Fall Babylon Fall

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17/20
Nom du groupe Veni Domine
Nom de l'album Fall Babylon Fall
Type Album
Date de parution 1992
Style MusicalHeavy Progressif
Membres possèdant cet album13

Tracklist

1. Face of the Prosecutor 08:14
2. King of the Jews 08:12
3. In the Day of the Sentinel 07:14
4. Wisdom Calls 06:44
5. Armageddon 07:34
6. O Great City 08:05
7. The Cronicle of the Seven Seals 21:21
Bonustrack (Re-Release 1997)
8. Visions 4:04
Total playing time 1:11:28

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Veni Domine


Chronique @ crocodileduloch

16 Décembre 2015

Du heavy/doom progressif et épique de très grande qualité.

Veni Domine est un groupe de metal chrétien suédois qui a débuté sa carrière en 1987 sous le nom de Glorify. Fondé initialement par le guitariste Torbjorn Weinesjo, son frère Thomas aux fûts (qui fera une fige chez Saviour Machine), le bassiste Anders Olofsson (rapidement remplacé par Magnus Thorman) et le charismatique chanteur Frederik Ohlsson. Le groupe enregistre rapidement leur première démo en 1988. Deux autres échantillons suivront incluant déjà leurs futurs grands titres "Oh Great City" ou "King Of The Jews".

Écumant de modestes réunions musicales en Europe du nord, le groupe finit par se faire repérer lors d'un grand festival britannique. Leur performance impressionne mais le combo doit changer de nom pour envisager une carrière d'une autre envergure. Le Glorify du début devient Veni Domine en référence à leurs convictions religieuses ("Seigneur, viens!" en latin). Dans un premier temps, le label britannique Kingsway Music les prend sous son aile puis l'incontournable REX Records assure le relai pour inonder les circuits chrétiens.

Certes au début des années 90, le doom n'est pas une tendance grandement exploitée sur le marché "White Metal" excepté quelques groupes précurseurs (le death/doom de Paramaecium, les historiques Trouble et leur heavy/doom). Mais curieusement, le doom épique à voix claire en était encore orphelin. Et comme dans les circuits traditionnels en ce début d'années 90, le metal nord européen va relayer nos amis ricains grâce à une vague de jeunes groupes talentueux.

Comme son nom l'indique "Fall Babylon Fall" entend décrire les événements occasionnant la chute de la cité babylonienne. La meilleure façon de caractériser la musique de Veni Domine est de la décrire comme un metal progressif épique alimenté par des synthés majestueux type orgues d'église. Veni Domine va ainsi nous gratifier de six pièces maîtresses d'une durée moyenne de 6 à 7 minutes pour un premier album extrêmement bien construit et agrémenté de copieuses mélodies.

La qualité artistique du groupe repose énormément sur la performance vocale de Frederik Ohlsson, au timbre proche de Geoff Tate (Queensrÿche). Torbjorn Weinesjo apporte une belle contribution grâce à sa guitare saturée et quelques solos bien sentis mais pas assez nombreux à mon goût (excellente sur "Wisdom Call"). Mais ce sont ces claviers omniprésents du regretté P.A Danielsson qui apposent leurs griffes au groupe en définissant un son froid et monumental. D'ailleurs, la production est plutôt claire pour du doom mais elle permet un travail plus précis sur l'ensemble des instruments malgré un léger manque de pep au final. Cela dit, pour du début d'années 90, c'est très correct. Avec un budget un peu plus conséquent, l'album aurait pu être encore meilleur notamment en terme de grandiloquence.

Malgré les apparences, nous n'avons pas affaire à un album concept, juste du heavy/doom progressif et épique de très bonne qualité, une sorte de fresque musicale qui vous tient en haleine pendant plus de 60 minutes. Pour le premier morceau "Face Of The Persecutor", ces fameux orgues résonnent en parallèle à des guitares saturées dictant le tempo en l'orientant au besoin vers du doom ou du heavy. Le caractère narratif de cette offrande ne fournit pas vraiment de refrains mais qu'importe: les montées en puissance, les voix haut perchées ou juste parlées suffisent à notre envoûtement. Ce récit est également créé par l'atmosphère se dégageant de certains morceaux froids et hypnotiques ("King Of The Jews, "In The Day Of The Sentinel") pour finalement s'achever sur des parties acoustiques ("Armaguedon").

La galette renferme également son lot de (très) gros hits comme "King Of The Jews" ou "Wisdom Call" au point de figurer au panthéon du metal chrétien. Le premier morceau cité retrace un épisode de la vie de Jésus Christ notamment au moment de la trahison et condamnation juive. Ce titre est une merveille de metal progressif et épique tout comme le mythique "Wisdom Call" repris par de nombreux groupes de metal chrétien.

Mais Veni Domine garde le meilleur pour la fin avec un morceau prodigieux de plus de 21 minutes, "The Chronic Of The Seven Seal". Il débute par la voix hypnotique d'Ohlsson pour ensuite enchaîner sur un condensé de l'album alternant les passages calmes et plus agités.

Dans l'ensemble, les compositions auraient mérité peut-être un peu plus de chœurs ("The Chronic Of The Seven Seal" ou l'intro de "Oh Great City"). A noter le morceau "Oh Great City", qui sera revisité vingt ans plus tard sur le dernier album en date du groupe, "Light".

"Fall Babylon Fall" est riche, très dense musicalement mais pas du tout indigeste, que l'on peut même apprécier dès la première écoute. Veni Domine frappe ainsi un grand coup en cette année 1992 en s'imposant comme un leader de la scène doom chrétienne. Un album fabuleux à posséder absolument pour tout amateur de heavy/doom progressif.

Morceaux chaudement recommandés: "Wisdom Call", "King Of The Jews", "The Chronic Of The Seven Seal".
18/20.

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