Même si
Acrophet est un groupe qui n'a pas laissé un souvenir impérissable il fait néanmoins partie avec
Anialator,
Evildead, et
Gammacide de ces formations qui, à la fin des années 80, injectèrent une forte dose de Hardcore à leur Thrash
Metal.
Formé à Brookfield (Wisconsin) en 1986
Acrophet se compose de Dave Baumann (basse/chant), Dave Pelino (guitare), Todd Saikie (guitare), et
Jason Mooney (batterie).
Après avoir édité une première démo en 1987 le groupe décroche un contrat avec le label
Triple X Records et enregistre "
Corrupt Minds", son premier disque qui sort en janvier 1988 (sous licence Roadrunner Records).
Sur ce très bon album
Acrophet délivre un furieux Thrash
Metal aux relents de Hardcore plus qu'évidents, que ce soit dans la courte durée des titres, leur rapidité d'exécution ainsi que dans les vocaux hachés de Dave Baumann proches de ceux de
Kurt Brecht (
DRI).
Eclipsé par le grand nombre de disques de Speed/Thrash
Metal sortis cette même année 1988 dont ceux du "Big 4" (
Anthrax,
Metallica,
Megadeth, et
Slayer), "
Corrupt Minds" passe quasiment inaperçu.
Fin 1989 les Américains entrent à nouveau en studio enregistrer leur second album.
Muni d'une pochette plutôt ratée, "
Faded Glory" sort en 1990 dans l'indifférence générale.
Si sur ce disque (doté d'une production plus claire)
Acrophet reste fidèle à son virulent Thrash
Metal, celui-ci s'avère cependant moins imprégné de Hardcore.
Au contraire sur "When Time Stands Still", "
Legend Has It", et "Independence At Its Finest" le groupe propose des morceaux assez complexes où il multiplie les changements de rythmes accompagnés de parties de guitares plus techniques.
Sur les très bons "Dependency" et "
Silent Insanity"
Acrophet se rapproche davantage du Thrash
Metal Bay Areain des premiers albums d'
Atrophy et de Defiance, auquel il ajoute une touche de
DRI période "4 Of A Kind" (1988).
Or chassez le naturel et il revient au galop, comme l'attestent les virulents "Innocent
Blood", "Forever The
Fall", et "Haunting
Once Again" sur lesquels le groupe retourne à son originel Thrash
Metal Hardcorisé, poussant le bouchon jusqu'à s'adonner au Thrashcore sur le très court (un peu plus d'une minute) "
Dead All Day".
Bien que disparu trop tôt (comme beaucoup d'autres d'ailleurs)
Acrophet nous a légué deux disques de très bonne qualité qui, sans pouvoir prétendre au statut de classiques, témoignent de ce que pouvait être le Thrash
Metal américain avant qu'il ne soit emporté par le tsunami Death
Metal.
Gammacide et Evildead, je trouve pas beaucoup de HxC là dedans, à mon humble avis, par contre, par rapport à ton premier paragraphe.
Salut Jêrome, en fait le coté Hardcore d'Evildead (présent surtout sur "Annihilation of Civilization") et de Gammacide (ce qu'a également noté Da-Sway dans sa chronique de "Victims Of Science") se situe, entre autres, dans la manière dont les vocalistes débitent sèchement leurs textes, la rapidité des morceaux sur lesquels on trouve peu (ou pas) de solos, et dont le rythme varie assez peu.
Ceci dit, Evildead ainsi que Gammacide et Acrophet restent des groupes de Thrash Metal à part entière qui se sont imprégnés de Hardcore, alors que DRI de son coté fusionne les deux styles.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire