Dire que le nouvel album de
Lost Dreams aura mis du temps à sortir est un doux euphémisme.
Six ans qu’ils n’avaient pas accouché d’un successeur au très bon « Blinded by fear » alors que jusque là, le groupe nous avait habitués à un rythme d’environ deux/trois ans entre chaque sortie. Arrêtez-moi si je me trompe, mais aux dernières nouvelles, les Autrichiens n’ont pas subi de changements de line-up majeurs qui les auraient handicapés durant tout ce temps. J’ai beau faire des recherches, je ne trouve rien de concret. Quoi qu’il en soit, le nouveau bébé est là, alors écoutons-le tout de suite.
Le disque lancé, pas le temps de passer par une piste introductive, la première chanson, « Ego », nous saute à la gorge et le riffing à la suédoise nous rappellera les premiers «
In Flames » ou «
Dark Tranquillity ». Quelle pêche dites donc ! Si ça se trouve, les Autrichiens auraient décidé de prendre plus de temps que d’habitude pour écrire des compositions plus matures. Car oui, ce «
Exhale » c’est du bon death mélodique moderne et très mature !
En effet, plutôt que de faire du tambourinage excessif, nos musiciens varient les plaisirs avec des pistes tantôt rapides comme « Kyrie Helleison », tantôt plus mid-tempo comme « Finding X ». Se définissant comme un groupe de death mélodique moderne,
Lost Dreams ne néglige pas ces éléments, avec des touches de claviers à l’instar de « Oscillating » et ses saccades ravageuses, ou même des parties en chant clair.
Que les puristes se rassurent, dans l’ensemble, on reste dans du death mélodique traditionnel parce que les claviers, en plus d’être discrets, ne concernent que quelques morceaux sur les quatorze. Quant au chant clair, il n’est présent que sur « Crashing beyond the horizon » et « Purple clouds ». Et encore, c’est un invité qui s’en occupe : Fabio
Sevends. Et en parlant du chant,
Sebastian Brandauer, le hurleur de service, a lui aussi fait des progrès, lui qui sur « Blinded by fear » ou « Wage of disgrace » possédait un registre vocal assez deathcore de par des hurlements stridents. Il nous fait maintenant la démonstration d’une voix plus death metal, ce qui pourrait faciliter l’écoute pour certains deathsters assez élitistes à ce niveau.
Bien que sur la fin, la puissance de feu baisse petit-à-petit en intensité (quatorze titres, c’est beaucoup quand même !), force est de constater que les Autrichiens n’ont pas chômé durant ces six longues années, et qu’ils viennent de passer à un niveau supérieur. On se demande bien ce que ça va donner sur scène tout ça ! A surveiller de près, je vous le dis !
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