse ce qui explique son rendu légèrement distordu, chose qu'on ne regrettera pas au vu de ses doubles infernaux qui rendent à merveille. La guitare semble avoir été laissée telle quelle, pas de remaniements en studio ou de dopages au processeur aussi inutiles que troubles fête. Cela se sent par leur texture poisseuse et âcre, semblant cracher leur venin sur tout ce qui bouge. La profondeur de ces dernières est accentuée par une basse dont on savourera le vaste champs d'expression. Enfin, notre brailleur crache sa haine avec un timbre sourd et maladif, certains diront peu puissant mais cela lui permet de se fondre dans le magma sonore.
En gros,
Vortex of
End est l'un des éléments composant la frange des groupes pratiquant un metal classique mais diablement efficace. Nos mangeurs de champignons atomiques nous ouvrent leurs portes sur
Serum Anti-
Life, petit introduction mêlant double grosse caisse en arrière plan d'un décor parsemé de phrases journalistiques saucées crise biologique et de samples étranges. Tout ceci pour introduire le break monstrueux de Injekt/Endoktrinate. Un démarrage surpuissant et carré vous défonce le crâne à coups de masse. Un répertoire de riffs agressifs et de blasts démolisseurs, coupés de temps à autres de mid-tempos bien lourds. Les cartes sont sur table, le groupe a dès lors planifié la recette qui fera mouche sur les quatres titres de la galette ( en éliminant le glauque interlude
Coercion Theory ). Parmi eux, l'incroyable Cesium Sixxx, officiant la place d'hymne du groupe, est une démonstration de leur passion, de leur sens du riff et de leur caractère inébranlable. Son introduction lente sur ce riff morose, qui garde un petit côté entraînant dans ses combinaisons, des accords virulents passé sous la hache du mid-tempo comme sous l'étau du blast ou encore ce sixième couplet à s'arracher la gorge. On pardonnera même aux musiciens leur léger manque de précision sur le triolet à la grosse caisse lors d'un passage plus calme vers le centre de la deuxième partie, tant la composition générale prend à merveille. Le titre éponyme est lui aussi une fameuse pièce, capable de s'enfoncer très profond dans ses lourdeurs comme de passer la sixième vitesse sur des compos guitaristiques qui nous font constater que la musique de
Vortex of
End est tout sauf évidente. Le groupe a soigné et travaillé ses plans qui au final débordent de relief. Rien de tout ceci ne permet à la lassitude de pointer son nez. Le disque termine sur The S Doktrine ( Bah ouais, un K à la place du C, ça le fait dans l'esprit, quoi... ), sur lequel couplets un tant soit peu plus mélodiques et rythmiques très speed font chambre commune. Les doubles puissants font rage, certains samples refont leur apparition tandis que le groupe crache tout ce qu'il a dans les tripes, surtout vers la fin, véritable ouragan de violence.
Vortex of
End assure et s'impose comme un excellent composant de la scène française. Encore au début de sa carrière, n'ayant sorti qu'une démo et un full-lenght avant
Fanatik Spiritual Devotion, l'avenir du groupe s'annonce glorieux. Espérons juste qu'ils ne perdent pas cette inspiration encore toute fraîche. Impatient de les revoir à Sedan en tout cas.
Par contre, je ne connais pas, ni même ai entendu parler de ce groupe donc je ne me prononcerais pas. J'irais écouter, simplement...
Le buzz du moment au niveau frenchie (bien que ça fasse un moment que ça soit sorti), ça passera dans quelques temps.
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