Ce n'est pas une blague. Même si
Solipsist s'est fondé un premier avril (2006, précisément), il n'en est pas moins un groupe sérieux avec de grandes ambitions. Largement influencé par la scène extrême américaine, le groupe aura mis quatre ans avant de sortir son premier full length, « The
Human Equation » avant de se lancer deux ans plus tard sur un EP «
Extinction Protocol ». Le moins que l'on puisse dire, c'est que
Solipsist n'est pas un simple groupe de death metal. Il n'est pas ancré dans une veine old school mais se situe plutôt dans le moderne, avec un son compact et des compositions allant du brutal death au death/thrash en passant par le deathcore.
Dès «
Save Me a Place in
Hell », on découvre un style carré et efficace, porté sur la brutalité, la technique et les mélodies acerbes.
Solipsist suit ce qu'il avait entamé avec « The
Human Equation » avec un concept tronçonneur et impardonnable mettant en valeur la violence et les horreurs de la guerre. Ce premier morceau, d'entrée de jeu, met le paquet sur des riffs mitrailleurs et un ensemble death/thrash violent, avec une alternance de vocaux entre growl et cris.
Toutefois, plus on avance dans l'EP et plus
Solipsist met l'accent sur la vélocité et la lourdeur, en gardant une pointe de thrash dans son death mais en intégrant plus d'éléments deathcore. L'éponyme «
Extinction Protocol » et «
Trenches » sont de bons exemples. L'alternance de chant est plus frappante, entre growl, scream, chant clair et parfois de légers pig squeals, les breaks et refrains sont plus mielleux, détonnant avec les couplets assassins, et certaines touches de claviers font leur apparition.
Par contre, le morceau le plus étonnant reste «
Ghost of
Remembrance », adoptant un ensemble plus doom. Le rythme est lent et pesant tandis que la lourdeur et l'aspect fantomatique gagnent en intensité. Le chant clair prédomine, vaporeux et plaintif, jusqu'aux samples d'un film d'horreur suivie d'une douce mélodie à la guitare acoustique. Particulier.
Dommage qu'il y ait un aussi fort décalage au sein de cet EP, entre un début très brutal death et une suite plus teintée de core avec ce final très étrange. Il faudrait que
Solipsist trouve sa voie et son identité afin de livrer une galette cohérente et accrocheuse du début à la fin, même si ça ne les empêche pas de fournir des titres bien composés et bourrins. Il ne nous reste plus qu'à attendre pour voir ce que donnera le prochain full length.
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