Face of Madness

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7/20
Nom du groupe Tritton
Nom de l'album Face of Madness
Type Album
Date de parution Août 2013
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. Wanton War 04:32
2. Martyr 04:08
3. Face of Madness 04:25
4. Asphyxia 04:42
5. Insurrection 04:22
6. Flash of the Blast 06:08
7. 33 Degrees North 06:33
Total playing time 34:20

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Tritton


Chronique @ AlonewithL

23 Septembre 2013

C’est un fichu mal de tête qui vous guette.

Le power metal, de même que toute la famille heavy metal, et le Mexique, ça fait pour ainsi dire deux. Surprenant que ce grand pays fort de ses 120 millions d’habitants et empreint de la culture de son riche voisin américain, n’ait pas su autant percer dans l’univers metal, à l’image du géant sud-américain qu’est le Brésil. Le gouffre est tel que l’on vénérerait bien plus des pays comme la Colombie ou l’Argentine. Le Mexique fait figure de petit producteur du metal latino. Il n’est guère connu que pour ses groupes de grind. On désespère pour l’avenir de ce pays en écoutant des groupes comme « Tritton ». Formation de Mexico City née du schisme chez « Dracko » (autre groupe de faible envergure) en 2008-2009, elle s’emploie à la réalisation en autoproduction d’une démo, puis d’un album de 7 titres. A écouter ce dernier, on jurerait qu’il s’agit d’un beauf entre gens bourrés enregistré dans un garage. « Face of Madness » aurait mérité d’être sponsorisé par une marque d’aspirine, on aurait eu au moins quelques cachets offerts en prime pour supporter cette purge.

Le calvaire ne sera pas en retard, il commence dès les premiers instants de l’opus avec « Wanton War ». Déjà que l’on retient prime abord des riffs abruptes et maladroits, la progression se révèle encore plus abominable avec l’intervention de la batterie de cuisine, puis avec le chant mal aiguillé de Lorena Cabrera. Ce chant féminin typé heavy, aurait pu être meilleur s’il suivait correctement le sens du rythme et ne finissait pas constamment dans les aigües. On reconnait là une marque de fabrique du heavy metal à l’ancienne, qui ne marche pas du tout dans le cas présent. Même le titre éponyme n’a pas bénéficié de davantage d’effort. Un nouveau cas de maltraitance sur du heavy speed que l’on devra impérativement signaler. Les quelques débordements furieux de la lead guitare ne parviendront nullement à apporter une âme à ce morceau pâteux, souffrant de dégénérescence.

On avait évoqué le power metal. Le groupe officie dans le heavy speed et parfois dans le power metal selon les pistes. Nous avons l’exemple du power metal sur « Martyr ». Le riffing est d’ailleurs plus nourri, s’en est à la limite du supportable. Le chant et quelques sorties vont se révéler par contre plus potables. C’est du moins le titre le plus correct de la galette, avec l’instrumental tout aussi power « Flash of the Beast ». Hatif, impétueux, ce dernier n’en est pas moins lassant. On reconnait chez lui des influences mêlées entre « Helloween » et « Iron Maiden ». « Tritton » se permettra de changer de formule en toute fin, en usant d’une rythmique beaucoup plus thrash metal, plus violente, mais toujours aussi inefficace. Le chant de Lorena y est complètement perdu, à ramasser à la petite cuillère.

La membre la plus professionnelle de la formation va commettre des fautes. Peut-être pas autant que ses compères, dont on se demandera à quoi ils peuvent bien carburer pour produire autant de mélasse. Sur « Asphyxia », l’entame laissait entrevoir quelque chose de plus solide, mais dès l’arrivée de la voix, tout se décale, et l’édifice s’écroule. Ils iront jusqu’à essayer un duel entre les deux guitares. Nous cessons alors toute illusion sur l’humanité et sur ce groupe. Ils ont envie de torturer les malheureux auditeurs. Sur « Insurrection », cela vire en pur sadomasochisme, on se rend bien compte qu’ils n’y croient pas. Le défi n’est pas pris au sérieux. Aucune envie ne s’en dégage de cette mise en branle mal foutue, peut-être juste la volonté de se faire mal, de se voir chahuter, en même temps que de faire fumer les quelques oreilles qui auront eu la folie de se pencher sur leur cas.

Jamais une pochette n’aura aussi bien correspondu avec un contenu d’album. C’est un fichu mal de tête qui vous guette. Le heavy power de ces mexicains est à jetté pieds et poings liés au fond des oubliettes. Un truc à sortir pour une thérapie de choc ou une euthanasie. S’il n’y avait que la production comme défaut, les membres s’y mettent aussi. S’en est purement indigeste. Une soupe grasse et acide, idéale pour un infarctus. On peut difficilement faire pire que ce « Face of Madness » sorti en été 2013. Si je voulais être optimiste, je dirai qu’il leur faudrait des années et des années de travail pour parvenir à un niveau technique correct, et je doute fort qu’avec la vente de ce heavy d’égout, ils parviendront à s’acheter du bon matos. Le destin de « Tritton » est tout tracé. Le triton finira au mieux en grenouille.

07/20

7 Commentaires

3 J'aime

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King_Triton - 23 Septembre 2013: après avoir fini d'écouter l'album j'ai même poussé le vice jusqu'a regarder une vidéo live ^^
AlonewithL - 23 Septembre 2013: Arrête! Tu te fais mal. ^^'
Fonghuet - 24 Septembre 2013: Ah ces mexicains!
Fonghuet - 24 Septembre 2013: Les pauvres, ça me fait de la peine de les voir se péter la gueule ainsi
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