La Colombie, sa corruption, ses cartels, ses narco-trafiquants… Doux pays recelant en son sein un certain nombre de formations loin d’être inintéressantes comme
Masacre en death/black et
Revenge en Speed/Thrash et plus précisément
Blasphemer, formation née en 2006, officiant dans un registre musical très prisé en ce moment : le Thrash metal.
Après avoir présenté en 2007 une démo «
Rivers of Blood », le trio sud-américain sort en 2008, sur le label « Rata Mutante Records » basé à Medelin, son premier album «
Executioner » qui reprend les 5 titres de la démo citée précédemment mais agrémentés de quatre pistes supplémentaires.
Le moins qu’on puisse dire c’est qu’à défaut d’originalité le groupe affiche une aisance remarquable dans l’exercice Thrash
Metal en proposant une multitude de riffs rageurs, accrocheurs par moments, sur un tempo effréné mais toujours maîtrisé, preuve en est sur «
Mental Torture ». Pour les influences on peut citer les premiers méfaits de
Destruction.
L’aisance technique des musiciens est palpable mais le combo ne verse jamais dans la surenchère et chaque instrument se détache parfaitement dans le mixage. D’ailleurs la production de Jose Julian aux «
Adagio Records Music » semble exempte du traitement empreint d’amateurisme dont un groupe de cette envergure pourrait bénéficier.
La guitare se détache suffisamment du mix pour rendre compte de la dextérité manifeste de Juan Pablo à la six-cordes comme sur le tapping de «
Night of the Laments » et, chose rare, la basse de William Alarcon est bien présente se permettant même quelques digressions toujours à propos comme sur «
Dead Killer ».Concernant la batterie de Andres Alavarez on reste sur un jeu classique conforme aux standards du genre avec les patterns en D-beat d'usage («
True Existence »).
Les dix titres de cet opus sont homogènes et témoignent parfaitement de l’identité du groupe. Un solide Thrash aux très lègères influences Black, rapide, nerveux dont l'ambiance me ferait parfois penser à
Toxic Holocaust mais l’aspect
Bathory worship des débuts en moins comme sur le terrible titre « Recorded Prints ». Cette comparaison s’applique aussi au chant écorché, mono-expressif du bassiste/vocaliste…à mettre sur le compte de l’accent j’imagine.
Il conviendra de remarquer que si les morceaux se ressemblent dans leur structure, le combo colombien n’hésite pas à proposer quelques passages plus mélodiques s’intégrant parfaitement au riffing sauvage qui compose la majorité de l’album («
God Slave », «
Dead Killer », « No Compassion to destroy »). D’ailleurs ce sens de la mélodie se retrouve sur la plupart des nombreux soli et chorus de guitare qui parsèment ce «
Executioner » à l’instar de «
True Existence ».
Au final nous sommes en présence d’un groupe sympathique, au potentiel indéniable, mais qui manque encore de maturité et gagnerait à durcir son propos en laissant plus de place aux passages plus lourds de sa musique;à l'instar de ce qu'on retrouve sur les tracks « Soul
Hunter » et « No Compassion to
Destroy ».
13/20
cependant, elle donne l'image d'un groupe qui semble sonner comme n'importe quelle formation européenne ou yankee.
Donc, pas la moindre odeur de colombienne en écoutant l'album? si je peux oser cette métaphore...lol
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