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Enoid? Franchement étonné que ce talentueux one man band Suisse n'ai pas eu droit à plus de retours pour son Black
Metal de grande qualité, pour le moins excellent, immensément riche dans ses compositions, ses textes inspirés, et sa créativité. Ormenos proposant sur chacune de ses oeuvres quelque chose de différent, tant par l'atmosphère créée sur celles-ci, que des compos riches, et des albums tous uniques. C'est dire que ce Monsieur n'a pas pour accoutumance de pondre des disques génériques, plats, sans âme, et nous concoctent toujours du neuf depuis la création du projet. Penchons nous ici sur son full-length "
Exilé aux Confins des Tourment" de 2016, qui a particulièrement suscité mon attention.
Depuis ses débuts, le projet livre un Back
Metal des plus dément, barbare, dynamique, puissant, véloce, furieux et ravageur. A l'effigie de "
Livssyklus" & "
Dodssyklus" les deux premiers full-length du projet (notez au passage que ces deux opus sont réunis sur une compilation du titre éponyme), un autre album "
Suicide Genocide", du Raw Black
Metal intense, purement barbare, ultra violent, sans concessions, démoniaque, et d'une violence démesurée, ou encore un "Attaraxiis" plus explosif, avec des riffs plus vifs et catchy. Quant à ce jet, on a affaire à un album plus maladif, malsain, et tourmenté, suivant la continuité de ses prédécesseurs, c'est à dire du Black
Metal bien vénère, démentiel, mais toutefois plus ambiancé. En somme, vraiment différent de "
The New World Murder", le full-length précédent, que d'autres préféreront pour son agressivité et sa férocité, d'une brutalité à s'en faire péter la tête avec d'excellents riffs pachydermiques.
Sur ce disque, Ormenos ne délaisse pas sa démence pour autant, même si ce n'est aucunement l'opus le plus bestial du groupe, et pour ma part ce ne sont pas forcément les albums les plus violents que j'affectionne le plus même si j'aime tout dans la discographie d'
Enoid. "
Exilé aux Confins des Tourments" se veut beaucoup moins véloce et primitif, même si le chant, pour sa part, est toujours bien hargneux, hostile et haineux. Pour ainsi dire, il retranscrit sur cette oeuvre d'avantage les tourments et la noirceur qui l'habitent à l'effigie du titre de sa réalisation, d'une atmosphère pour le moins grandiose, unique, donc un disque savoureux et une écoute dont vous ne sortirez pas indemne....
Pour conclure, au détriment d'une violence et d'une vélocité un tantinet moins accentué que par le passé, c'est au niveau de ces émotions néfastes, impures, mais toutefois sincères et puissantes, que se dévoileront justement le charisme, la force, et l'intensité de cet album. Et pour ma part, l'un des meilleurs du projet, certes moins dément mais plus travaillé aux niveau des compositions inspirant un incommensurable malaise, et d'une ambiance de mort somptueuse à en tourmenter eux-mêmes les esprits malfaisants qui hantent ce monde. Poignant, saisissant et incontournable.
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