Krisiun le fer de lance du style au Brésil, a entrainé dans son sillage toute une génération de groupes Death
Metal reprenant les mêmes caractéristiques : ambiance satanique, production à l’ancienne, rapidité à outrance sans jamais faiblir. Cette nouvelle scène ayant fait ses gammes via des démos dans la seconde moitié des 90’s est notamment présente sur la compilation de 2000
Brazilian Assault des Relapse Underground Series où
Mental Horror,
Nephasth,
Ophiolatry et donc
Abhorrence (qui n’a rien à voir avec son homonyme finlandais) rivalisent de violence.
Abhorrence, obtenant un deal avec le label français Listenable Records, passe donc au format full-length après sa première démo avec
Evoking the Abomination (2000). Une pochette démoniaque très
Angelcorpse du spécialiste Petagno, un enregistrement à Sao Polo au Da Tribo studio, un mastering en duo signé
Gene Palubicki (quand on parlait d’
Angelcorpse) et Erik Rutan, excusez du peu, et c’est parti.
Abattoir débute comme de bien entendu par des séries de blast-beat ininterrompues entrecoupées de roulements et de tapis de double pédale, de guitares agressives à la production fin 80’s / début 90’s qui sentent encore le Thrash et ne sont pas sans rappeler le groupe de Pete Helmkamp déjà évoqué plus haut, de solos déstructurés à la
Slayer, le tout soutenu par le chant de Rangel Arroyo très proche de celui d’Alex Camargo (
Krisiun).
Le fait que le départ de
Sacrificial Offerings ressemble beaucoup à
Sacrificial Suicide de
Deicide ne peut pas être un hasard à mon sens, mais bien vite le reste du morceau se remet sur les traces de
Krisiun, et on croirait écouter Apocalyptic
Revelation.
Le fait que le combo évolue en trio ne fait que renforcer la similitude avec celui des trois frères de Porto Alegre, cela dit ils ne font rien pour le cacher, c’est parfaitement assumé, en conséquence il est difficile de sentir une touche vraiment personnelle dans les compositions, mais il faut avouer que c’est très costaud et fort bien exécuté, à l’image du redoutable Storming
Warfare, aussi intense qu’un morceau comme Apocalyptic
Victory de qui vous savez.
Jusqu’à la fin, ça blaste, ça grogne et ça tronçonne, le morceau
Triumph in Blasphemy venant parachever ces 28 minutes d’agression permanente, à ce titre la mission est largement accomplie.
Dans l’ensemble,
Abhorrence nous propose donc une bonne redite d’Apocalyptic
Revelation, montrant déjà à l’époque l’influence immense de
Krisiun sur la scène brésilienne, puis mondiale. Malgré plus de dix ans d’existence cet album fut le seul du trio et reste un témoignage intéressant : mieux vaut un suiveur qui maitrise sur le bout des ongles son travail, qu’un alchimiste des bacs à sable qui essaie de proposer des trucs inbitables juste pour se la jouer original.
BG
J'ai découvert cet album avant de connaitre Krisiun, intrigué par la pochette, donc forcément je lui trouve un écho particulier. Mais avec du recul, en effet rien n'est fait pour cacher les influences. En ressort un album honnète et efficace à défaut de novateur. Parfaite chronique.
Très influencé par KRISIUN, c'est indéniable, mais j'ai toujours trouvé cet album plus "Black-metal" dans l'âme... Plus proche d'un Burn the promised land de Raebelliun. Plus travaillé dans le riffing.
Rien est fait pour cacher les influences et rangel arroyo le dit lui meme. En discutant avec lui il m a dit en gros que apocalyptique revelations est l influence.
Cepandant je le differencie par ses riffs trashy que j aime beaucoup. Tres bon album
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