Family Tomb

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8/20
Nom du groupe Shroud Of Despondency
Nom de l'album Family Tomb
Type Album
Date de parution 01 Fevrier 2015
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Birth Rights of the Sick
Ecouter08:11
2.
 Underbelly
Ecouter05:45
3.
 In View of Birth
Ecouter07:06
4.
 Where Desolation Is Destiny
Ecouter07:56
5.
 The Rewards of Worship
Ecouter07:16
6.
 The Dry Idols
Ecouter07:28
7.
 Blessed Suffering
Ecouter08:36

Durée totale : 52:18

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Shroud Of Despondency



Chronique @ Bakounine

16 Juin 2015

Clairement pas un chant du cygne...

Si les Etats-unis sont plus connus pour leur scène death metal, il existe de nombreux projets black méritoires, mais malheureusement le contexte de la scène local et une vraie différentielle dans la balance de popularité entre ces deux styles, font qu'il y a peu de groupes qui parviennent à assurer sur le long terme une vraie pérennité, cet album est d'ailleurs à voir comme le testament d'un de ces combos plus ou moins obscurs ayant réussi à durer quelque temps puisque c'est en 2000 que sortait la première œuvre sous le nom « Shroud of Despondency », une quinzaine d'année qui avait permis à son créateur Rory Heikkila de sortir quelques œuvres tout à fait méritoires, dont la dernière, le double album « Tied to a Dying Animal » extrêmement méritoire, n'avait pas probablement pas reçu la promotion qu'il aurait mérité, tant il s'agissait d'une superbe œuvre que ce soit sur le black metal percutant et intense du premier cd que sur les morceaux acoustiques personnels du second.


Mais bon, chaque chose à une fin (comme disait Jeanne Calment) et avant de clôturer la carrière du combo, son leader a voulu partir sur une dernière œuvre « Family Tomb » (c'est bizarre parce que comme ça, le nom me fait penser à un groupe de hardcore). Et si l'artwork absolument immonde ne semblait pas présager du meilleur, c'est surtout les choix artistiques probablement en partie forcés, de son créateur qui rendront la mixture pour le moins indigeste...


En effet, comme l'annonçait son créateur, ce dernier album du groupe n'aura rien de commun avec ce que le groupe fit, tout du moins dans ses récentes années. Le black du groupe avait en effet inclus mains éléments, death, progressif et folklorique dans des compositions assez envoûtantes et personnels et le son, sans forcément être un modèle à montrer dans toutes les écoles d'ingé son ne péchait pas et donnait un tout cohérent, soulignant bien les incartades planantes et les moments plus incisifs, et avait plutôt progressé entre les albums avec un vrai groupe et de vrais instrumentistes...
tout du moins après le premier album qui était celui d'un one-man band...


Le « groupe » se résume donc sur cet album à deux individus, son créateur donc et le vocaliste des deux albums précédents, Ron Blemberg. Le processus de création a d'ailleurs été assez particulier puisque réalisé avec un matèriel plus que minimaliste, des programmes assez old-school, un unique micro et aucun mastering. Les influences progressives, folkloriques et death ont été bannis pour fournir ce que son leader appelle un album raw et dark...
Le problème, c'est que malgré tout, la musique n'est pas devenu un true black acerbe et minimaliste, genre qui très bien s'accomoder d'une production minimaliste, mais verse dans un espèce de black sympho ambiant, dominé par des claviers mélodiques.Mais il est impossible de se concentrer dessus et d'en profiter du fait du caractère absolument brouillon de la production, de cette boite à rythme trop omniprésente, sur des rythmes plus rapides et étoffées que lorsqu'elle était utilisé sur les premiers albums, rendant les choses délicates à appréhender même si elle n'est au plan purement rythmique, pas du tout mal conçue, reste également le clavier symphonique en carton-pâte, pathétique orgue qui ne parvient pas à nous faire rentrer dans l'oeuvre..
C'est d'ailleurs dommage parce qu'en soit les compositions sont loin d'être tout à fait inintéressantes, un titre comme «Blessed Suffering» dans un style à la old-Cradle par exemple a de nombreux éléments pour faire mouche, mais on peine malgré tout à écouter dans leur intégralité ces sept titres, peu mis en valeur et présentant également quelques longueurs (puisque faisant tous plus de sept minutes). Le chant est semblable à celui de l'album précédent en terme de registre et de qualité mais là encore avec toutes les imperfections de l'enregistrement qui n'ont pas été gommées...


Au final, que dire de ce dernier produit musical des américains, si ce n'est qu'il est sans concession, artisanal et raw, black metal jusqu'à la moelle... Mais la production (ou plutôt son absence) rende l'objet tout à fait inaccessible à ceux qui ne sont pas immenses fans de production raw, et même parmi ceux-là, pas sûr qu'ils fassent l'unanimité, car les compositions ne rentrent pas dans les critères classiques des morceaux du genre... Il paraît que le true black métalleux égaré reviendra toujours vers le true... Personnellement, je n'en sais rien, mais il n’empêche qu'en se coupant d'une bonne partie de ses influences et en ne soignant pas l'écrin autour, Shroud of Despondency ne peut que décevoir avec cet album. Ça n'est pas non plus une catastrophe atomique, mais en tout cas clairement pas un chant du cygne...


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